Homo Burnatus

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Location: Vevey, Vaud, Switzerland

Un épicurien qui mord à pleines dents dans la vie

Thursday, October 26, 2017

Indonésie (Flores: Labuan Bajo - Ende - Kelimutu)

Flores, un nom qui évoque les fameux dragons du Komodo, et aussi son volcan Kelimutu avec ses trois lacs changeant de couleur à l'humeur du temps. C'est une autre Indonésie, plus authentique et bien loin des agitations sans fin de Bali et ses cohortes de touristes assoiffés et débraillés. Les voyageurs qui viennent dans cette région sont plutôt à la recherche d'authenticité que peut offrir Flores avec ses magiques paysages montagneux et ses forêts luxuriantes. Et pourtant la mer est là, omniprésente. Ce pays est un magnifique archipel avec ses milliers d'îles, la plupart d'origines volcaniques. Comme à Labuan Bajo où j'ai atterri il y a de cela quelques jours. Labuan Bajo est au départ un modeste petit village de pêcheurs adossé à la fantastique baie du Komodo de toute beauté. Mais il commence à s'agrandir depuis un certain nombre d'années grâce, ou à cause de l'attraction qu'exercent sur les voyageurs ces varans géants communément appelés dragons du Komodo. Des varans, il en existe ailleurs bien sûr, mais d'aussi gigantesques et d'aspect aussi terrifiants, on en trouve que sur cette partie du globe. Ces charmantes bestioles sont carnivores et ne dédaignent pas non plus la chair humaine si on a l'imprudence de s'approcher de trop près sans protection. ils vivent sur deux îles au large de la baie de Komodo: Rinca et Komodo Island qui sont toutes deux des réserves protégée où ils peuvent vivre en paix sans prédateurs. Pour ça, ils ont de la chance car leur chair est immangeable, et leur peau est trop dure et trop difficile à travailler pour pouvoir être utilisée dans la confection, du coup ils n'ont pas à se soucier du seul prédateur dont ils peuvent craindre: l'homme ! Et tant mieux. À part ça, l'endroit est aussi sympa à passer quelques jours pour les plaisirs du balnéaire. Et pour les adeptes de la plongée sous-marine, c'est le spot idéal ! Tout un chapelet d'îles grandes et petites attendent les plongeurs, les "snorkelingeurs", ou les excursionnistes à la recherche d'une eau turquoise d'une plage paradisiaque pour faire trempette sous un ciel bleu azur. Pour ceci, on peut bénéficier d'une offre abondant d'une multitude d'agences au village. Des tours d'une journée pour aller voir les dragons, avec arrêts snorkeling et baignade, ou des tours de 2 jours et une nuit passée sur un bateau au large. Pour toutes les gammes de prix, entre un immense bateau luxueux compris dans le package d'un resort de luxe avec le prix qui va avec ou une simple barque de pêcheur qui coûte une bouchée de pain ! On peut y rester entre trois et quatre jours pour explorer la baie et ses dragons et une journée à sillonner le coin jusqu'à Ruteng et les alentours à bord d'un scooter de location à travers d'une belle campagne parsemée de rizières entourées de hautes montagnes et de forêts. Le long de la Transfloresienne qui relie toutes les villes et villages de Flores, une route spectaculaire qui monte et qui descend, il n'est pas rare d'apercevoir des animaux sauvages tels que singes ou cochons sauvages. Et c'est aussi l'occasion de faire des rencontres avec des autochtones quand on s'arrête dans des villages le long de la route pour se rafraîchir. Il faut dire que les Indonésiens sont vraiment charmants avec les voyageurs. Curieux d'esprit et amicaux, toujours prêts à rendre service. On se sent tout de suite à l'aise avec ces personnes qui vous accueillent avec joie et de façon complètement désintéressée. Je serai volontiers resté un peu plus dans cette partie de Florès, mais hélas, le temps m'est compté. J'ai déjà un peu trop perdu de temps sur Bali à cause de Boni (c'était très bien, je ne regrette pas du tout, non !), mais pour voir ce que je voulais voir pendant ce voyage, il va falloir que je mette les bouchées doubles. Donc, j'ai pris le bus pour Ende. Une journée de bus avec changement de véhicules a Bajawa. Un bled sympa aussi à visiter mais j'ai du zapper à cause du manque de temps, du coup, je privilégie Ende d'où on peut aller visiter le fameux volcan du Kelimutu. Arrivé à Ende à presque 10h du soir sans avoir réserver l'hôtel, j'ai fait confiance au chauffeur de bus pour l'hôtel et finalement c'était un bon choix. Un charmant hôtel en plein centre d'Ende, un single avec sanitaire privé et fan pour 100.000 rupiah par jour (7.50 CHF !). Que demande le peuple ? Louer un scooter pour 2 jours, le premier pour explorer la ville et ses alentours entourés de mer et de forêts, puis le deuxième pour aller voir le Kelimutu à une heure et demie de route d'Ende. La plupart des touristes se lèvent vers 3h du mat et partent pour le Kelimutu à 4h du matin pour voir le lever du soleil vers 6h30, 7h du matin. Le problème est qu'il pleut souvent tôt le matin en ce moment de l'année , prélude de la saison de pluie dans cette partie du pays. Et j'ai rencontré à l'hôtel un voyageur allemand qui m'a conseillé de partir plus tard de façon à être là-haut vers 9 ou 10h du mat, car selon lui la couleur des lacs est encore plus belle ! Cela me semble valable car ainsi je peux me lever vers 6h30, avoir le temps de prendre le petit déjeuner et de se mettre en route vers 7h pour y arriver vers 9h en roulant gentiment. Car il faut au moins une heure et demie, voire plus sur une route qui nécessite une concentration de tous les instants. La Transfloresienne est une route de montagne avec beaucoup de lacets et de déclivités avec des à pics impressionnants. S'y ajoute un intense trafic de "bemos", ces mini bus qui relient les différents villages le long de la route, des camions, des motos etc ... On a intérêt à être réveillé et concentré, c'est indispensable. Enfin l'entrée du parc de Kelimutu, encore une demi heure environ et on y est. Ce qui bien ici c'est que c'est très facile d'accès. On peut grimper jusqu'au sommet du volcan ou presque par voiture ou par moto. Une fois acquitté le droit d'entrée et laisser sa moto au parking, il ne reste plus qu'une demi heure à pied jusqu'au sommet ! Le jour où j'y étais, il faisait un ciel d'un bleu azur et malgré l'altitude (1640 m plus ou moins), il faisait une chaleur agréable pour trottiner le long des sentiers. Les voilà, le sommet et ses deux premiers lacs d'un vert profond et en quelques minutes passent au vert clair avec des reflets ocres de toute beauté. L'autre lac est un poil plus loin et lui, est plutôt gris presque noir ! Du sommet on a une vue splendide sur la campagne environnante avec des hauts pics et des forêts impénétrables. Et j'étais le seul touriste, à part quelques indonésiens en goguette. Très agréable contrairement au lever du soleil où c'est noir de monde. Sur le chemin du retour, il faisait une petite pluie et pour m'abriter, je me suis arrêté dans un de ces boui-bouis au bord du chemin et c'était l'occasion de passer un bon moment en compagnie des indonésiens sympas qui pensaient que je suis un des leurs et s'étonnent que je ne comprends pas leur langue 😂. Du coup, en faisant comme je peux car ils ne parlent pas ou juste quelques mots d'anglais pour leur expliquer le pourquoi et le comment de ma tête d'asiatique ! Un moment vraiment sympa en sirotant un café indonésien qui ressemble au café turc mais avec beaucoup plus d'eau. Voilà, depuis hier je suis de retour sur Bali avec un vol de Garuda, au même hotel a Seminyak car pas trop loin de l'aéroport pour demain matin. J'ai le vol à 9h25 du matin et avec le trafic infernal ici à Bali, il vaut mieux être prévoyant. A propos du vol, j'ai reçu avant hier un mail de Qatar qui me dit que pour des raisons opérationnelles (du to operational reasons), une formule qui ne veut rien dire si ce n'est comme je soupçonne, une surbooking de leur par et c'est pourquoi ils voulaient me mettre dans un autre vol que celui qui était prévu. ils doivent décaler mon vol de Doha à Genève. Au lieu d'arriver à Doha vers 13h30 et avoir tout de suite un autre vol pour Genève et arriver le vendredi soir vers 20h30, je devrai attendre jusqu'au lendemain matin (samedi) pour un vol à 7h30 et ainsi arriver à Genève à 13h30. Ce qui veut dire que je dois passer un après-midi et une nuit complète à Doha et tout ça sans un mot d'excuse, sans une proposition de dédommagement du genre une nuit d'hôtel et de repas payés par la compagnie pour les désagréments causés par leur faute. Bande d'enfoires, et lorsque l'on va sur la rubrique proposée pour les réclamations à propos de ce changement, comme par hasard, il y a toujours quelque chose qui ne va pas pour remplir toutes les cases. j'ai quand même essayé de cliquer sur le bouton "submit" mais j'ai l'impression que c'est pure perte ! J'étais entrain de penser d'envoyer un fax à leur "Customer Care Service" pour leur dire ce que je pensais de cette pratique et réclamer des compensations quand, tout à coup, hier matin, j'ai reçu un autre mail de leur part qui m'annonce que mon vol pour Genève de Doha a lieu comme prévu au départ et j'arriverai à Genève le vendredi soir comme indiqué sur l'horaire initial. Ouf ! Tout est bien qui finit bien. Enfin j'espere car à l'heure où je vous écris ces lignes, on est la veille de mon vol de retour et j'espère qu'ils ne vont pas me préparer un autre coup tordu comme avant. Voilà mes amis, mon voyage en Indonésie arrive à son terme, j'ai passé trois belles semaines ici ponctuées de belles rencontres et de paysages sublimes. Il est maintenant temps de rentrer au bercail où la vraie vie m'attend. Je garderai un super souvenir de ce pays avec ses habitants doux et amicaux et où on peut voyager en toute sécurité. C'est appréciable ! Je vous donne rendez vous pour d'autres futures voyages sur cette belle planète terre et vous remercie de prêter attention à ces gribouillis sans prétention. À bientôt, vous embrasse bien fort ! JPB

