Homo Burnatus

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Un épicurien qui mord à pleines dents dans la vie

Friday, February 24, 2006

Bike trip to Cotopaxi

Salut à tous, ça va toujours ? Certainement je crois, car le week-end a déjà commencé pour vous non ? Il est vendredi soir 19h10 ici à Quito et je viens de rentrer il y a un instant d'un trip à vélo vraiment génial. Comme je vous ai dit, pour meubler cette journée, et aussi par envie de voir d'un peu plus près le fameux volcan Cotopaxi qui trone à 5897 m d'altitude juste pas très loin de Quito, je suis allé m'inscrire chez le Biking Dutchman à un tour en VTT qui combine l'avantage d'une activité sportive (pas trop dur car c'est presque tjs de la descente) et une approche d'assez près de ce monstre couvert de neige éternelle. Je vous ai aussi dit dans le dernier missive que je voulais me coucher tôt en prévision de cette activité - remember ? Et bien c'était rappé car presque tout la nuit sous la fenêtre de ma chambre d'hôtel, l'antivol d'une voiture parquée là se mettait à tout moment en action. Quelle horrible nuit mes amis, j'ai du dormir quelque chose comme deux heures pas plus. Et ce matin, à 6h30 du mat, rien n'est ouvert dans Quito pour au moins boire un café. C'est avec une gueule d'enterrement qu'on me voit arriver à l'agence pour monter dans le 4x4 qui nous emmène au pied du refuge du Cotopaxi à tout de même 4500 m d'altitude. Et là, la vue du monstre m'a tout de suite réveillé, il est tout simplement majestueux ce volcan vu de si près. On ne voit juste pas malheureusement le sommet car il y a trop de nuages. Et je suis aussi réveillé par le froid qu'il fait là-haut. On est quand même à presque 5000 m mes chers. Heureusement que l'agence a tout prévu, gants, casque etc... Eh bien c'est parti, on s'est lancé depuis 4500 m jusqu'en bas avec une halte pour le repas de midi qui fait du bien car mon estomac était entrain de crier grâce. Le parcours est magnifique dans un décor lunaire et la beauté des paysages fait que je ne ressentais aucune fatigue, malgré la mauvaise nuit et le ventre vide. Il est aussi moins dur et plus beau que celui de la Route de la mort que jai faite en Bolivie l'an passé. Ici, il n'y a pas d'à-pics vertigineux et il n'y a pas de trafic d'automobile, à part le 4x4 de l'agence qui nous suit pour transporter la bouffe, des vélos de rechange et aussi pour ceux qui ont un petit coup de barre. Des montagnes, de la pierre volcanique, des chevaux sauvages, et oui, qui galopent crinières au vent. J'étais en compagnie de 4 canadiens anglophones, super sympas et d'un chauffeur ainsi que d'un guide locale parfaitement bilingue spanish-english. La journée s'était ainsi déroulée au rythme tranquille de nos deux roues et c'est vraiment une des bonnes expérience de mon périple équatorien. Peut-être un peu moins émotionnelle que celle que je ne vous ai pas relatée dans le dernier chapitre. Celle que j'ai faite à Baños avec la traversée au dessus du vide (300 m de précipice et sur env. aussi 300 m de distance) entre les deux versants des montagnes, dans une nacelle qu'utilisent les indiens pour transporter des gens ou de la marchandises. De nos jours, ce truc est tiré par un moteur et plus à la main comme jadis. C'est vraiment de la séquence émotion cette tarabita comme ils l'appellent là-bas. Voilà chers amis, je vous laisse ici car il commence à faire faim. Demain c'est le départ pour Las Islas Encantadas, autrement dit les Galapagos. Il n'y aura sûrement pas d'Internet sur le bateau (un petit comme le mien), alors si jamais, ce sera pour samedi prochain à mon retour sur Quito. D'ici là, mes chers je vous embrasse bien fort. Ciao.

