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Un épicurien qui mord à pleines dents dans la vie

Thursday, February 23, 2006

Baños (de Santa Agua) - Latacunga - Saquisili

Salut à tous, j'espère que vous allez bien. Voici la suite des tribulations d'un helviet au pays des volcans. La dernière fois, je vous ai laissé à Riobamba, et bien le lendemain, j'ai sauté dans un bus pour Baños, dont le vrai nom est Baños de Santa Agua. Textuellement, celà veut dire Les Bains de l'Eau bénite. C'est une station thermale réputée ici en Equateur et aussi la porte d'entrée de l'Amazonie malgré son environnement de montagnes car ici vous pouvez vous inscrire pour les tours de 3, 4 jours ou une semaine dans la jungle amazonienne. Elle détient aussi un record dans le pays en matière de densité de restos, bars, auberges, discothèques etc... au mètre carré. Imaginez un bled comme La Tour-de-Peilz, encerclé de près par les montagnes, dont le redoutable Tungaruhua (5700 m), un volcan toujours actif et dont la dernière alerte jaune a eu lieu en 2004. Ce volcan, extrêment surveillé, est susceptible d'entrer en éruption à tout moment, et il arrive très souvent que la ville de Baños, ainsi que celle d'Ambato qui est pourtant à plus de 60 km de là soient recouverts de cendres crachées par ce monstre. Heureusement pour moi, il est resté endormi les 2 jours que j'ai passés là-bas. C'est assez amusant quand je lis le "Routard" à propos de Baños. Dans le guide, ils disent sur le ton de la plaisanterie que, si on va à Baños, on fera bien de brûler une cierge en honneur de la Vierge de Santa Agua (la sainte patronne de cette ville), et de faire d'abord son testament. Certe, c'est une plaisanterie, mais c'est aussi une réalité car les gens d'ici vivent constamment dans l'idée d'un désastre possible. Il faut savoir que si le Tungaruhua se met en colère pour de vrai, la ville de Baños sera recouverte de lave en 15 minutes. D'ailleurs, la population a du être évacuée en 1999 lorsque le volcan s'est mis en éruption mais pas au point de tout détruire. Elle n'est revenue qu'en 2003, et de force, suite au reportage d'un journaliste qui montre que certains éléments incontrôlés de l'armée, qui devait sécuriser la zone et protéger les maisons, se sont mis à piller les habitations. Quand on débarque ici, on est tout de suite mis au courant par les hôteliers, ce qu'il faut faire en cas d'évacuation etc... Suite à 1999, un pont a été construit sur le profond ravin sis à côté de la ville pour servir de voie de secours au cas où. Bon, j'ai fait confiance à ma bonne étoile, et dieu merci, elle brille toujours de mille feux. Et puis, il faut vivre dangereusement non ? Qui a dit çà déjà ? A part çà, Baños est un joli coin, très agréable à rester quelques jours. Il y a plein de monde, Equatoriens en villégiature, et aussi pas mal de routards. Et bien sûr, des bains thermaux dont un, Las Piscinas de la Virgen, est carrément sous une cascade. Le must est d'y aller tôt le matin, et après avoir barboté dans une eau à je ne sais combien de degrés, en tout cas c'est superbe chaude, se taper un desayuno roboratif dans le resto d'à côté. Après on est comme un sou neuf et prêt à participer à quelques excursions. Les possibilités ne manquent pas ici et il y en a pour tous les goûts. Des activités pépères genre visiter les cascades autour de la ville, ou plus sportives comme le rafting avec les sauts en élastiques en prime, les balades (longues) en VTT, ou 2, 3 jours voire une semaine dans la jungle avec les guides etc... Et le soir, çà vit, c'est la fête, avec des peñas, des bars à gogo en passant par les salsotecas. Vous imaginez bien que le vieux est aux anges, et plutôt content de pouvoir danser queques salsas ricas avec des locales qui sont assez surprises de voir un gringo se débrouillant pas si mal que çà pour cette danse. Et j'ai aussi rencontré à Baños, ( en fait on s'est déjà vus à Alausi pour le train) une charmante demoiselle coréenne qui voyage pendant une année en Am. Sud et qui répond au doux nom de Jiu Ji. La veinarde, elle voyage pour accumuler de l'expérience pour sa profession. Elle est agente de tourisme à Séoul.