Monday, October 23, 2017

Indonésie (Bali - Lombok)

Bonjour, êtes vous passé au guichet d'enregistrement ? Non pourquoi ? Je n'ai rien à mettre en soute, et j'ai fait le check-in online. Tout va bien ! Mais vous revenez le 27, cela fait trois semaines non ? Oui, et alors ? Bon allez y ! Merci Madame. Ce dialogue surréaliste avait lieu juste avant l'embarquement à Genève pour Doha. Car la dame n'en revient pas que j'avais si peu de bagages pour un voyage de 3 semaines. D'ailleurs, ce n'était pas fini. Une fois que je suis dans le bus qui mène les passagers vers l'avion sur le tarmac, mon téléphone s'est mis à vibrer, et sur l'écran, c'est affiché numéro masqué ! J'ai quand même décidé de répondre et devinez qui est ce ? L'hôtesse du comptoir d'enregistrement ! Et c'est reparti: "Vous êtes déjà dans l'avion ? Non, dans le bus pourquoi ? Vous êtes sur de ne rien avoir à mettre en soute ? Mais Madame, je vous ai dit que non, vous n'avez jamais vu un voyageur adepte du voyage léger ? Ah bon, alors bon voyage monsieur". Incroyable mais vrai " 😂 À par ça, le voyage s'est bien passé quoique un poil longuet. Dans les 18h et quelques avec un changement d'avion à Doha. Je suis arrivé à Bali vers les 20h30 du lendemain. Un taxi pour Seminyak où j'ai mon hotel et il est temps de faire un tour d'exploration et trouver de quoi sustenter. Ce qui ne manque pas ici à Seminyak. ici, comme Kuta et les autres à Bali tels que Legian, Cangu, voire Jimbaran, c'est un endroit où des jeunes du monde entier viennent pour s'éclater: sex, beach, and rock'n roll ! Adultes, ados, hétéros, homos, lesbiennes, trans genres ou dragqueens tout le monde est bienvenu, il y en a pour tous les goûts ! Le long de l'immense plage et les rues adjacentes sont pleins de guesthouses, restos, discothèques, vrais ou faux salons de massage, bars plus ou moins louches ... Un quartier géant de perdition entouré de rues de la soif. À Bali, l'endroit à la mode en ce moment est Ubud, un coin reculé loin des plages surpeuplées de Kuta, Legian, Ciangu, ou Seminyak etc ... c'était le coin des artistes, des artisans, entouré de rizières et de végétations luxuriante qui attire toujours plus de touristes cherchant à fuir la masse de des fêtards sans foi ni loi des autres endroits de Bali. C'est juste un peu loin de l'aéroport (2h de route, voire un peu plus en cas de fort trafic), du coup, les voyageurs qui arrivent tard ou qui devraient prendre l'avion tôt le matin préfèrent rester sur Seminyak ou Kuta comme moi. D'ailleurs, j'attends un ami qui devrait arriver à Bali deux jours après moi et on ira à Ubud où il a ses habitudes car il est déjà venu plusieurs fois à Bali. Mardi soir, minuit passé, un message WhatsApp vient d'arriver sur mon cellphone. Hey JP, je serai là dans une heure, je viens d'atterrir à Bali. Ok, mon grand, je t'attends ici à l'hôtel. Voilà c'est parti, mon ami Boni arrive à Bali deux jours après moi. Un hasard qui fait bien les choses. Depuis le temps que l'on parlait de nos voyages respectifs, on aurait jamais pensé à se retrouver au cours d'un de nos trips a des milliers de kilomètres de chez nous. Ayant rencontré Boni un soir à Vevey, j'ai appris que ce dernier part aussi pour Bali, quasiment au même moment que moi. Ah, le bel hasard ! Le voilà le taxi qui amène Boni de l'aéroport. Bon, il est déjà passé deux heures du mat, et mon Boni a faim. Les restos normaux en retrait des plages sont déjà fermés, et la plage est un poil loin à pied pour Boni qui vient de se taper 18h d'avion. Pas de panique, j'ai repéré non loin de là un resto ouvert 24/24. Après un solide repas pour Boni et quelques bières locales pour fêter nos retrouvailles Balinaises, avec le jetlag, nous avons décidé de continuer à écluser encore quelques bières dans les bars encore ouverts pas trop loin de notre hotel. Ce que nous ne savions pas, c'est que les derniers boîtes encore ouvertes dans ce coin sont principalement pour les gays, lesbiennes, trans genre et autres ! Dans celui où nous sommes entrés, au début on pouvait boire notre bière plutôt tranquille mais une fois que les serveurs savaient que nous ne sommes pas en couple, ben, bonsoir la tranquillité 😂. On se faisait assaillir de tous les côtés. Par les serveurs, les ladyboys, mais aucune agressivité, c'était plutôt marrant et bon enfant. Et en sortant, on s'était encore fait accoster par des vraies belles de nuits qui chassent les clients à bord de leurs rutilants scooters. On a bien ri ce soir la.😂 Le lendemain, comme j'avais déjà payé mon jour d'hôtel, on est resté encore un jour à Seminyak, et explorer les alentours avec un scooters loué pour 6frs la journée ! Comme Boni est déjà venu plusieurs fois à Bali, j'avais là, un guide maison hors pair ! Et avec un scooter ici à Bali, on peut tout faire, une liberté totale et appréciable ! Pour cette journée restée à Seminiyak, nous sommes allés faire trempette à Jimbaran, un coin propice à la baignade car les vagues ne sont pas trop violente comme à d'autres endroits de Bali qui sont surtout dessinées aux surfeurs et autres bons nageurs. Ce qui est le cas de Boni, un bon surfeur ! Ensuite nous avons fait un grand tour et enfin, atterrir à Bukit pour admirer le coucher du soleil et les surfeurs à l'œuvre. C'est une île de toute beauté c'est vrai, mais le tribut à payer est la masse de touristes dont la plupart viennent ici pour se bourrer la gueule, faire la teuf pendant deux semaines en ayant le sentiment d'être des rois grâce au changes favorables. Le lendemain, nous sommes partis sur Ubud où Boni a ses entrées. Il y connaît quasiment tout le monde suite aux plusieurs séjours succesifs. On va crècher chez Krisda une dame qui tient une maison d'hôte en plein centre d'Ubud, pour un prix très doux et où Boni est reçu comme un ami de longue date. Juste à côté, il y a IndaLodge, une autre jolie guesthouse où avaient aussi séjourné Boni et son amie Isabelle et où il est aussi ami du patron. Un drôle de personnage répondant au doux nom de Phatma. Srilankais d'origine naturalisé Indonésien après son mariage avec une Balinaise. Il est à la tête d'un petit empire de plusieurs bars, hôtels et restos sur Bali. Il se dit aussi agent secret du gouvernement et se promène toujours avec un pistolet sur lui et toujours accompagné d'un solide gaillard (son bodyguard selon Boni). Il arrive souvent à Boni et moi de prendre l'apéro au bar de la piscine d'IndaLodge, et l'orsque l'on tombe sur Phatma, il nous est souvent impossible de payer nos bières. Et l'ami Phatma y est toujours avec sa bouteille de Johnny Walker. Il en boit quasiment une bt et demie par jour le gaillard. Sacré personnage je vous dis ! Voilà, j'ai passé quelques jours bien sympa avec l'ami Boni à Ubud. Il m'a emmené voir les belles choses du coin, toujours en scooter avec lequel on peut allers partout et perdant moins de temps qu'avec les voitures ou autres bus dans ce trafic infernal de Bali. Ubud offre beaucoup de choses à voir: La forêt des singes, les magnifiques temples indouistes, les ateliers d'artistes peintres, les galeries d'art, les musées d'art balinais et. ... Beaucoup plus intéressant que les plages bondées du reste de Bali. C'était super ces moments en compagnie de Boni, mais hélas, mon temps commence à être compté. Je dois encore aller sur Lombok, une île proche de Bali (une heure et demie de bateau rapide) qui est aussi connue pour ses belles plages mais un peu plus calme que Bali. Et je profite aussi de l'occasion pour revoir un copain indonésien qui a vécu 16 ans en Suisse en y fondant une famille. Cela fait maintenant 7 ans qu'il est revenu à Lombok pour travailler comme guide francophone. J'y ai passé deux jours en profitant un peu de la plage de Senggigi et passer une soirée en compagnie de Putu, cet ami dont je vous parle. Après je suis revenu encore un jour à Ubud pour prendre l'avion de Bali pour Labuan Bajo sur Flores, une autre Indonésie par rapport à Bali. J'ai pris l'avion à Bali car depuis Lombok, il fallait faire escale de plusieurs heures à Bali et en plus, depuis Lombok, les vols sur Flores ne sont possibles qu'avec Wings Air ou Lion Air, les compagnies qui sont sur la liste noire de l'UE ! Tandis que depuis Denpasar, on peut voler avec Garuda la compagnie nationale qui est réputée fiable. Pour à peine plus cher par rapport aux low costs précédemment cités ! Malheureusement quand je suis revenu à Ubud pour cette journée, Boni a déjà quitté l'endroit car il avait d'autres amis venus de Suisse à retrouver du côté Bukit et ensuite sur Lombok pour s'adonner à leur sport favori: le surf ! Partie remise, car à mon retour sur Bali depuis Flores, on devrait se revoir un jour ou deux avant mon retour en Suisse. Par contre, j'ai revu Phatma, et on a fait la tournée des grands ducs sur Ubud dans ses différents bars. Il a fallu que je m'arrache car le lendemain j'avais mon vol pour Labuan Bajo où je me trouvais jusqu'à hier. Un gros village de pêcheurs qui domine une baie de toute beauté et qui commence aussi à prendre de l'ampleur avec l'arrivée des touristes attirés par l'odeur des dragons du Komodo. Des varans géants qui ressemblent aux dinosaures avec leur aspect terrifiant, mais ceci sera le sujet du prochain article mes amis. D'ici là, portez-vous bien. Vous embrasse bien fort. JPB