Thursday, February 23, 2006

Baños (de Santa Agua) - Latacunga - Saquisili

Salut à tous, j'espère que vous allez bien. Voici la suite des tribulations d'un helviet au pays des volcans. La dernière fois, je vous ai laissé à Riobamba, et bien le lendemain, j'ai sauté dans un bus pour Baños, dont le vrai nom est Baños de Santa Agua. Textuellement, celà veut dire Les Bains de l'Eau bénite. C'est une station thermale réputée ici en Equateur et aussi la porte d'entrée de l'Amazonie malgré son environnement de montagnes car ici vous pouvez vous inscrire pour les tours de 3, 4 jours ou une semaine dans la jungle amazonienne. Elle détient aussi un record dans le pays en matière de densité de restos, bars, auberges, discothèques etc... au mètre carré. Imaginez un bled comme La Tour-de-Peilz, encerclé de près par les montagnes, dont le redoutable Tungaruhua (5700 m), un volcan toujours actif et dont la dernière alerte jaune a eu lieu en 2004. Ce volcan, extrêment surveillé, est susceptible d'entrer en éruption à tout moment, et il arrive très souvent que la ville de Baños, ainsi que celle d'Ambato qui est pourtant à plus de 60 km de là soient recouverts de cendres crachées par ce monstre. Heureusement pour moi, il est resté endormi les 2 jours que j'ai passés là-bas. C'est assez amusant quand je lis le "Routard" à propos de Baños. Dans le guide, ils disent sur le ton de la plaisanterie que, si on va à Baños, on fera bien de brûler une cierge en honneur de la Vierge de Santa Agua (la sainte patronne de cette ville), et de faire d'abord son testament. Certe, c'est une plaisanterie, mais c'est aussi une réalité car les gens d'ici vivent constamment dans l'idée d'un désastre possible. Il faut savoir que si le Tungaruhua se met en colère pour de vrai, la ville de Baños sera recouverte de lave en 15 minutes. D'ailleurs, la population a du être évacuée en 1999 lorsque le volcan s'est mis en éruption mais pas au point de tout détruire. Elle n'est revenue qu'en 2003, et de force, suite au reportage d'un journaliste qui montre que certains éléments incontrôlés de l'armée, qui devait sécuriser la zone et protéger les maisons, se sont mis à piller les habitations. Quand on débarque ici, on est tout de suite mis au courant par les hôteliers, ce qu'il faut faire en cas d'évacuation etc... Suite à 1999, un pont a été construit sur le profond ravin sis à côté de la ville pour servir de voie de secours au cas où. Bon, j'ai fait confiance à ma bonne étoile, et dieu merci, elle brille toujours de mille feux. Et puis, il faut vivre dangereusement non ? Qui a dit çà déjà ? A part çà, Baños est un joli coin, très agréable à rester quelques jours. Il y a plein de monde, Equatoriens en villégiature, et aussi pas mal de routards. Et bien sûr, des bains thermaux dont un, Las Piscinas de la Virgen, est carrément sous une cascade. Le must est d'y aller tôt le matin, et après avoir barboté dans une eau à je ne sais combien de degrés, en tout cas c'est superbe chaude, se taper un desayuno roboratif dans le resto d'à côté. Après on est comme un sou neuf et prêt à participer à quelques excursions. Les possibilités ne manquent pas ici et il y en a pour tous les goûts. Des activités pépères genre visiter les cascades autour de la ville, ou plus sportives comme le rafting avec les sauts en élastiques en prime, les balades (longues) en VTT, ou 2, 3 jours voire une semaine dans la jungle avec les guides etc... Et le soir, çà vit, c'est la fête, avec des peñas, des bars à gogo en passant par les salsotecas. Vous imaginez bien que le vieux est aux anges, et plutôt content de pouvoir danser queques salsas ricas avec des locales qui sont assez surprises de voir un gringo se débrouillant pas si mal que çà pour cette danse. Et j'ai aussi rencontré à Baños, ( en fait on s'est déjà vus à Alausi pour le train) une charmante demoiselle coréenne qui voyage pendant une année en Am. Sud et qui répond au doux nom de Jiu Ji. La veinarde, elle voyage pour accumuler de l'expérience pour sa profession. Elle est agente de tourisme à Séoul.
Non, ce n'est pas un autre flirt de vacance, ou de flirt tout court, rien de tout celà je vous le dis de suite. Juste une amitié entre asiatiques aux sensibilités proches et entre deux voyageurs solitaires qui sont contents de pouvoir parler avec quelqu'un d'autre. Nous allons aux bains, manger ensemble, parler de la Corée, du Vietnam aussi car chose extraordinaire, son oncle était soldat au Vietnam pendant la guerre au sein de la fameuse division sud-coréene qui faisait si peur aux soldats communistes. C'étaient des sacrés durs guerriers. C'est sympa, d'autant plus que la frêle Jiu Ji ne craint pas de faire la fête le soir. En tout cas celà me change des autres soirs où je suis au lit au plus tard à 23h, eh oui, qui l'eut cru, lustucru, de la part d'un gars à la vie de bâton de chaise comme moi. Bref, c'était vraiment bonnard ces 2 jours à Baños. En quittant ce bourg et Jiu Ji qui s'en va en Amazonie au pays des réducteurs de têtes (les Jivaros), je mettais le cap sur Latacunga où je suis arrivé hier. Rien de spécial à voir dans ce bled, mais c'est là qu'il faut venir se loger le mercredi, la veille d'un autre de ces fameux marchés équatoriens, celui de Saquisili. Un magnifique marché que j'ai vu ce matin, et pour çà il a fallu me lever dès poltron-minet et prendre un de ces bus brinquebalants pour Saquisili à environ 30 km de là. C'est quelque chose de superbe ce marché, très haut en couleur, surtout pour les indigenas du pays et pas du tout pour touristes. D'ailleurs il y avait très peu de Gringos ce matin dans ce marché. On y voit beaucoup de choses pour la vie de tous les jours, et presque pas d'artisanats. Des choses comme les cordes, les ustensiles de toute sorte, les légumes, les grains etc... Très authentique comme marché. Je n'ai vraiment pas regretté d'être venu à Latacunga et me lever à 6h ce matin pour lui. Vers 10h, c'est pratiquement fini et j'ai repris le bus pour Latacunga et mes affaires en consigne à l'hôtel pour remonter à Quito. Après une heure et quelque de route à travers un paysage extraordinaire, il y a comme 7 ou 8 volcans le long de la route entre Latacunga et Quito ! je suis arrivé vers 14h cet après-midi, et pour cette fois, j'ai pris un hôtel repéré au début de mon séjour Quiteño, en plein zona roja de la ville avec tout ce qu'il faut autour pour un couche-tard. C'est pratique et sûr, en plus l'auberge est super confortable, avec un prix tout doux de 11 USD par jour. Que demande le peuple ? Et comme il y a une journée à passer demain ici avant de m'envoler pour les Galapagos le samedi, je suis allé m'inscrire chez le Biking Dutchman (on l'appelle ainsi ce hollandais qui tient une agence à Quito et propose des excursions assez sportifs à vélo) pour le tour du Cotopaxi (l'autre volcan près de Quito - aussi dans les 5700 m d'altitude). Rassurez vous, on ne va pas grimper au sommet du Cotopaxi, mais on va quand même tout près, vers le dernier refuge à 3500-4000 m en véhicule, et après on descend en VTT. Il faut compter une bonne journée avec repas inclu etc... Ce sera quand même assez physique, alors je crois que je vais vous laisser ici en attendant car il commence à faire nuit sur Quito, il est bientôt 20h, il va falloir que je me tape un T.bone steak bien saignant chez l'Argentin d'à côté pour prendre des forces, ensuite me coucher un peu plus tôt car demain, debout à 6h30 et il va falloir pédaler sec. Alors mes chers, je vous dis à tout bientôt et vous embrasse bien fort.