Non, ce n'est pas un autre flirt de vacance, ou de flirt tout court, rien de tout celà je vous le dis de suite. Juste une amitié entre asiatiques aux sensibilités proches et entre deux voyageurs solitaires qui sont contents de pouvoir parler avec quelqu'un d'autre. Nous allons aux bains, manger ensemble, parler de la Corée, du Vietnam aussi car chose extraordinaire, son oncle était soldat au Vietnam pendant la guerre au sein de la fameuse division sud-coréene qui faisait si peur aux soldats communistes. C'étaient des sacrés durs guerriers. C'est sympa, d'autant plus que la frêle Jiu Ji ne craint pas de faire la fête le soir. En tout cas celà me change des autres soirs où je suis au lit au plus tard à 23h, eh oui, qui l'eut cru, lustucru, de la part d'un gars à la vie de bâton de chaise comme moi. Bref, c'était vraiment bonnard ces 2 jours à Baños. En quittant ce bourg et Jiu Ji qui s'en va en Amazonie au pays des réducteurs de têtes (les Jivaros), je mettais le cap sur Latacunga où je suis arrivé hier. Rien de spécial à voir dans ce bled, mais c'est là qu'il faut venir se loger le mercredi, la veille d'un autre de ces fameux marchés équatoriens, celui de Saquisili. Un magnifique marché que j'ai vu ce matin, et pour çà il a fallu me lever dès poltron-minet et prendre un de ces bus brinquebalants pour Saquisili à environ 30 km de là. C'est quelque chose de superbe ce marché, très haut en couleur, surtout pour les indigenas du pays et pas du tout pour touristes. D'ailleurs il y avait très peu de Gringos ce matin dans ce marché. On y voit beaucoup de choses pour la vie de tous les jours, et presque pas d'artisanats. Des choses comme les cordes, les ustensiles de toute sorte, les légumes, les grains etc... Très authentique comme marché. Je n'ai vraiment pas regretté d'être venu à Latacunga et me lever à 6h ce matin pour lui. Vers 10h, c'est pratiquement fini et j'ai repris le bus pour Latacunga et mes affaires en consigne à l'hôtel pour remonter à Quito. Après une heure et quelque de route à travers un paysage extraordinaire, il y a comme 7 ou 8 volcans le long de la route entre Latacunga et Quito ! je suis arrivé vers 14h cet après-midi, et pour cette fois, j'ai pris un hôtel repéré au début de mon séjour Quiteño, en plein zona roja de la ville avec tout ce qu'il faut autour pour un couche-tard. C'est pratique et sûr, en plus l'auberge est super confortable, avec un prix tout doux de 11 USD par jour. Que demande le peuple ? Et comme il y a une journée à passer demain ici avant de m'envoler pour les Galapagos le samedi, je suis allé m'inscrire chez le Biking Dutchman (on l'appelle ainsi ce hollandais qui tient une agence à Quito et propose des excursions assez sportifs à vélo) pour le tour du Cotopaxi (l'autre volcan près de Quito - aussi dans les 5700 m d'altitude). Rassurez vous, on ne va pas grimper au sommet du Cotopaxi, mais on va quand même tout près, vers le dernier refuge à 3500-4000 m en véhicule, et après on descend en VTT. Il faut compter une bonne journée avec repas inclu etc... Ce sera quand même assez physique, alors je crois que je vais vous laisser ici en attendant car il commence à faire nuit sur Quito, il est bientôt 20h, il va falloir que je me tape un T.bone steak bien saignant chez l'Argentin d'à côté pour prendre des forces, ensuite me coucher un peu plus tôt car demain, debout à 6h30 et il va falloir pédaler sec. Alors mes chers, je vous dis à tout bientôt et vous embrasse bien fort.

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