Wednesday, June 07, 2017

In to the wild - Alaska 2 (Kodiak Island - Talkeetna)

Un peu plus d'une heure de vol via Anchorage, et l'avion amorce sa descente sur Kodiak, une île au large de la pointe de Seward et Homer, connue pour sa faune sauvage et son plus fameux animal d'entre tous: l'ours brun de Kodiak, de la famille des grizzlis dont certains peuvent faire, paraît-il, 3 mètres de haut quand ils se mettent debout ! On les voit nombreux surtout en juillet, août et en septembre lors de la migration des saumons qui sont aussi fort nombreux dans cette contrée. Bon, un(e) certain(e) Chris devrait normalement être là avec le shuttle de l'hôtel pour m'y emmener comme c'était prévu lors de nos échanges de courriel. Mais voilà, une cigarette, deux cigaretes, et puis trois, toujours pas de Chris, il ne restait plus que moi devant l'aéroport. Il a fallu appeler l'hôtel car apparemment, ils ont oublié ! Cela me coûte un roaming pour tomber sur une américaine qui avait l'air de prendre cela par dessus la jambe. Oh, sorry, on va vous envoyer quelqu'un et encore 20 minutes d'attente avant que John, et pas Chris, n'arrive. Rachitique, et une trogne de poivrot mais débordant de gentillesse, l'ami John me souhaite la bienvenue à Kodiak et entreprend de me donner quelques tuyaux pour explorer le coin. Le long de la route qui mène à l'hôtel, on voit plein de noms à consonance russe, c'est que l'Alaska était d'abord russe jusqu'au milieu de 19e et cela se ressent fortement ici à Kodiak. D'ailleurs mon hôtel se nomme Shelikof, et un nombre de rues et de bâtiments porte des noms comme Rezanof, Kashevaroff etc ... Kodak, c'est d'abord le port que l'on voit en entrant dans le village. L'île vit de la pêche principalement et aussi beaucoup grâce au tourisme durant les mois d'été. Disons de mi Mai jusqu'en Septembre environs, et cette période voit le nombre de personnes à Kodiak augmenter considérablement. Les hôtels s'affichent quasiment complets en Juillet et Août. Du coup, juin est un bon mois pour la visiter, il y a du monde mais encore supportable, et on peut encore trouver pas trop difficile une chambre ou pour louer une voiture. Une fois les sacs posés et la douche faite, débute la visite des lieus. Encore une fois, ici comme ailleurs en Alaska, les choses à voir sont autour des villes et assez loin pour pouvoir y aller à pied ou en vélo ! Et ils ne louent pas de petites motos non plus hélas. Sans voiture on est cuit, à moins de tomber sur quelqu'un qui vous prend un peu sous son aile pour vous montrer les endroits par gentillesse comme j'ai eu la chance avec Maria à Kenai. Et comme vous verrez plus tard avec Scott, un personnage extraordinaire rencontré ici à Kodiak. C'est décidé, je prendrai mon permis de conduire avec moi pour les prochains voyages, on ne sait jamais ! Arrivant en début d'après-midi, j'ai fait un grand tour en allant jusqu'à Millwall, un jolie petit village qui jouxte Kodiak et se trouvant au bord d'un charmant grand lac. Des jolies maisons le long du bord parsemé de petits bois et le tout donne un cadre assez enchanteur, mais hélas, mille fois hélas, à part une minuscule plage ouvert au public, tout le bord du lac est privé et on peut pas y accéder. Impensable en Suisse ! Et pour éviter les désagréments du temps comme à Valdez, avant de venir ici, j'ai vérifié le temps qu'il ferait pour mes trois jours sur l'île, avec le site d'Alaska Meteo. Et les prévisions étaient exactes, le temps est beau sur Kodiak pendant ces trois jours ! Quel bol, car il pleut 25 jours par mois ici en général. D'ailleurs le lendemain de mon départ, il pleuvait comme disait Scott dans son message. Et Scott justement, comment je l'ai connu ? Et bien, le second jour de mon arrivée sur l'île, comme j'ai réservé mon "bear viewing tour" pour le troisième jour, un samedi où la météo annonce comme le plus beau jour de sûr sur l'île, j'ai un peu procrastiné comme on dit. Un peu de grasse matinée qui fait du bien et flâner un peu au hasard dans le village. En passant devant une grande boutique de vêtements, chaussures, sacs divers etc ... pour homme , j'ai poussé la porte d'entrée dans le but de jeter un coup d'oeil et éventuellement acheter une paire de jeans dont le prix affiché est très intéressant. Et c'est le patron, Scott, qui m'accueille et on a commencé à parler un peu. Vu mon accent , il m'a demandé d'où je viens et quand je le dis, c'était parti ! Il se trouve que Scott et sa femme ont fait un long trip en Europe il y a peu et ils ont fait un séjour à Montreux, que Scott connaît déjà de réputation à cause de son festival. Lorsqu'il m'a demandé ce que j'ai vu de bien dans le coin, je lui ai dit pas grande chose et que j'attends le lendemain pour ce fameux tour en "bush plane" pour aller voir les ours. Et je lui ai aussi fait part des difficultés que l'on peut avoir ici si on ne peut pas louer une voiture, il m'a tout de suite propose de revenir le trouver à la fermeture de sa boutique vers 18h et on ira fait un tour à deux, trois beaux endroits à visiter de l'île. Voilà, je suis ressorti de sa boutique avec deux jeans et en ayant gagné un ami. Avant de partir, nous sommes allés d'abord chez lui pour changer de voiture car suivant où, il vaut mieux avoir un 4/4 ! Il m'a parlé de ses voyages en Europe et aussi en Asie où il a rencontré sa femme qui est philippine à qui j'ai été présenté et elle a aussi gentiment préparé un en cas pour nous pour manger en route. Ce sont vraiment des gens charmants et Scott est un Américain vraiment atypique. Pas de MacDo, ni sodas, ni alcool. Une personne qui s'intéresse au monde et pas seulement à l'Amerique. Épris de nature, il est venu du Maine pour s'établir définitivement sur Kodiak depuis les années 90. Il est aussi un photographe passionné et grand amoureux des animaux. Bref, quelqu'un de super intéressant. Toujours entrain de crapahuter dans la nature, à grimper les montagnes, à traquer les animaux pour les photographier dans leur habitats naturels. Il me dit que dès qu'il fait un tantinet pas trop moche, il saute dans sa Jeep et en route pour les grands espaces autour de l'île. Surtout en saison "chaude" comme maintenant. Il dit souvent à sa femme qu'il en à pour 1, 2 heures, et souvent il revient à la Maison minuit passé ! Comme d'ailleurs les deux fois que je suis venu avec lui. On part vers 18h et quand on revient il est presque 1 h du matin ! grâce à Scott, j'ai pu voir déjà ce soir là des coins magnifiquement beaux et surtout très photogéniques Bon, c'est déjà samedi et j'ai déjà prévu de consacrer ma matinée à la finale de la "Champions League) qui est retransmise en direct sur Fox TV à 10h30 du matin. Dix heures de décalage d'horaire oblige ! Entre deux je suis passé à la boutique de Scott pour lui dire au revoir car je pars le lendemain. Vu que