Sunday, February 19, 2006

Cuenca - Alausi - Riobamba






































Salut à tous, j'espère que vous avez passé un bon week-end et que vous êtes en pleine forme pour s'attaquer à cette semaine qui débute. Il est encore dimanche soir (19h)ici à Riobamba où je suis arrivé il y a à peine une heure. Il fait un petit 18 degrés mais pas de vent, c'est plutôt agréable avec un léger pull-over. Avant de venir ici, j'étais à Cuenca, une superbe cité coloniale où il fait vraiment bon vivre. En venant de Guyaquil pour Cuenca, la route traverse un parc national d'une majestueuse beauté, avec par moment, des paysages qui ressemblent beaucoup à la Suisse. Il y a pleins de troupeaux de vaches noires et blanches, des sapins et pas mal de petites lagunes qui font penser un peu aux alpages fribourgeois chers à Jeannette. C'est aussi ici que débute l'avenue des volcans ainsi surnommée par Alexandre von Humboldt him-self. De Cuenca à Quito, la route est encerclée par une chaîne de montagnes dont 10 volcans qui culminent tous à plus de 5000 m. Parmi eux, le fameux Chimborazo, le point le plus haut d'Equateur, qui perche à 6300 m et quelque et qui se trouve juste à côté de Riobamba où je suis actuellement.
Mais revenons à Cuenca la coloniale, classée Patrimoine culturelle de l'humanité par l'Unesco. Une ville propre et coquette, et l'architecture coloniale est dans toute sa splendeur. D'ailleurs on reconnait tout de suite les touristes car ils marchent tous le nez en l'air. De la couleur, des stucs, des balcons en corbeillement (c'est comme ça qu'on dit ?) en veux-tu, en voilà. Et surtout une certaine douceur de vivre qui tranche avec la frénésie malsaine de certaines villes de la côte. La ville s'étend des deux côtés d'une tranquille rivière nommée Tomebamba et entourée de montagnes magnifiques. D'ailleurs une de mes activités favorites pendant mon séjour Cuencano est d'aller me promener le long de cette rivière sous des arbres et des belles maisons s'étendant sur les deux rives. On y voit aussi des lavandières indiennes occupées à laver leur linges, des gosses qui jouent, les amoureux qui se bécotent sur des banc publics. Bref, il y a comme une espèce de sérénité qui vous emplit et ça fait vraiment du bien. Savez vous que Cuenca est aussi la capitale du Panama (mais non, pas le pays), le fameux chapeau synonyme d'élégance. Car contrairement à ce qu'on croit, le Panama n'est pas une spécialité du Panama, mais d'Equateur. Fabriqués à l'origine en Equateur, par des artisans qui maîtrisent la technique de tressage des pailles qu'on ne trouve qu'ici et donc le savoir-faire est connu depuis la nuit des temps, pour protéger les travailleurs creusant le canal du Panama. Sous le cagna qui tape dur là-bas, il leur fallait quelque chose de léger, solide et indéformable, et c'est ainsi qu'avec le temps, ce chapeau est devenu un symbole de l'élégance. Il fallait voir ces dames indiennes avec leur chapeau, c'est quelque chose. Je suis allé voir le fameux Alberto Pulla, artisan mondialement connu pour la qualité de ses Panamas. Ici on dit qu'il est plus connu que le président de l'Equateur. Un super gentil pépé, qui ne peut plus parler à cause d'une opération subie il y a quelques années mais ses yeux malicieux parlent pour lui. A tous ceux qui viennent voir sa boutique, il leur ouvre grande la porte de son antre, l'atelier où il les fabriquent ou il les réparent. Lorsqu'il apprend que je viens de Suisse, il a ouvert un énorme classeur et dedans, une quantité de lettres, de cartes postales de Suisse et de tous les pays du monde. Merveilleux endroit, des chapeaux partout et il y en a pour tous les prix. Imaginez qu'un Panama de grande qualité peut coûter jusqu'à plus de 300 dollars ! C'est pour celà que certains font réparer leurs chapeaux plutôt que d'acheter une autre. Moi je me suis modestement contenté d'un Panama à 30 dollars et alors là, cet été, ça va en jeter sur les bords du lac à Vevey. L'avantage avec ce Panama, c'est qu'on peut le tordre dans tous les sens, il reprend tjs sa forme initiale, c'est pratique pour mettre dans un petit carton dur et hop dans le sac de voyage. Contrairement au Borsalino (épisode d'Otavalo), quelle merde, ça fait des jours que je le trimbale à la main partout lorsqu'il faut prendre le bus. J'ai quitté Cuenca hier un peu à regret mais là, le temps commence à devenir un peu restreint. Je suis allé hier à Alausi, un petit village qui ne s'animent que 3 jours par semaine. Mercredi, Jeudi et Dimanche, car ces jours là, arrivent de Riobamba le fameux train des Andes qui partait à l'époque de Quito et qui va jusqu'à Guyaquil sur une tracée faramineuse de paysages fantastiques, et sur certains tronçons, on peut voyager sur le toit pour profiter du paysage. Hélas, depuis quelques années, et bien des glissements de terrains plus tard, il ne circule plus que depuis Riobamba jusqu'à Nariz del Diablo (Narine du Diable) juste après Alausi. Ainsi bien des touristes, comme moi, préfèrent voyager d'Alausi jusqu'à Nariz del Diablo car c'est le tronçon le plus spectaculaire. Voilà, après une nuit à m'emmerder un max à Alausi, j'ai pris le train ce matin en compagnie d'une ribambelle de touristes, certains sont emmenés en bus depuis on ne sait d'où, rien que pour ce petit trajet. Mais il y a une petite déception, le vrai train ne roule plus et à la place, c'est un Autoferro (bus monté sur rails) comme celui que j'ai voulu prendre d'Ibarra à San Lorenzo. Tant pis, c'est plus pour le trajet que pour le genre de locomotion. Bien sûr, on a voyagé sur le toit et effectivement, le trajet est court mais magnifique, des paysages grandioses, seul hic, il a fait ce matin un temps maussade, et plein de brume. Mais c'était quand même une superbe expérience. D'ailleurs j'ai pensé à quelqu'un et ça m'a fait rire (un peu méchant peut-être, mais non ce n'est pas méchant) en arrivant au point appelé Narine du Diable, pourquoi ? Et là, mes collègues de travail auront peut-être une idée de qui je parle. Parce que effectivement le coin ressemble à un nez, et il y a pleine de végétation qui sortent de ces narines de pierre. Bon assez de plaisanterie car on va me taxer de médisant. Et bien, après un pollo a la plancha (dans ces petits bleds, la cuisine n'est pas très variée), j'ai pris le bus pour Riobamba où je suis en ce moment, entrain de taper ces lignes pour vous, mes chers afficionados. Première impression, pas terrible comme ville. Une grosse ville banale, et comme c'est dimanche en fin de journée, presque pas de monde dans les rues. Par contre je suis tombé par hasard sur un hôtel (car celui recommandé par le "Routard" était fermé) d'une architecture coloniale superbe, un peu vieillot mais bcp de cachets. La chambre n'est pas terrible, le matelas s'enfonce juqu'au sommier mais au moins avec les sanitaires privés et eau chaude. Tout ça pour 5 dollars mais sans petit-déj. Il faut quand même pas exagérer. De tout façon, je sais déjà que je ne dors qu'une nuit ici, demain cap sur Baños (oui les bains, comme Loèche les Bains) car à part le Chimborazo qui trône majestueusement sur la ville, il y a pas grand chose à voir ici à Riobamba. Pourtant le nom sonne bien, mais comme pour nous les gens, les beaux noms ne sont pas toujours bien portés par les personnes. Bon mes chers, je vous laisse ici car je commence à avoir la dalle, surtout que dans certaines villes en Equateur, les restos ferment très tôt, même les Chifas. Eh oui, dur dur d'être un touriste qui mange tard dans ce pays. A bientôt je vous embrasse très fort.