l'après-midi vers 15h30, j'ai mon "bear viewing tour" en hydravion pour Katmai National Park qui se trouve sur une autre île à côté et séparé de Kodiak par le détroit de Shelikof. Il y en a pour environ 4 heures et Scott me dit que si je n'étais pas trop fatigue en rentrant, on pourrait de nouveau faire un tour dans un autre coin de l'île avec lui. Vous pensez bien que je n'ai pas dit non ! Et voilà le "shuttle" de Kingfisher Aviation, pile a l'heure, et en route vers la petite base d'hydravions de Kodiak. Avec moi, il y a un autre couple d'Americains et nous sommes pris en charge par Kyle, le jeune pilote qui est déjà une figure locale ici. Et nous voilà parti pour une heure env. de vol qui passe tout près dessus ces hautes montagnes couvertes de neige éternelle, et nous survolons le détroit de Shelikofqui est sous un tapis de brouillard. Les paysages sont sublimes et le mot est faible. Enfin nous sommes arrivé sur Katmai et après une ronde, Kyle a déjà repéré un ours sur une plage. L'avion amorce un virage à gauche et commence à se poser sur l'eau en s'approchant du bord. Éteignant le moteur, Kyle descend dans l'eau (les pilotes d'hydravions ici sont vêtus comme des pêcheurs pour pouvoir se déplacer dans l'eau sans se mouiller) et le tire de façon sans faire trop de bruit pour s'approcher de la bête sans la déranger. Et nous, on s'asseye sur les marches de l'avion à environ une trentaine de mètres de l'ours pour le photographier sous tous les angles. Un formidable moment de pouvoir observer ainsi un ours en liberté dans son habitat naturel. Une demi-heure passée là , et ensuite nous redecollons pour un autre endroit de Katmai National Park. Dix min. de vol et de nouveau nous voyons sur une autre plage plus bas deux autres, une maman et son petit. La même opération décrite plus haut se répète et de nouveau pendant plus d'une demi-heure, on a pu observer et photographier ces belles bêtes a satiété ! Bon, il est temps de rentrer sur Kodiak, et Kyle nous propose une légère petite différent route pour admirer les magnifiques panoramas vus d'un petit avion qui vole juste au dessus. Fantastique spectacle mes amis ! Des souvenirs pour la vie ! en arrivant sur Kodiak, je reçois sur Messenger un message de Scott qui vient me chercher à l'hôtel vers 19h pour un grand tour vers White Sand Beach, et encore un autre endroit dont je ne me souviens pas du nom. Et c'est reparti pour un magnifique tour, des coins sublimes et une faune omniprésente. A un endroit sépare d'une rivière, nous avons pu voir un ours, mais il est trop loin pour pouvoir le photographier, mais on a pu l'observer grâce aux puissantes jumelles que Scott a toujours sur lui. On est rentré de nouveau passe minuit, avec des images pleins l'appareil et la tête ! Le soir en voulant transféré mes photos de mon appareil de photo vers la tablette, je ne sais pas ce que j'ai foutu, mais merde, elles ont été supprimées, toutes à l'exception d'une: un seul image du premier ours de Katmai sauvé, tous les autres, pf... disparus ! J'étais en colère, mais rien y fait, il fallait le faire sans précipitation, et à tête repose et non pas dans un état de fatigue compréhensif après une journée a crapahuter dans la nature. Et oui, ce sont des choses qui arrivent, il faut rester philosophe car au moins ces images, je les ai toujours dans ma tête. Cela m'attriste surtout de ne pas pouvoir partager ces moments avec vous sous forme d'images ! Le lendemain, je quittais Kodak à regret, pour Anchorage avec un vol d'Alaska Airlines tôt le matin. J'ai passé ici 3 jours formidables avec une belle rencontre en la personne de Scott, un super personnage ! Il me reste 5 jours à passer en Alaska, alors j'ai décidé de passer par Anchorage avant de descendre sur Talkeetna, un petit village sympa entre Denali Park et Anchorage. Un endroit tranquille pour faire des balades avec en toile de fond, le Mont McKinley, le plus haut sommet d'Amerique du Nord avec ses 6000 et quelques mètres. Et on voit très bien son top depuis ici à Talkeetna. Pour ces deux jours ici, j'ai réservé ce qu'ils appellent ici un lodge, c'est à dire souvent des cabanons dans la nature près des rivières et des spots touristiques. Mais j'ai un peu mal calculé mon coup ! Croyant que le Dave Fish Lodge se trouve juste à côté du village de Talkeetna, et vu le prix super sympa, je l'ai pris. En arrivant avec le shuttle au village on apprend que le lodge se trouve en dehors assez loin, quelque chose comme 5 miles et quelque poussière. Ce qui fait dans les 10 km env. Ben, que faire ? J'ai déjà payé mes deux nuits. Et surtout que personne ne s'y trouve avant 15h pour le check-in ! Le chauffeur du shuttle m'a suggéré une solution, faire un tour à Talkeetna en attendant puis louer un vélo pour y aller après. Cela peut être une solution sportive en effet. Le problème est mes deux petits sacs, pour les transporter en vélo c'est un peu compliqué 😀. Bon, ça vaut quand même la peine de tenter le coup, et si je le loue pour 2 jours, je peux aussi explorer le coin à vélo. Ce n'est pas plus mal en effet. Et je suis tombé sur une dame sympa à la boutique qui loue aussi les vélos. Elle s'est mise en quatre pour me proposer des solutions, garder mes affaires dans son boutique jusqu'à 8h du soir, heure à laquelle elle ferme, et au cas où, elle transporterait elle même mes sacs à l'hôtel avec sa voiture. Vraiment cool ! A ce sujet, comme j'ai dit lors de mon billet précédent, les Alaskans sont plutôt très hospitaliers et très ouverts avec les touristes. En voici un autre exemple ! Voilà, après un grand tour au village et autour, j'ai entamé mon périple à vélo vers le lodge qui est en plein nature à quelque 10 km de là. Cela a bien été car heureusement, à part une petite côte, le reste était plutôt plat, dont ce n'était pas trop pénible. Un autre problème est que le lodge ne propose de repas, alors pour croquer, il faut que je prenne mon vélo pour aller au village et revenir. Ça fait donc 12 km aller-retour pour manger 😉. Fallait bien, si non je reste le ventre vide. D'un côté, c'est bien, ça me fait de l'exercice au moins. Voilà, deux jours tranquilles dans un coin charmant et propice à la méditation car je suis dans une cabane au milieu d'une belle nature et les seuls bruits que l'on entend sont ceux des oiseaux et d'autres animaux. Demain, back to Anchorage et après demain, retour au bercail. C'est bien aussi de retrouver sa vrai vie et ses proches, amis ... et pour mieux repartir plus tard. Oui, je suis heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage et content de revenir chez lui. Alors à tout bientôt très chers pour d'autres voyages dans ce beau monde. D'ici là, portez vous bien et merci encore de bien vouloir suivre les aventures d'un vieux routard en goguette. Vous embrasse bien fort ! JPB