Thursday, February 16, 2006

Ibarra - [La notte di] San Lorenzo - Esmeraldas - Guayaquil

Salut à tous, j'espère que vous allez bien. Voici la suite de votre feuilleton préféré et attendu avec impatience. L'épisode commence avec Ibarra où j'ai passée une journée finalement peu productive. Cette capitale de région, de 100.000 habitants, est surnommée la ville blanche à cause de la couleur de ses maisons et de ses monuments mais aussi selon certains historiens, à cause de l'autorité qu'elle représentait à l'époque coloniale. Ibarra était "la ville des blancs" pour les noirs de San Lorenzo et de Chola. L'attraction principale de cette ville est le fantastique voyage par L'Autoferro qui permet de gagner la côte. C'est un des trains les plus fous du monde, mais ce n'est pas tout-à-fait un train. Il s'agit d'un bus monté sur rails. Oui un bus avec les banquettes, le volant etc... mais avec des roues de train. Le trajet va normalement d'Ibarra à San Lorenzo sur la côte, à presque 200 km de là, et traverse des paysages grandioses: rios, gorges (profondes bien sûr), végétation luxuriante, à-pics terrifiants etc... D'ailleurs le "Routard" parle de "séquences émotions" . Mais hélas, mille fois hélas, il ne circule plus, ou si, mais seulement sur un tronçon de 20 km, juste pour donner des regrets aux gens comme moi. Tant pis, j'essaierai de me rattrapper avec l'autre fameux trains des Andes entre Alaussi et Nariz del diablo (narine du diable) avec lequel on peut voyager sur le toit. A part ça, Ibarra n'offre pas grande chose à voir. C'est un gros bourg endormi où à 20h à peine, les restos commencent déjà à fermer les portes. Juste une chose marrante, rapport aux chinois dont je vous parle précédemment, le centre-ville où j'ai mon hostal est aussi appelé "Chinatown" à cause d'innombrables "Chifas" qui s'y trouvent. Ah ces fils du ciel, quelle présence !
Ce matin, diane avancée, debout à 6h30 et à 8h départ en bus pour San Lorenzo. Une matinée de voyage par une magnifique route qui serpente entre des montagnes verdoyantes, et à mesure que l'on descend, la chaleur se fait plus forte. Vers la fin du voyage, le thermomètre du bus affiche 35 degrés. C'est étonnant, car ici les bus sont tous équipés d'un thermomètre bien en vue à l'intérieur du véhicule. Cette chaleur est normale car nous sommes maintenant à l'orée de l'Amazonie, et c'est aussi le royaume des moustiques. Heureusement que j'ai pris des mesures prophylactiques car elles sont terribles ces bestioles, énormes et drôlement agressives. En pénétrant dans San Lorenzo, pourtant dûment averti par le "Routard", je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un haut-le-coeur. Pour les voyageurs habitués à l'atmosphère des villes équatoriennes et plus ou moins blindés par rapport à la pauvreté qui peut règner dans certains coins d'Am. Sud, San Lorenzo fait l'effet d'un choc. C'est un bourg avec des allures de Far-West, ou plutôt un bled de chercheurs d'or comme on en voit dans les reportages télévisés. Une impression de fin du monde. Les rues (non asphaltées of course) sont boueuses et complètement défoncées où courrent une armée de chiens faméliques, sans lieus ni maîtres. Les habitants sont noirs à plus de 95 %. On n'a pas l'impression d'être en Amérique latine. Je vais vous citer ici l'introduction consacrée par le "Guide du Routard" à San Lorenzo: "Après la longue piste partant d'Ibarra où seuls quelques 4x4 et certains bus osent s'aventurer, vous arrivez dans une ville incroyable. Vous vous trouvez projetés dans une sorte de camp retranché en Afrique, plutôt un camp de réfugiés abandonnés par les ONG qu'un camp de vacances. La population entièrement noire (ce sont des descendants d'esclaves réfugiés dans ce no man's land longtemps inaccessible) semble totalement laissée à elle même. Les rues sont complètement défoncées où croupissent des flaques d'eau stagnante, les ordures s'amoncellent devant les maisons, la seule voiture qui circule est celle de la police, celle des pompiers rouille lentement dans ce qui était un jardin public, et l'insécurité règne etc..." Le tableau dressé par le "Guide du Routard" est terrifiant mais ne correspond pas ou plus tout-à-fait à la réalité. On voit que le Guide n'a plus envoyé ses enquêteurs dans la région depuis longtemps car j'ai pu le constater de visu certains changements. Bien sûr les rues sont tjs aussi défoncées, il y a tjs autant d'eau stagnante etc... mais on voit dans la rue des blancs et des métisses aussi (peu nombreux il est vrai) et il y a pleines de voitures qui roulents dans ces rues et qui n'appartiennent pas à la police. Et la piste à travers la jungle dont parlait le "Routard" est maintenant une route goudronnée, encore mieux que certaines départementales françaises. Par contre, il y a tjs cette impression diffuse de tristesse et d'insécurité, celà est vrai. Pourtant c'est la région la plus riche du pays en matière de diversité biologique. Il y a pleins de réserves écologiques et ethniques à voir, mais faute d'infrastructures et d'organisations, tout celà n'est pour l'instant qu'au stade de projets. Depuis que l'Autoferro ne circule plus jusqu'ici, San Lorenzo n'a plus de touristes, aussi à cause de l'insécurité que la proximité avec la Colombie voisine n'arrange pas. J'ai beau regardé dans tous les sens, ce jour là en tout cas, j'étais le seul "Gringo" à San Lorenzo, ça fait vraiment bizarre, et ça n'aide pas à la sérénité. Et à l'hôtel où je suis descendu, pourtant une des maisons les moins déglinguées du coin, il se passe des choses étranges. Il y a tjs pleins de gens bizarre(femmes et hommes) qui vont et viennent. J'ai mis quelque temps pour comprendre que c'est aussi un hôtel de passes. Le gérant me dit que pour survivre, tous les auberges du bled font la même chose. Bien sûr, le soir, à 20h à peine, si tôt mon souper expédié (devinez où ? dans un chinois pardi , c'est le seul du coin et c'est aussi le plus propre et dans la plus belle maison, comparés aux bouis-bouis infames du bled), je suis rentré vite fait à l'hôtel où dans la relative quiétude de ma chambre, je pensais pouvoir tranquillement vous écrire mes impressions de voyages. Et voilà que en montant à ma chambre, celle à côté avait la porte entre-ouverte, et je vois deux types occupés à nettoyer ce qui ressemble à des mitraillettes. Qui sont-ils ? Ai je bien vu ? Je me le demandais sur le moment, mais je peux vous dire que dans ma tête ça cogitait ferme. Oui, j'ai commencé à flipper un peu, il y a de quoi. Mais que faire ? Déménager de l'hôtel en pleine nuit ? Aller voir les flics ? Et je me dis aussi que j'ai peut-être mal vu, ce n'était pas ça. Après tout, à la grâce de dieu, me disait je. Je vais essayer de dormir et demain matin, le premier bus pour Esmeraldas, puis Guayaquil ou ailleurs mais loin d'ici. Inutile de vous dire que je ne dormais qu'un oeil, et au moindre bruit, je me dressai sur le le lit, prêt à bondir. Toujours est-il qu'il ne s'est rien passé, et le lendemain, à la réception pour règler la facture, je vois descendre les 2 types de la chambre voisine avec gilets pare-balles et 4 ou 5 mitraillettes et s'enfilent dans le bouis-bouis à côté pour boire leur café. Donc je n'ai pas eu la berlue. La miss de la réception me dit qu'il s'agit des agents spéciaux anti-narcotiques, car La grande Colombie est juste à côté, et le trafic de coke est florissant. Quelle parano mes amis. C'était un peu ma "Notte di San Lorenzo" comme il était dit dans le titre. C'est pour paraphraser un film éponyme des frères Taviani sorti dans les années 80, où dans le film, des civils italiens cherchent à échapper aux poursuites des fascistes de Mussolini. Mais en Italie la nuit de San Lorenzo vers le milieu du mois d'Août est aussi celle des étoiles filantes et à chaque fois, on formule un voeux. Mais ici à San Lorenzo équatorien, il y a vraiment de quoi être sur le qui-vive avec toutes ces mises en garde des Guides, voire de la part des gens d'Ibarra. Mais vous demandez vous certainement pourquoi je suis allé dans ce coin perdu où il n'y a rien à voir. Mais tout simplement parce que c'est le chemin le plus court pour moi pour gagner la côte équatorienne sans devoir retourner à Quito et perdre 2, voire 3 jours de voyage. Voilà l'explication. Donc j'ai pris le 1er bus qui passe devant l'auberge pour aller à Esmeraldas à 5h de route de là, un bled vanté par toutes les brochures touritiques d'Equateur mais quand je l'ai vu, quelle déception, la ville est à peine moins crade que San Lorenzo et en plus il fait une pluie fine persistante et le brouillard partout, la mer semblait d'une trisstesse infinie à me foutre la déprime. Là, je n'ai pas hésité longtemps à quitter ce triste tropique. Hop, un autre bus pour Guayaquil, où je suis arrivé à 22h du soir. J'ai fait ce jour là 14h de bus en tout et je peux vous dire que Guayaquil le soir, ça craint un max. Elle fut pendant longtemps considérée comme la ville la plus dangereuse du pays. Mais depuis 2, 3 ans, le nouveau maire de la ville a tout mis en oeuvre pour enrayer la criminalité avec pas mal de réussite. Seulement, c'est comme à Quito, mais en pire, la ville est aussi divisée en 2 parties qui s'ignorent totalement. La partie sud de la ville est hyper-craignos et le bus que j'ai pris, a son dépôt dans cette partie dangereuse de la ville. Quelle poisse, et en plus arrivé de nuit. Bon, j'ai pris tout de suite un taxi et au volant un jeune gars qui me semble honnête, et c'est le cas heureusement car on ne sait jamais, vu la réputation de cette ville. Je l'ai branché football et le courant passe bien. Le premier hôtel (dans la partie sûre de la ville) où je voulais aller est complet, alors le gars s'est proposé d'aller se renseigner dans les autres qui se trouvent dans le même coin. Sympa le mec. Après 2, 3 autres tjs complets, on en a trouvé un, mais le gars me dire que c'est très cher. C'est à dire 35 USD la nuit(avec ce prix on peut dormir 5 nuits dans d'autres auberges corrects). De guerre lasse et complètement crevé par toutes ces heures de voyages, je lui dis OK. Et c'est comme ça que j'ai hérité sans le savoir, d'une suite junior dans un hôtel 4 étoiles. Avec groom, garçon d'assenceur etc... Et la chambre, tenez vous bien, avec sauna privé, jacuzzi, climatisation, TV par cable, et un lit à mettre 5 pers dedans. La totale ! Je dois dire que ça fait drôlement du bien après San Lorenzo et toutes ces heures de tape-cul dans les bus. A part ça, je n'ai pas vu grande chose de Guayaquil, la 2e ville du pays, juste un petit peu le Malecon le long de la rivière et le coin où j'ai l'hôtel car je n'avais plus qu'une envie. Quitter tous ces endroits à la chaleur poisseuse, humides, sales et de mauvaise réputation pour aller vers le centre, vers Cuenca et en altitude où le climat est plus agréable et où la vie est plus tranquille. Je suis arrivé enfin à Cuenca, hier après-midi et tout de suite, une superbe impression se dégage de cette ville, qui fait que le voyageur est content de poser son sac pour quelques jours. Mais ceci sera pour le prochain chapitre mes chers. D'ici là, je vous embrasse bien fort. Ciao !