Wednesday, May 31, 2017

Alaska - In to the wild 1 (Anchorage - Denali National Park - Fairbanks -Valdez - Kenai)

Embarquement dans 30 min. Allez, une dernière sèche dans l'aquarium juste pas loin du comptoir d'embarquement de Condor Airlines avant 10 longues heures de vol jusqu'à Anchorage. Votre boarding card et l'autorisation d'ESTA svp ! Me demande l'hôtesse. Les voici lui dis je, tout content d'embarquer enfin pour cette contrée magique qui me titille depuis longtemps. Désolé monsieur, me dit-elle, votre passeport a un numéro qui ne correspond pas à celui indiqué sur l'autorisation d'ESTA. De fait, votre nom ne figure pas sur la liste des personnes autorisées à entrer aux Etats-Unis. par conséquent nous ne pouvons pas vous accepter à bord. J'ai cru que le ciel est tombé sur ma tête ! J'ai pourtant reçu l'approbation de cet organisme américain, mais voilà, une petite erreur a été commise. Comme c'est un nouveau passeport biométrique que j'ai reçu il n'y a pas longtemps, j'ai pris le premier chiffre (un zéro) qui suit la lettre X pour la lettre O, forcément ça ne peut pas aller. Et c'était peine perdu de parlementer avec la personne au comptoir d'embarquement, car elle ne peut rien faire d'autre que de vous conseiller de refaire ou de modifier la demande d'ESTA en ligne dont la décision est assez rapide (15, 20 min. après la demande et que le paiement par carte est validé). Mais voilà, on ne peut modifier une demande existante et accordée que les données simples, par contre dès qu'il s'agit de celles qui concernent le passeport, il faut refaire complètement la demande depuis le début. Catastrophe ! Il ne reste plus que 20 min. avant la fermeture des portes et en plus l'Internet de l'aéroport de Francfort n'était pas des plus rapides ! C'était impossible, il ne me reste plus qu'à négocier un nouveau vol avec Condor contre un gros supplément deux jours plus tard car il n'y en a pas tous les jours. Et surtout, redemander une autorisation ESTA en donnant le bon no de passeport cette fois. Ce qui fait que j'ai du prendre un hotel pas trop cher à Francfort, et attendre la réponse des américains, qui était positive et que j'ai reçu assez rapidement. Bon, ce sont les aléas du voyage et il faut l'accepter. Voyons maintenant le côté positif de la chose car il y en a quand même un ! J'ai pu ainsi découvrir une ville allemande qui est assez sympa à visiter pendant 2,3 jours. Grasses matinées et de de longues et et sympas promenades en ville et le long du fleuve Main jalonnés de jolis bistrots flottants pour des bons apéros-dînatoire 😜. Enfin, on est mardi et il est temps de me rendre à l'aéroport pour le voyage prévu. Cette fois ci, tout passe bien comme une lettre à la poste. Et après un vol confortable, j'ai atterri à Anchorage au milieu de l'après-midi. Un décalage de 10 heures (plus tard par rapport à nous), un bus pour le "down town" et cap sur Bent Prop Inn mon hotel situé en plein centre d'Anchorage. Une jolie ville bien étendue, bordée par deux bras de mer et par les monts Chugach aux neiges éternelles. Avec plein de parcs, où quand il fait beau comme le jour de mon arrivée, plein de monde qui font du sport ou simplement apprécier la chaleur du soleil ! Il y a bien d'autres choses à voir autour de la ville mais il faut une voiture, car aucun moyens de transport publics pour s'y rendre. Il faut dire qu'ici c'est le règne de la voiture, les bus ne sont que pour les transports en ville. Même entre les villes, à part certaines destinations, il n'y a rien ! Il faut, soit louer une voiture, soit prendre l'avion, pour autant qu'il y ait des liaisons ! Pour moi, c'est un peu casse-pied car je n'aime pas conduire tout seul dans un pays étranger et en plus, je n'aurais pas pu le faire car il aurait fallu que je change mon vieux permis de conduire contre un permis international à la Blécherette avant le départ pour Alaska ! Après deux jours ici, j'ai profité du fait qu'il y ait un service de bus entre Anchorage et Fairbanks pour aller à Denali Park, un parc national de grande réputation où la nature est reine ! Une nature sauvage et grandiose et où se trouve aussi le Mont McKinley, le plus haut sommet des Etats-Unis. A ce propos, il y a une chose que les moins de 50, 60 ans ne peuvent pas le savoir. Savez vous que le premier skieur qui est descendu de cette montagne était un Suisse ? Oui, c'est Sylvain Saudan, dans les années 70, un truc qui m'est resté ! D'ailleurs on l'appelait le skieur de l'impossible ! Dans ce parc national tout est prévu pour les amoureux de la nature. Des campings, des espaces pour les motohomes etc ... et des lodges en accord avec la nature environnante, bref, il y en a pour tous les goûts. C'est un immense parc et les chemins ne sont pas autorisés aux voitures privées, seuls peuvent sillonner les chemins les bus du service national des pars américains pour emmener les touristes voir des paysages à couper le souffle, ainsi que les animaux qui vivent en liberté dans cet immense espace de forêts, de montagnes, rivières etc ... les touristes peuvent aussi la sillonner à pieds, mais il vaut mieux être entraînés suivant quel treks, et surtout, comment savoir se comporter sans se faire bouffer quand on rencontre des loups ou des ours ! Et c'est aussi un endroit, au printemps comme maintenant ou même en plein été, peut avoir 4 saisons dans l'espace d'une heure ! Le jour où je suis allé visiter le parc avec le tour en bus organisé qui dure en général entre 6 et 7 heures, il a neigé dru le matin, et un petit moins trois au thermomètre, puis à mesure que le jour avance, La température remonte, le soleil a fait son apparition et le spectacle est devenu féerique. Les paysages enneigé est de toute beauté, et en plus on a pu voir un beau spécimen de loup, une belle bête qui s'est approchée bien près de notre bus comme s'il avait envie de poser pour nous 😁. Et aussi des caribous, des élans, et des "mountains goats", des beaux oiseaux de toute sorte. On en avait plein les yeux. C'était magique ! Après deux jours dans ce merveilleux parc que je quitte à regret, d'autant plus que les ladies qui travaillent au lodge sont devenues quasiment des amies, avec qui j'avais de longues heures de discussion durant ces soirées où le soleil ne se couche presque jamais en cette saison. C'est presque un problème pour dormir car il fait grand jours jusqu'à passé minuit, et ensuite il fait encore bien clair jusqu'à l'aube. On a intérêt a bien tirer les rideaux des fenêtres, si non, niente dormire ! Profitant du fait que le shuttle faisant Anchorage - Fairbanks passe par Denali Park, j'ai réservé pour qu'ils me prennent au lodge de Denali en passant. C'était un samedi après-midi et je suis arrivé vers 16h à Fairbanks, la troisième ville de l'Alaska avec l'université d'état et d'autres administrations fédérales. En descendant du bus au "down town", le centre de la ville, j'avais l'impression de débarquer dans une ville morte. À part quelques homeless qui boivent leurs litrons en se chamaillant dans un parc, il n'y avait pas un chat en ville. Et pourtant on est un samedi ! Heureusement que les bistrots étaient ouverts, et j'ai pu noire un café, en recherchant un hotel répertorié dans mon guide. Sapristi, ces hôtels pas trop chers étaient tous fermés et pourtant la saison touristique bat son plein ici en Alaska ! La ville est normalement une base pour les spots touristiques connus autour. Mais une fois de plus, sans voiture, vous êtes mort ici, il n'y a aucun transport public qui vous y mène. Normal, diront -ils, tout le monde utilise les voitures en Amérique même pour aller à un endroit aussi près soit-il ! Le règne de la voiture reine comme j'ai dit plus haut ! De guerre lasse, j'ai atterri à Bridgewater Hotel, pas donné mais de toute façon, à part d'aller dans un dortoir de 8 lits à 35, 40 dollars la nuit, vous ne trouvez rien à moins de 80 USD uns chambre avec sanitaires privés corrects. Et on a de la chance si on en trouve à ce prix là. Quand il y a des promotions seulement ! Bon, ce sont les chambres doubles, mais pour un voyageur solitaire comme moi, c'est le même prix, vu qu'il n'y a pas de single ! Après une nuit à Fairbanks, j'ai pris un avion pour Valdez, une petite ville magnifiquement cernée par des hautes montagnes majestueuses et entourée d'une belle nature sauvage. cette ville est aussi le terminus du pipeline qui amène des milliers de litres de pétrole depuis l'extrême nord du pays afin de l'acheminer dans le monde entier. A propos, ce nom vous dit quelque chose ? Et oui, c'était l'histoire de l'Exxon Valdez, un bateau qui a fait naufrage au large de d'Alaska et qui venait de Valdez avec sa cargaison de pétrole. C'était en 1989 et ce désastre a modifié les règles de transport maritime de pétrole aux Etats-Unis. On vient à Valdez pouf faire des randonnées ou des tours en bateau pour aller voir les glaciers. Mais les deux jours que j'etais là-bas, pas de chance, il pleuvait à verse, et le deuxième jours, j'ai du faire la croisière vers le glacier Columbia sous la pluie. C'est merdique car le paysage n'est plus le même, le plafond des nuages est bas, on ne voit rien des montagnes et tout est gris et triste. Bon, c'est beau quand même, mais avec le soleil, c'est certainement autre chose ! Comme par hasard, le soleil a pointé son nez à la fin de la croisière, quand on était presque au port 😂, juste pour raviver nos regrets. Pas grave, ça fait partie du jeu, et Valdez a quand même une atmosphère de bout du monde qui est très intéressant à découvrir. Et quand il fait "beau" les paysages sont à couper le souffle. Depuis hier, je suis à Kenai, dans la péninsule du même nom, une bourgade toute en longueur comme tant d'autres ici en Alaska, et certainement ailleurs aussi aux Etas-Unis. il n'y a pas vraiment de centre comme dans les grandes villes. On vient ici surtout pour la pêche: saumons, flétans et autres. Des concours sont organisés tout du long de la belle saison, et le long de la rivière Kenai, les berges sont noires de pêcheurs qui viennent de tout Alaska et d'ailleurs du pays, voire même de l'étranger. Les paysages autour sont magnifiques avec au loin le terrible et fascinant volcan Mount Redoubt qui trône majestueusement sur la péninsule. L'endroit était au 18ème siècle un comptoir commercial russe pour le commerce de fourrures d'où ces quelques reliques que l'on voit encore de nos jours, comme l'église Holy Assumption of the Virgin Mary Russian Orthodox Church et un peu plus loin une petite chapelle dédié au prêtre de l'époque, le père Nikolai ! En promenant le long de la plage de sable qui longe le village, j'ai eu la surprise de tomber sur 5 neuchâtelois qui voyagent pendant un mois ici avec un Motohome loué sur place. C'est vraiment une idée géniale, un camper, quand on est nombreux ! Plus économique ! Au retour je me suis arrêté prendre un verre dans un bar de Kenai, un de ces bars comme on en voit au cinéma dans les films américains. C'était en fin d'après midi et je suis seul au bar, la dame qui sert a commencé à engager la conversation, et Vicky, c'est son nom, me dit qu'elle est philippine, et installée aux USA suite à son mariage avec son ex-mari. Une sympathique dame, mais un véritable moulin à parole 😂. Et la surprise aussi pour moi, est que l'on peut fumer dans ce bar. C'est tout de même exceptionnel dans un pays où on ne peut même pas fumer sur les terrasses des bistrots et pas à moins de 10 mètres des bâtiments. J'en ai profité vous pensez bien. Un moment sympa passé en tout cas dans ce bar avec Vicky la mitraillette 😃. Et plus tard sur le chemin de retour à l'hôtel, je me suis arrêté au restaurant mexicain a côté pour dîner, et là, j'ai fait la rencontre de Maria une autre philippine qui sert là comme second job ! Voyant mon air asiatique elle n'a demandé d'où je viens etc ... et de nouveau c'est parti pour une conversation sympa, en plus le repas était bon, quoique un peu gargantuesque. Et quand j'ai fait part des difficultés que peut rencontre un voyageur solitaire et sans voiture ici en Alaska, Maria m'a demandé si je restais encore le lendemain à Kenai, auquel cas, elle passera me prendre au McDo a côté de mon hotel. Comme elle a congé le lendemain, et elle propose de me faire visiter Kenai et ses alentours avec sa voiture pour la matinée. Une gentillesse désintéressée et une personne vraiment superbe. Grâce à elle, j'ai pu voir les beaux coins autour de la bourgade et même plus loin, a Soldotna, et Cooper Landing, avec en prime un coin particulier pour mieux photographier le fameux volcan Mt Redoubt. Merci encore Maria pour ce gentil cadeaux. C'est vrai que les gens ici sont très accueillants. A Valdez, j'avais déjà eu à expérimenter l'hospitalite des habitants. En arrivant à Valdez, un loueur de voitures a l'aéroport m'a emmené gratuitement en ville à l'hôtel, et le réceptionniste de mon hotel m'a aussi proposé de me ramener à l'aéroport. Et tout ça, pour rendre service tout simplement. That's really great 👍. Voilà mes chers, les premières impressions du pays du soleil de minuit. Demain, je dois me lever tôt car je prends l'avion de bonne heure pour l'île de Kodiak. En espérant qu'il ne fasse pas trop mauvais car c'est un beau coin pour quelques randonnées, et surtout pour le fameux tour organisé pour aller voir des grands ours bruns. Hope to see that ! Alors je vous dis au prochain billet mes amis, d'ici là portez vous bien et à tout bientôt. Vous embrasse bien fort ! John-Peter