Sunday, February 12, 2006

Otavalo (San Luis de)








Amis du jour, bonjour ! Oui buenos dias, good morning car il est 9h du mat ici à Otavalo où je suis arrivé hier. Je suis entrain de prendre mon petit-déj dans un café-boulangerie tout près de mon hôtel. Huevos revueltos, jugo de papaya, croissants, beurre, marmelade et un excellent café (plutôt rare dans cette contrée). Tout celà pour la modique somme de 1.52 USD. Le pied non ? Bon assez parlé de bouffe, je vais vous parler de cette charmante bourgade de 45.000 habitants, perchée à 2850 m d'altitude, et entourrée de jolies montagnes. Depuis pas mal d'années, Otavalo est devenue incontournable pour tout voyageur visitant l'Equateur car c'est ici que se tient tous les samedis le marché le plus fameux du pays et un des plus réputés d'Amérique du Sud avec celui de Tarabucco en Bolivie (celui que je n'ai pu voir à cause de la révolte des indigènes l'an passé - do you remember ?) Les indigènes d'Otavalo, d'après mon "Routard" possèdent une très ancienne vocation commerciale déjà à l'époque Inca. A l'époque colonial, ils ont été obligés par les Conquistadores de tisser des vêtements pour les occupants. Ainsi, sous la contrainte, toute la communauté a acquis une grande maîtrise du tissage. Au début du XXe siècle, les indiens otavaleños ont eu la fabuleuse idée de reprendre à leur compte les motifs en tweed écossais très en vogue à l'époque, et ils ont marié tout ça avec leur propres motifs indiens. C'était un coup de maître, les tissus ont eu un tel succès que les Indiens otavaleños acquièrent une renommée mondiale. Pour les spécialistes, ce sont peut-être les seuls indiens à avoir trouvé, grâce à leur savoir-faire en matière d'artisanat et à leur sens du commerce, une issue honorable et prospère à la période coloniale, et à avoir su en tirer parti, tout en gardant leur culture et leur tradition. D'ailleurs les costumes qu'ils portent sont d'une magnifique élégance. Tout ceci semble vrai car de tous les pays d'Amérique latine que j'ai traversés, les indigènes d'ici paraissent être au bénéfice d'un niveau de vie bien élevé par rapport à leurs semblables d'autres contrées.
En tout cas, comme disait le titre d'un film d'Alexandre Petrovic: "J'ai rencontré des Tsiganes heureux", j'ai rencontré ici des Amérindiens heureux, mais attention, tout n'est pas complètement idyllique, j'ai rencontré aussi des laissés pour compte: handicapés, marginaux alcooliques etc... abandonnés à leur sort car la modification du tissu sociale de la communauté entraîne aussi une certaine désolidarisation du groupe.
Si non, il est vrai que nulle part ailleurs qu'ici, on ne trouve autant d'Indiens propriétaires d'hôtels (comme celui du mien) ou de compagnies de transports, voir de commerces etc...
Now what about the market ? Imaginez une ville comme Vevey livrée à une multitude de stands d'artisanat, à l'exception d'un coin au bout de la cité consacré aux animaux. Des stands partout, dans toutes les rues et qui masquent complètement les enseignes des commerces ayant pignon sur rue. Les voitures ne peuvent circuler que dans les rues périphériques. Du coup, mon taxi a du me déposer à bien 200m de l'hôtel et bibi a du porter ses sacs pendant presque une heure car personne n'était capable de me dire où se trouve mon hostal. Pourtant j'étais tout près mais impossible de repérer les enseignes. Quelle merde ! je l'ai trouvé après bien 45 min. de déambulation chargé comme une bourrique. Si non le marché est vraiment magnifique. Une débauche de couleur et la foule partout. Des visiteurs qui achètent tout et n'importe quoi, la musique qui s'échappe des stands, queques petits groupes qui jouent ici et là. Une superbe athmosphère de kermesse. N'ayant pas prévu au départ d'acheter des choses, j'ai quand même craqué pour quelques T'shirts (pas très original comme achat - c'est vrai) et un vrai achat coup de coeur: un Borsalino en feutre de superbe facture. Magnifique chapeau pour les froides journées d'hiver en Europe. Seulement, je me suis rendu compte après que pour ici ou les villes d'altitude, ça va, mais quand je serai sur la côte où il fait très chaud, ça va poser quelques problèmes car il fera trop chaud pour le porter, quant à le mettre dans le sac, ça n'ira pas non plus car il sera complètement déformé. Quel problème métaphysique mes amis ! Tant pis, il va falloir trouver une solution.
Aujourd'hui, je suis allé visiter les environs d'Otavalo, notamment à Peguche où il y a une jolie cascade dans une petite forêt d'eucalyptus. Sympa le coin où comme aujourd'hui (dimanche) les Otavaleños viennent en famille pour piq-niquer avec cumbia et musica andina à profusion. Je suis rentré sur Otavalo à pied gentiment (45 min de marche tout en descente - of course) et après "una hamburguesa" sur le pouce, direction l'hôtelpour vous finir ces lignes. C'était un peu difficile, je dois dire, pour la concentration car à côté et à la réception, les locaux regardent un match de foot à la télé, volume à coin et des cris sans arrêt. Si j'ai bien compris, c'est le club Barcelona de Guayaquil qui a gagné ! Un petit mot à propos de mon hostal: bien situé car très central (important pour la sécurité), mais assez bruyant et très bancal. Si non c'est assez propre et un prix très doux: 5 USD pour la chambre avec (autre point important) les sanitaires privés. Very important car si la tourista vous tient, ce serait plutôt emmerdant sans ça. Voilà mes chers, sur ces derniers mots d'un grand raffinement d'esprit, je vous laisse car c'est l'heure d'aller manger (désolé pour la transition). Et devinez où je vais diner ce soir ? Dans un "Chifa" bien sûr. Ils sont décidément partout les fils du ciel (presque la moitié des passagers de l'avion venant d'Amsterdam étaient chinois , dont les 3 qui étaient à côté de moi). Il se peut que je consacre à eux un chapitre "spécial chinois d'Equateur". En attendant, je vous dis à bientôt pour Ibarra la ville blanche (c'est fou ce qu'il y a comme villes blanches en Am. Sud) et son fameux Autoferro qui va sur San Lorenzo et la côte équatorienne. Vous embrasse.