Monday, May 22, 2017

Au pays de Cesaria ! 🇨🇻

Il est 3h15 du mat, time to move comme qui disait. Le vol est prévu à 6h35, il faut espérer que le train n'aurait pas trop de retard. C'est celui de 3h36 qui part de Vevey, mais sa mission principale est de ramener les fetards du vendredi soir de Lausanne vers les localités de la Côte et accessoirement jusqu'à l'aéroport de Genève. Entre Vevey et Lausanne il était quasiment vide, mais ça change depuis la capitale Vaudoise. Des hordes de jeunes ont investi le cheval de fer et en moins de deux, on se croirait un lundi matin dans un train de pendulaires. Parmi ces jeunes bien imbibés apres une nuit de fête, quelques voyageurs comme moi qui ont à prendre un vol tôt le matin et tous stressés à cause du léger retard qu'il avait sur l'horaire. Heureusement que ce n'était pas trop conséquent et on a pu arriver dans les limites raisonnables. A ce sujet, j'ai pourtant pris toutes les précautions: minimum de bagages afin de franchir directement les contrôles sans passer par le guichet d'enregistrement mais il y avait un hic, avec mon billet commandé par Internet et payé par carte de crédit la TAP exige que je passe d'abord par le guichet car ils voulaient contrôler ma carte Visa. Du coup, l'enregistrement en ligne était impossible. C'est la première fois que je vois une telle chose, et pourtant l'argent a été déjà versé juste après la commande. En plus quand on arrive au guichet d'enregistrement après avoir fait la queue (d'autres voyageurs étaient dans le même cas que moi), l'agent nous envoie à un autre pour ce contrôle avant de revenir vers eux pour l'enregistrement. Bande d'enfoirés, ils ont failli nous faire manquer l'avion ! Je pense que je ne voyagerai plus avec cette compagnie qui ont des poils sous les ailes à moins qu'il n'y ait pas d'autres possibilités. Et c'est dommage car le reste était très bien ! Nous avons atterri à l'aéroport Nelson Mandela a Praia sur l'île de Santiago juste après midi. Les formalités sont vite passées pour moi car je n'avais pas de bagages en soute à récupérer. A la sortie, comme l'aérogare est en pleins travaux, il faut se taper un trajet de 200 mètres env. sous un soleil de plomb pour gagner la station de taxis. Il n'y a pas de bus publics pour le centre, et le voyageur est livre à la foire d'empoigne des chauffeurs de taxis. Pour un trajet d'à peine 10 min., il faut débourser 12 euros, une ch'tite fortune pour le Cap Vert. Et c'est ainsi sur toutes les îles du pays, aucun bus public pour desservir les aéroports ! A part ça, Praia, la capitale du pays n'est pas désagréable à passer deux, trois jours. Même si la ville n'est pas particulièrement jolie, à cause d'une incohérence totale d'un point de vue architecturale. Des constructions anarchiques le long des côtes bordant la ville qui défigure un paysage qui a dû être beau il y a encore quelques années. Sans compter la folie du gouvernement cap verdien qui projette de construire en bord de mer un gigantesque complexe hôtelier pharaonique avec une entreprise de Macao qui veut certainement dire aussi grand casino pour les jeux d'argent. Le résultat est que presque tout le bord de mer est masqué par des palissades et et rempli de machines de chantier qui gâchent tout ! Cela la fout mal quand même pour une ville dont le nom signifie "plage" ! Heureusement qu'il est possible encore de trouver des endroits agréables et pour cela il suffit de s'éloigner de la ville. Le problème est que les "aluegers", un genre de bus de brousse qui partent quand ils sont pleins ne vont pas partout, et s'il faut louer un taxi pour la journée, c'est tout de suite 100 euros par jours par véhicule ! Le même prix en passant par les agences. Il fait chaud, c'est le début de la saison sèche, mais il y a toujours un vent qui atténue un peu la chaleur. Et si on veut avoir plus de fraîcheur, il faut simplement monter en altitude. Santiago, comme la plupart des îles du Cap Vert, a un relief montagneux et en moins de deux, on se retrouve en montagne qui offre de beaux points de vue sur la mer en contre bas. Après trois jours ici, je suis parti sur l'île de Sao Vicente dont la capitale est Mindelo, une magnifique ville, comparée à Praia. C'est la ville des arts, de la musique, et qui a vu naître une des plus grandes artistes cap verdiennes. La diva aux pieds nus: Cesaria Evora, qui a fait rayonner la musique cap verdienne dans le monde entier. Qui ne connaît pas maintenant, la Morna, ou la Coladeira, ces musiques à la fois tristes et dansantes chantées par cette grande dame qui éclusait des verres de rhum entre deux chansons. Et oui, c'était son pêché mignon avec le chocolat. Ces verres pour lesquels elle chantait quand elle était une pauvresse dans les bars à marins de Mindelo ! Décédée en 2011, en son hommage, son nom a été donné à l'aéroport international de Sao Vicente. Il y a une atmosphère particulière dans cette ville. Très peu de buildings, à part deux petits vers le bord de mer, si non que des maisons basses, pas plus que deux étages pour certaines et peintes dans des couleurs vives qui donnent un air sympa à la cité. Il est très agréable de flâner sans but dans la ville et découvrir au détour d'un chemin une belle maison coloniale encore bien entretenue. Elle a aussi une magnifique baie dans laquelle viennent se mouiller des bateaux du monde entier. A part les bateaux de croisières qui déversent tous les X jours des hordes de touristes braillards, on y voit beaucoup de voiliers venant d'Europe, certains viennent meme du Japon, voire des Etats-Unis. Cette baie est particulièrement photogénique vue depuis les hauteurs qui l'entourent. Et les nuits de Mindelo sont aussi à l'image de de l'endroit. Festives et vivantes, dans la plupart des restos, cafés, il y a toujours de la musique live, jouée par les groupes locaux. Les gens adorent danser et certains montent même sur scène pour pousser la chansonnette avec les musiciens. C'est vraiment la ville symbole du pays, on dit que si vous n'avez pas vu Mindelo, vous n'avez rien vu du Cap Vert ! Tout comme Santo Antao, à une heure de bateau de Sao Vicente, une île volcanique et fertile qui sert aussi de potager à sa voisine car tout pousse ici, cannes à sucre, café, légumes de toute sorte ! C'est aussi une île montagneuse et un paradis pour les randonnées avec des falaises qui tombent à pic et ses cultures en terrasse, fruit de travaux herculéens ! Pour des randonnées en montagnes, il y en a pour tous les goûts, des balades assez faciles tout en descente vers la mer après s'être fait déposé par un "alueger", des boucles qui alternent montées et descentes de 4, 6 heures, voire des longs trips de 10 heures et plus. Et les paysages sont de toute beauté, tout comme les gens qui sont connus de tout le pays pour leur hospitalité sans défaut. C'est le Cap Vert authentique ici comme l'île de Fogo, sur laquelle je vais bientôt me rendre. J'ai passé sur Santo Antao deux jours formidables dont une nuit dans une auberge de montagne tenue par un français établi depuis 18 ans dans le coin dont la clientèle est composée de marcheurs de tous les pays. J'y ai même rencontré des biennois qui voyagent avec un enfant d'à peine 1 an et demi. Une soirée à refaire le monde comme seul peut procurer un voyage. Après deux jours sur Santo Antao, je suis retourné samedi sur Sao Vicente a Mindelo pour essayer d'avoir un vol soit sur Fogo soit sur Boa Vista, n'ayant pas accès à Internet pendant les deux jours passes sur SA. Mais hélas, ni dimanche, ni lundi, il n'y a une place disponible sur les vols pour ces deux destinations, ni sur la plupart des autres îles d'ailleurs. A ce propos, si vous venez au Cap Vert, essayez de vous y prendre assez tôt pour les vols inter-îles car les vols sont presque tout le temps pleins, et la TACV, la compagnie nationale cap verdienne ne veut pas mettre plus de vols à disposition. il existe une autre compagnie (Binter Canaries, une compagnie des Îles Canaries) qui dessert quelques îles mais pas toutes hélas. En tout cas que celles auxquelles je ne veux pas aller 😬. Restent des bateaux, mais les liaisons sont irrégulières, il y en a pas tous les jours et certaines îles ne sont même pas desservies par bateaux tout simplement. Du coup, j'ai dû rester deux jours de plus sur Mindelo, et prendre un vol ce matin, mardi 21, pour Praia et de là, essayer de trouver un moyen pour aller sur Fogo avant la fin des vacances. Et comme je le craignais, les vols sur Sao Filipe (Fogo) aujourd'hui 21 et demain 22 sont pleins. Ne reste plus que le bateau pour Fogo, mais il ne part que le mercredi 23. Tant pis, ce sera celui-là avec retour vendredi 25 vers 13h sur Praia, juste le temps pour le vol de retour en Suisse le 26 à 2h du matin. Juste, juste, mais faisable ! Et bien on est déjà mercredi 23.11, le bateau pour Fogo part à 15h, donc il faudrait se présenter au port à 13h30 comme spécifié sur le billet. A 13h30 précise, déjà une foule bien compacte se presse devant la salle d'embarquement.. qui est fermée ! Autour pas un bistrot, ni même un marchand ambulant proposant de quoi se rafraîchir, et le tout sous un soleil de plomb. Enfin, il est 15h et on ne voit toujours pas de bateau à l'horizon. Et la salle d'embarquement est toujours fermée. Sur le quai, les deux seuls touristes sont moi, et un Hollandais qui vient au Cap Vert avec son VTT pour faire le tour des îles à la petite reine. Sympathique gaillard avec qui la conversation intéressante nous permet de passer le temps plus agréablement. A 16h la salle est ouverte, mais le bateau qui arrive de Fogo avant de repartir n'est toujours pas en vue. Finalement tout ce beau monde a pu s'embarquer vers 17h et quelque et enfin le bateau a levé l'ancre à 18h précise avec quatre heures de retard sur le programme ! Ce qui fait que nous avons accosté à Fogo vers 23h30, il faisait nuit noire. Pendant que le Hollandais enfourchait son vélo er s'en allait à Sao Filipe, "la capitale" de l'île vers l'hôtel qu'il a réservé au préalable. Moi, je négociais avec un taxi pour m'y rendre en espérant trouver une chambre pour la nuit à une heure si tardive car pensant arriver vers 19h sur l'île, je n'ai rien réservé à l'avance. Sur le moment je pestais contre ce retard non prévu, mais par la suite, je dois dire que ce léger inconvénient faisait finalement mon affaire. En effet, avant de monter dans un taxi, je discutais avec le chauffeur le temps de finir une cigarette, et là, j'ai cru comprendre (il ne parlait que le portugais)qu'il me propose de me joindre, pour le lendemain, à un groupe de 2 touristes ayant déjà requis ses services, ainsi que ceux d'un guide de montagne, pour faire l'ascension du Pico do Fogo, le volcan de l'île (2829m). Cela me reviendra moins cher me disait-il ! Il est vrai qu'avant de venir, je me suis un peu informé sur les prix pratiqués dans la région pour ce genre d'activité, en passant par une agence spécialisé, vous ne vous en sortez pas à moins de 200 euros pour la journée tout compris (véhicule, guide etc...). Entre temps, nous sommes arrivés à l'hôtel que je voulais, et après avoir déposé mes affaires, j'ai trouvé par bonheur, une pizzeria tenue par un couple d'Italiens juste à côté qui accepte encore de me faire à manger. Du coup, le chauffeur m'a proposé de revenir avec son ami le guide qui parle anglais pour se mettre d'accord sur les modalités. Donc, José le guide est arrivé et en dix minutes le deal était conclu. En me joignant aux deux clients qu'ils ont déjà, cela ne me coûte que 65 euros au lieu de bien plus du double si je suis seul, ou en passant par une agence. Tout bénéf ! Après une pizza vite avalée chez Piano, italien de Treviso et installé depuis bientôt dix ans un partout au Cap Vert, heureusement encore ouvert car il était presque minuit et j'étais couché a quasi deux heures du mat. ! Le lendemain matin à 5 plombes le vieux était déjà devant l'hôtel en attendant José et le chauffeur, ainsi que les deux français à qui je me joins pour l'ascension du volcan. Et c'est ainsi que j'ai fait connaissance de Mathieu et Audrey, deux charmantes personnes qui travaillent en Suisse. L'ascension s'est bien déroulée car finalement, malgré plus de mille mètres de dénivellation, ce n'était pas trop dure. En début d'après midi, nous étions déjà de retour en ville et nous nous sommes donnés rendez-vous pour manger ensemble chez Pino. Une bonne soirée à partager de bons plats préparés avec soin par Luciana, la femme de Piano, arroses de bon vin italien et il est déjà temps de nous dire au revoir, car Audrey et Mathieu partent de bonne heure en avion. Quant à moi, j'ai le bateau l'après midi pour Praia, et tard le soir même, le vol de retour pour l'Helvetie. Voilà, deux semaines de dépaysement au Cap Vert, ca fait du bien de s'éloigner des frimas de novembre en Europe, et des marches sur l'île de Santo Antao m'ont fait beaucoup de bien, ainsi que la découverte un archipel magnifique, habité par un peuple métissé, gentil et plein de ressource. Une destination à 4,5 heures de vol d'Europe qui permet faire une bonne coupure en hiver. Et bien mes chers, je termine ici ce billet, et vous remercie encore pour votre gentil intérêt. Je vous donne rendez-vous bientôt pour d'autres aventures dans ce beau et vaste monde. A plus, mes chers, bisous aux dames ! JPB