Friday, February 10, 2006

On the road again (Equateur - Quito)






















Salut a tous, eh oui votre vieux pote est de nouveau "sur la route" comme disait Jack Kerouac. Cette fois pour une escapade en Equateur, un petit pays aux mille facettes. Le crapahutage a commencé a Amsterdam après un vol d'appoint sans problème depuis Genève. Après ça s'est un petit peu gâté, le voyage était un peu long et éreintant avec un décollage bien tardif par rapport a l'horaire prevu. Il était plus de minuit lorsque nous avons embarqué, et au moment du service du repas a bord, les mines des passagers s'étaient encore rallongées un peu plus, car au lieu d'un bon repas chaud auquel tous attendaient, les passagers s'étaient vus remettre un lunch-box avec un sandwich genre ciabatta et une minuscule salade plus bien sûr du dessert, cafe etc... Vous devez vous dire qu'on est difficile mais il faut savoir qu'à Schiphol (le hubbe d'Amsterdam) tous les restaurants ferment après 20h, il ne reste plus que quelques bars où on ne peut manger que des sandwiches, si non rien de conséquent.
Je me demande si KLM ne s'était pas lancé dans une politique d'économie drastique au détriment de la qualité légendaire de la compagnie. Heureusement, les hôtesses étaient tjs d'une gentillesse proverbiale, un peu gênées par mes questions, elles n'ont pas lésiné sur les bonnes petites bouteilles de vin pour mieux faire passer la déception.
A part ca, le vol était sans accrocs avec 1 escale à Bonaire, petite île des Antilles néerlandaises pas loin du Vénézuéla. Escale bienvenue après quasi 10h de vol car on peut descendre se dégourdir les jambes, et surtout pour moi l'occasion de griller quelques cigarettes. Ensuite, cap sur Guayaquil, 2ème ville d'Equateur pour embarquer des passagers qui partent sur Amsterdam le soir même avec cet avion.
Cette escale qui devait être courte (on n'est qu'à 25 min. de vol de Quito) a duré finalement 2 bonnes heures et c'était pénible car on ne peut sortir de l'avion. Un peu limite pour des gens qui ont passé pas mal de temps à bord depuis l'Europe.
Enfin Quito, ralliée à 10h du mat avec un magnifique soleil, juste un petit hic, le gars qui est envoyé par l'hôtel pour me prendre était en retard, et lorqu'il arrive, c'était pour me mettre dans un minibus (mais j'était seul dedans car il ne venait pas) conduit par un gentil pépé qui ne trouvait pas l'auberge où je dois descendre. Après avoir fait 36 fois le tour de l'Avenida Colon y Versailles, c'était finalement moi qui l'ai trouvé. Il faut dire que l'auberge était un peu en retrait de la rue et son enseigne était bien petit. Et là, les petites contrariétés continuent car le dirlo me disait que c'est plein chez lui (pourtant la réservation était faite dans les règles) et du coup, il me met chez l'une de ses connaissances qui tient un B&B tout à fait charmant mais seulement un peu plus éloigné du centre et surtout un peu isolé le soir. Même si on est dans un coin sur (le Quito moderne), c'est quand même emmerdant. Par contre, l'Hostal Parque Italia, c'est son nom, est superbe. C'est une magnifique villa de maître pleine de cachets et tenu par Monica(Suarez pas Bellucci), une patronne pleine de gentillesse et de savoir-vivre. En plus, les prix étaient plus doux qu'à l'autre. Pour 8 USD, une immense chambre et un petit-déjeuner maison formidable, alors que demande le peuple ?.
Hier, j'ai passé mon temps à courir pour régler les derniers détails pour mon excursion aux Galapagos, ouf tout est en ordre car j'avais des craintes pour la réservation du vol Quito-Galapagos-Quito car règne ici un certain laisser-aller pas tjs sympathique. Si non, Quito est une superbe cité, d'ailleurs classée patrimoine de l'humanité par l'Unesco. La ville est partagée en deux parties bien distintes, le Quito moderne et le Quito colonial, délimitées par le parc Ejido et vivent sans vraiment se côtoyer. D'un côté, les nantis qui vivent dans le Quito moderne où tout n'est que luxe et apparence, de l'autre le petit peuple qui peine à joindre les 2 bouts. Les touristes logent pour la plupart dans le Quito moderne car le soir c'est "muy peligroso" de sortir dans le Quito colonial où pas mal d'agressions de touristes ont été rapportées. Par contre, la journée on peut s'y promener en toute sécurité. J'y suis allé aujourd'hui, quelle magnifique ville coloniale. Que des maisons d'époque et une formidable explosion de couleur. On s'y sent bien, et il y a aussi pas mal de bons restos pas chers situés dans des patios merveilleux. J'y ai mangé à midi dans un endroit super un formidable plat de camarones ajillo à tomber par terre pour 3x rien. Malheureusement dès que la nuit tombe, pas mal de coins sont dangereux pour le gringo moyen. C'est pourquoi, ils vont tous loger à Gringoland comme surnomment les Quiteños. Dans tous les cas, c'est une ville très attachante et je me réjouis de la découvrir davantage à mon retour vers la fin du mois avant de prendre l'avion pour la Suisse. J'ai aussi rencontré les parents d'un garcon équatorien connu en Suisse à qui j'ai rendu le service de ramener pour son fils et les parents une grosse valise bourrée d'habits. Ils m'ont déjà invité pour un repas de l'amitié quand je serai de retour à Quito à la fin de mon périple équatorien. Sympa. A propos de repas, on a vraiment le choix pour la bouffe ici dans le Quito moderne avec pas mal de cuisines ethniques représentées. On mange pour 5, 7, max. 10 CHF. Et énormément de "Chifas", c'est comme celà que sont appelés les restos chinois ici en Am. Sud. J'en ai d'ailleurs dégotté un pas trop loin de mon hôtel qui fait des soupes extraordinaires et des plats chinois traditionnels copieux et pas chers du tout. Voilà, mes amis, je termine ici ce premier chapitre car le Cybercafé ferme dans 10 min. La suite dans une autre épisode d'acc. ? D'ici là, portez vous bien et bons baisers d'Equateur.