Monday, March 28, 2016

Au pays des gauchos🇦🇷

Aéroport de Trelew, porte d'entrée de la Patagonie argentine. Il est 6h30 du matin et le vol AR2705 d'Aerolineas Argentinas part dans 30 minutes pour Ushuaia, une des trois villes les plus australes du monde au fin fond de la Terre de Feu. La vibration de mon portable se fait sentir. Appel venant de la Russie affiché sur l'écran. Mais c'est quoi ça ? J'ai décidé de ne pas répondre ! A peine rangé dans la poche, ça vibre de nouveau. Et cette fois ci, sur l'écran, c'est le nom de ma sœur qui s'affiche. J'ai tout de suite compris que ce que je craignais est arrivé. Notre père nous a quitté dans la nuit après une longue vie extraordinairement bien remplie. A bientôt 89 ans, il aurait signé pour quelques années de plus, ne serait ce que pour visiter encore quelques jolis endroits de ce bas monde. Mais voilà, on ne peut pas modifier son destin, on n'est que de passage dans ce monde et la seule justice pour tous est de vieillir et ensuite de mourir, quelque soit sa condition ! La veille de mon départ pour l'Argentine, mon père était bien même si depuis quelques temps, il avait des bobos que connaissent toutes les personnes âgées et a du être hospitalisé pour être retapé comme on disait. Brusquement, son état s'était détérioré le matin même où j'attendais mon avion pour Madrid a l'aéroport de Genève. Ne sachant pas quel degré de gravité son état inspire, mes sœurs se voulaient rassurantes au téléphone même si je devinais leur grande inquiétude. Du coup, je suis parti mais dans un état d'esprit que vous devinez, tout se bouscule dans ma tête et l'excitation habituelle du voyage fait place à une sorte de morosité comme si j'attendais déjà le pire. Bon, alea jacta est, je suis parti et le voyage s'est passé sans encombre. En fin, Buenos Aires au petit matin baignée de soleil et l'optimisme renaît ! Mon solide papa ne va sûrement pas se laisser faire, il va se remettre et partira faire un tour à Dubaï, un voyage qu'il a dû remettre à cause de son hospitalisation. Alors cap sur Palermo, un quartier bobo de la capitale argentine. Après quelques hésitations pour trouver le bon "collectivo"(les bus publics) je suis arrivé à l'hôtel à l'heure où les bistros du coin font leur asados dominicales qui sentent bon la bonne viande grillée comme les Argentins savent si bien le faire🍷🍲. Une fois le sac posé et la douche faite, une bonne portion de bidoche tendre et savoureuse à déguster au boui-boui en face de l'hôtel. Tout simplement divin ce premier repas sur sol argentin ! Les deux premiers jours à Buenos Aires sont vite passés, j'ai eu assez de temps pour la visiter, au moins les incontournables de la capitale tels que le cimetière de Recoleta, La place de Mai connue du monde entier pour les folles de la place de Mai comme on les appelle les mères, et les grandes-mères qui s'y réunissent tous les jeudis pour exiger du gouvernement de leur restituer leurs fils, petit fils enlevés par la junte pendant la période sombre de la dictature qu'a connu ce pays, ou encore Boca, le coin coloré de BA avec ses maisons peintes de toutes les couleurs et ses danseurs de Tango ! Ainsi que les différents quartiers qui constituent Buenos Aires qui, comparée à d'autres capitales d'Amerique latine, ne fait pas très couleur locale. On se croirait en Europe, avec des habitants qui sont quasi tous de type européen, comme disait justement Octavio Paz, l'écrivain mexicain: "les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas, et les Argentins... des bateaux" ! Lundi matin, diane a 3h45 car mon avion decolle à 5h15 pour Trelew, porte d'entrée de la Patagonie et ensuite la ville de Puerto Madryn, point de départ pour visiter la Péninsule de Valdes avec ses pingouins, otaries et autres lions de mer. On est dans l'hémisphère sud ici et c'est le début de l'automne en Patagonie. Le contraste avec Buenos Aires est saisissant d'un point de vue climatique ! il ne doit pas faire plus que 4, 5 degrés à Trelew à mon arrivée et guère mieux à Puerto Madryn où j'ai établi mon quartier. On est déjà presque au bout du monde ici, et le lendemain, une excursion d'une journée pour la Peninsula Valdes ou j'ai pu voir de magnifiques endroits sauvages, ainsi que des animaux que l'on a pas l'habitude de voir dans nos contrées sauf dans les zoos ou encore aux cirques ! Voilà une bonne chose de faite, et il est temps de pousser sur Ushuaia en Terre de Feu argentine qui revendique le titre de ville la plus australe du monde. A tord bien évidemment car tout bon voyageur le sait, la plus australe ville du monde est Puerto Williams, une petite ville de garnison chilienne de l'autre côté du canal de Beagle ! J'y suis passé devant justement lors de mon excursion d'une journée avec le bateau d'une agence d'Ushuaia !D'ailleurs, Ushuaia ne correspond pas tout à fait à mon imagination de voyageur, je m'attendais à un petit coin sauvage et je trouve une grande ville remplie de touristes. Locaux, Brésiliens (beaucoup), d'autres pays d'Amerique latine, et aussi du monde entier. Vue la configuration de ville, il y a des jours où on se croirait à San Francisco ! Mais avant ça, j'ai du résoudre un problème d'urgence. Comme j'ai dit plus haut, c'est en attendant mon avion pour Ushuaia que j'ai appris la triste nouvelle pour mon papa ! Donc, durant les deux jours et demi à Ushuaia, mes priorités étaient d'assurer un vol de retour sur Buenos Aires et ensuite un autre vol pour la Suisse où je devrais être au plus tard le mercredi matin 16 mars car l'après-midi même, il y aurait la cérémonie d'adieu pour mon papa. J'ai pu trouver sans problèmes les vols. Pour la Suisse, j'ai pris le vol le moins cher que je trouve avec Turkish Airlines avec départ le 14 mars, une nuit à Istanbul et mardi soir 15 mars en Suisse. Ouf, me disais je ! J'aurais assez de temps etc... Mais il y avait un hic, c'est que dans l'état d'esprit où je me trouvais à ce moment là, le billet est émis pour le 14 mars, donc jusque là, ça va bien. Et le problème est que dans ma tête, le vol a lieu le soir et on arrive comme d'hab. le lendemain. Erreur fatale ! Le vol est justement pour le 14 mars, mais à 00h20 et on arrive le soir même en Turquie ! Et oui, comme une merde, j'ai loupé mon vol et il reste plus qu'à espérer trouver un autre vol le soir même et espérer arriver à Genève au plus tard mercredi du 16 mars au matin ! Heureusement qu'à l'agence de Turkish Airlines à BA, j'ai pu obtenir cet arrangement contre un supplément. Ouf ! Bon, une nuit à Istanbul près de l'aéroport, et le matin j'ai un vol pour Genève à 8h15 avec l'arrivée à 10h30. Jusque là, tout va bien, j'étais dans les temps. Et à 8h15 précise, l'avion était sur la piste, prêt à décoller. Tout passe comme prévu, et patatras, on annonce au haut parleur que les passagers doivent quitter l'avion et rembarquer dans un autre à cause d'un problème de sécurité ! Putain de sort, j'ai l'impression que tout est fait pour m'empêcher de faire un adieu correct à mon cher père. Heureusement que l'on a pu changer rapidement de zinc, et que ce dernier a pu décoller avec seulement une heure et demie de retard. Du coup, je suis arrivé à Genève vers 11h45 et juste le temps de sauter dans le train pour Vevey ! Un taxi pour l'église catholique de Vevey, et je suis arrivé à peine un quart d'heure avant le début de la cérémonie. Juste le temps de voir mon père pour la dernière fois grâce à la gentillesse des pompes funèbres qui ont ouvert le cercueil pour faire plaisir au fils qui arrive d'un long voyage ! J'étais content d'arriver à temps car avec ma bourde pour le vol, je me me pardonnerais jamais. Enfin, j'étais là, c'est l'essentiel ! Comme j'ai pris un billet aller-retour car moins cher, et il me reste deux semaines sur un mois de prévu pour ce voyage, j'ai utilisé le retour pour revenir en Argentine afin de finir ce trip qui m'a vu passer par tous les états. Et après le trajet inverse, Genève, nuit à Istanbul puis Buenos Aires, je suis de nouveau depuis bientôt une semaine et demie dans le pays des gauchos. Ayant dû faire l'impasse sur le reste de la Patagonie (j'avais prévu de visiter le glacier Perito Moreno, et Chalten), je me suis rabattu sur les chutes d'Iguazu, un autre des spots incontournables de ce pays qui n'était pas dans mon programme initial. Et je dois dire que je n'étais pas déçu du voyage. Ces fameuses chutes au milieu des trois pays (Argentine, Brésil, Paraguay) sont de toute beauté. Dans un parc sauvage où le long des différents circuits pour voir les chutes, on voit plein d'animaux de toute sorte, et le spectacle est simplement grandiose ! Après Iguazu, j'ai prévu d'aller à Salta dans le nord d'Argentine pour visiter cette fameuse cité coloniale et pour ça, j'ai eu de nouveau recours à l'avion car les distances dans ce pays sont monstrueuses. En bus, pour certaines destinations suivant où on se trouve, ça peut prendre 35, 40 heures de bus, voire plus. Pour ceux qui n'ont pas trop de temps, l'avion s'avère une bonne solution, même si en tant qu'étrangers, vous devez payer plus que les locaux pour le même vol. Bande d'enfoires car je peux vous dire que ce ne sont pas les prix d'Easy Jet ! Jusque là, les vols internes s'étaient toujours bien passés, mais pour Salta depuis Iguazu, j'ai poireauté depuis 9 plombs du mat jusqu'à 16h de l'après-midi au gré des mails successifs envoyés par AA pour signaler les retards. Et pour finir, tout ce beau monde doivent prendre un autre vol sur Buenos Aires, ensuite un autre pour Mendoza, puis enfin sur Salta. Au lieu d'être à Salta vers midi je suis arrivé à 23 h le soir, et tout cela sans un mot d'excuse ou un bon pour un café. Quelle bande de c... , d'ailleurs pour trouver le chapitre des réclamations sur le site internet d'Aerolineas Argentinas, il faut se lever tôt ! Introuvable tout simplement ! Pour finir, j'ai écrit un message sur leur page Facebook, et j'ai seulement reçu aujourd'hui une réponse succincte avec le lien pour les réclamations. Ils vont m'en entendre cette équipe ! Bon, Salta, une ville sympa pour passer deux jours mais question architecture coloniale, ça ne vaut pas Cuzco au Pérou ou Cuenca en Equateur. Je m'attendais à mieux mais ce n'est désagréable non plus de passer un moment ici pour son atmosphère, surtout si on tombe sur la Semana Santa de Pâques comme en ce moment. Depuis hier, je suis à Mendoza, quatrième ville du pays et capitale du vin en Argentine. Une grosse ville animée sans charme particulier mais agréable pour sa vie culturelle et ses parcs pleins de charme. Cela fait penser au Mexique avec ses zocalos (places) ou la vie se passe ! Et pour venir ici, j'ai expérimenté pour la première fois en Argentine, un bus longue distance. Vingt heures de route en semi-cama ( demi lit !) avec repas servis à bord ! Voilà mes chers, étant donné les circonstances, je n'ai pas trop alimenté Homo Burnatus durant ce voyage. Je dois même dire que j'ai failli ne pas l'alimenter du tout, mais après réflexion, je me suis dit que la tradition doit être respectée, et chers amis adores, vous méritez aussi d'avoir quelques lignes qui raconte un peu les tribulations du vieux routard 😉 Demain, je vais au Chili, à Santiago précisément pour dire bonjour à quelques amis chers qui sont retournés au pays après une longue vie de labeur en Suisse, et je me réjouis déjà 😆. Alors à bientôt pour d'autres travel news. Vous embrasse bien fort. Juan Pedro Burnatos

Saturday, June 13, 2015

Going East 8 (Jeju Island - Seoul) and [last exit to Switzerland]

Ring, ring, ring, le réveil sonne. Il est 10 du mat et il va falloir se lever car le ferry pour Jeju Island n'attend pas ! Pu ... ! Je suis encore dans les vapes, la nuit était plus que courte. A peine 3 heures de dodo. Cela m'apprendra a laisser libre cours à ma passion, le football ! C'est qu'avec le décalage d'horaire, la finale de la Ligue de Champions est retransmise en direct sur Sky Sport Korea à 4 heures du matin. Et normalement, c'est dans ces eaux là que je commence à m'endormir pour de bon, vus mes problèmes d'insomnie chronique. Bon,finalement ça s'est encore pas trop mal passé même si je n'avais pas une gueule de vainqueur en prenant le ferry qui part de Mokpo pour Jeju Island. Manque de pot, c'est un hydrocoptere qui met moins de temps pour rallier Jeju, mais par contre, on prenait de ces vagues et là, on était tous a deux doigts, les passagers, de vomir nos tripes et boyaux ! C'était moins une pour moi 😀 ! Enfin, Jeju-si, la capitale de l'île est en vue, une des sept merveilles du monde moderne comme proclamait fièrement l'affiche géante dans le hall d'arrivée du terminal maritime. Énormément de touristes locaux qui viennent en voyages organisés dans les grands hôtels de l'ile car pour les Coreens, Jeju est un must qu'il faut au moins voir une fois dans sa vie. C'est vrai qu'elle est belle cette île volcanique, avec en son sein le pic le plus haut de Corée, un volcan éteint, et destination prisée de tous les randonneurs. Bon, direction Tapdong, le front de mer pour moi, où se trouvent tous les motels, guesthouses économiques de l'île. Et voilà Hostel Korea, un backpacker pour 12 frs la nuit, ça fera mon affaire. Surtout que début juin, c'est la basse saison, et avec de la chance, je serai tout seul dans un dortoir de 4, ou 8 lits tout seul, avec sanitaire inside comme souvent dans les backpackers coréens ou japonais. Et bien c'était le cas, toute la chambre pour moi tout seul a l'aise 😝. Il commence a faire nuit, bon un ch'ti tour en ville pour trouver un Resto correct, et retour a l'auberge pour un peu d'Internet et se reposer en vue de l'ascension de la montagne la plus haute de Corée le lendemain. Après un solide petit-déjeuner, un bus en direction de Seogwipo à côté du parc national d'Hallasan ou se trouve cette montagne. Au début, le temps était un peu gris mais rien de terrible, par contre, à l'approche de Seogwipo, il commencait a pleuvoir comme vache qui pisse et cela n'a plus arrêté jusque tard dans la nuit. Forcément, vu le temps, ne n'ai pas insisté et remettre le cap sur Jeju-si afin de passe la soirée à la chotte ! Il me reste encore la journée d'après, mais l'enthousiasme est passé quand je pense que les sentiers de montagne, avec la pluie qu'il a fait la veille, doivent être trempés et casse-gueules comme pas possible. Étant donné que la grimpette d'Hallasan est considérée comme difficile ! Bon, comme programme de substitution, il y a U-do une minuscule île au large, et on peut y louer un vélo pour faire le tour de l'île en une demi-journée. Ben, c'est ce que j'ai fait et c'est vraiment intéressant comme tour. Les deux jours et demi sur Jeju sont vite passés, il est temps pour moi de repartir sur Seoul car la fin du voyage est proche, et la rentrée en Suisse est prévue le surlendemain. Donc, j'ai retrouvé la même guesthouse dans le quartier de Hongik University dans laquelle j'étais lors de mon arrivée à Séoul deux semaines auparavant ! Et ces deux derniers jours étaient consacrés aux choses que je n'ai pas encore vu comme par ex. le spectacle pyrotechnique du pont de Banpo sur le Han tous les soirs et qui drainent une foule considérable de Seouliens et de touristes, ou encore, balader sans but dans ces quartiers hyper-animés de la capitale. Et aussi un peu de grasses matinées qui me faisaient du bien car depuis le début du voyage, c'est encore pire qu'en Suise, je n'étais jamais au lit avant 2, 3 heures du mat et me lever au plus tard a 10 heures pour voir toutes les choses qui a à voir ! Voilà, le fantastique voyage arrive gentiment à son terme, il est temps de me préparer pour la rentrée au bercail, retrouver ses proches, amis, boulot etc ... Je ne suis pas mécontent car j'ai fait un magnifique trip, voir plein de belles choses, rencontrer plein de gens remaquables et je me sens heureux comme Ulysse de rentrer chez moi après un beau voyage 😉. C'est vrai que ce voyage sort de l'ordinaire. Je me suis senti dans un état euphorique tout du long, émerveille par ce que cette belle terre peut nous offrir de beauté et de gens magnifiques d'hospitalité et de gentillesse. J'ai peut-être simplement eu de la chance de ne pas faire de mauvaises rencontres, mais je suis persuadé que si on a une attitude humble, ouverte et amicale avec un sourire, bien des barrières sont abattus et on reçoit en retour un accueil à la mesure de ce que l'on attend. A ce propos, je peux vous raconter ici une anecdote, comme quoi ce voyage est quand même incroyable. A mon retour à Séoul avant de rentrer en Suisse, comme j'ai mon auberge dans le quartier de Mapo-Gu, où se trouve cette fameuse université de Hongik d'où il tient son nom officiel, le dernier jour en passant devant le resto où j'ai mangé le premier soir à Séoul. Qui vois je devant le Resto qui est en pleine rénovation entre temps ? Une des dames de l'équipe des restaurateurs de Mapo-gu avec qui j'ai fait deux soirs de fête sur Sapsido Island ! Incroyable non ? et dire que c'est la patronne de ce restaurant dans lequel j'ai mangé mon tout premier repas sur sol coréen (de ce voyage) ! Toute contente aussi de me revoir, et malgré le chantier dans lequel se trouve son restaurant, elle a tenu à m'offrir un verre et appeler son mari pour nous rejoindre autour d'un apéro. Décidément, ce trip n'est vraiment pas comme les autres. Voilà, après un vol avec British Aiways avec escale à Londres ( ou il n'y a même pas un aquarium pour les gros fumeurs - et après un vol de 13 heures, faire 3 heures de transit à Heathrow sans fumer, c'est dur 😕, je crois que je ne vais plus voyager avec eux 😉). Je suis enfin de retour dans la belle Helvetie. Avant de fermer cette superbe parenthèse, après des milliers de km en avions, trains, bus, bateaux et Pédibus à travers les taïgas, les fleuves grandioses et des villes aux noms évocateurs, et des rencontres fantastiques avec des gens remarquables que ce soit en Russie ou en Corée, je voulais vous remercier pour vos mots sympas et la peine que vous vous êtes donnés pour lire ces élucubrations d'un vieux routard en goguette. Et vous donne rendez-vous pour la prochaine édition d'Homo Burnatus lors d'un prochain voyage sur cette merveilleuse terre. Vous embrase bien fort toutes et tous. JPB