My Photo
Name:
Location: Vevey, Vaud, Switzerland

Un épicurien qui mord à pleines dents dans la vie

Sunday, February 12, 2006

Otavalo (San Luis de)








Amis du jour, bonjour ! Oui buenos dias, good morning car il est 9h du mat ici à Otavalo où je suis arrivé hier. Je suis entrain de prendre mon petit-déj dans un café-boulangerie tout près de mon hôtel. Huevos revueltos, jugo de papaya, croissants, beurre, marmelade et un excellent café (plutôt rare dans cette contrée). Tout celà pour la modique somme de 1.52 USD. Le pied non ? Bon assez parlé de bouffe, je vais vous parler de cette charmante bourgade de 45.000 habitants, perchée à 2850 m d'altitude, et entourrée de jolies montagnes. Depuis pas mal d'années, Otavalo est devenue incontournable pour tout voyageur visitant l'Equateur car c'est ici que se tient tous les samedis le marché le plus fameux du pays et un des plus réputés d'Amérique du Sud avec celui de Tarabucco en Bolivie (celui que je n'ai pu voir à cause de la révolte des indigènes l'an passé - do you remember ?) Les indigènes d'Otavalo, d'après mon "Routard" possèdent une très ancienne vocation commerciale déjà à l'époque Inca. A l'époque colonial, ils ont été obligés par les Conquistadores de tisser des vêtements pour les occupants. Ainsi, sous la contrainte, toute la communauté a acquis une grande maîtrise du tissage. Au début du XXe siècle, les indiens otavaleños ont eu la fabuleuse idée de reprendre à leur compte les motifs en tweed écossais très en vogue à l'époque, et ils ont marié tout ça avec leur propres motifs indiens. C'était un coup de maître, les tissus ont eu un tel succès que les Indiens otavaleños acquièrent une renommée mondiale. Pour les spécialistes, ce sont peut-être les seuls indiens à avoir trouvé, grâce à leur savoir-faire en matière d'artisanat et à leur sens du commerce, une issue honorable et prospère à la période coloniale, et à avoir su en tirer parti, tout en gardant leur culture et leur tradition. D'ailleurs les costumes qu'ils portent sont d'une magnifique élégance. Tout ceci semble vrai car de tous les pays d'Amérique latine que j'ai traversés, les indigènes d'ici paraissent être au bénéfice d'un niveau de vie bien élevé par rapport à leurs semblables d'autres contrées.
En tout cas, comme disait le titre d'un film d'Alexandre Petrovic: "J'ai rencontré des Tsiganes heureux", j'ai rencontré ici des Amérindiens heureux, mais attention, tout n'est pas complètement idyllique, j'ai rencontré aussi des laissés pour compte: handicapés, marginaux alcooliques etc... abandonnés à leur sort car la modification du tissu sociale de la communauté entraîne aussi une certaine désolidarisation du groupe.
Si non, il est vrai que nulle part ailleurs qu'ici, on ne trouve autant d'Indiens propriétaires d'hôtels (comme celui du mien) ou de compagnies de transports, voir de commerces etc...
Now what about the market ? Imaginez une ville comme Vevey livrée à une multitude de stands d'artisanat, à l'exception d'un coin au bout de la cité consacré aux animaux. Des stands partout, dans toutes les rues et qui masquent complètement les enseignes des commerces ayant pignon sur rue. Les voitures ne peuvent circuler que dans les rues périphériques. Du coup, mon taxi a du me déposer à bien 200m de l'hôtel et bibi a du porter ses sacs pendant presque une heure car personne n'était capable de me dire où se trouve mon hostal. Pourtant j'étais tout près mais impossible de repérer les enseignes. Quelle merde ! je l'ai trouvé après bien 45 min. de déambulation chargé comme une bourrique. Si non le marché est vraiment magnifique. Une débauche de couleur et la foule partout. Des visiteurs qui achètent tout et n'importe quoi, la musique qui s'échappe des stands, queques petits groupes qui jouent ici et là. Une superbe athmosphère de kermesse. N'ayant pas prévu au départ d'acheter des choses, j'ai quand même craqué pour quelques T'shirts (pas très original comme achat - c'est vrai) et un vrai achat coup de coeur: un Borsalino en feutre de superbe facture. Magnifique chapeau pour les froides journées d'hiver en Europe. Seulement, je me suis rendu compte après que pour ici ou les villes d'altitude, ça va, mais quand je serai sur la côte où il fait très chaud, ça va poser quelques problèmes car il fera trop chaud pour le porter, quant à le mettre dans le sac, ça n'ira pas non plus car il sera complètement déformé. Quel problème métaphysique mes amis ! Tant pis, il va falloir trouver une solution.
Aujourd'hui, je suis allé visiter les environs d'Otavalo, notamment à Peguche où il y a une jolie cascade dans une petite forêt d'eucalyptus. Sympa le coin où comme aujourd'hui (dimanche) les Otavaleños viennent en famille pour piq-niquer avec cumbia et musica andina à profusion. Je suis rentré sur Otavalo à pied gentiment (45 min de marche tout en descente - of course) et après "una hamburguesa" sur le pouce, direction l'hôtelpour vous finir ces lignes. C'était un peu difficile, je dois dire, pour la concentration car à côté et à la réception, les locaux regardent un match de foot à la télé, volume à coin et des cris sans arrêt. Si j'ai bien compris, c'est le club Barcelona de Guayaquil qui a gagné ! Un petit mot à propos de mon hostal: bien situé car très central (important pour la sécurité), mais assez bruyant et très bancal. Si non c'est assez propre et un prix très doux: 5 USD pour la chambre avec (autre point important) les sanitaires privés. Very important car si la tourista vous tient, ce serait plutôt emmerdant sans ça. Voilà mes chers, sur ces derniers mots d'un grand raffinement d'esprit, je vous laisse car c'est l'heure d'aller manger (désolé pour la transition). Et devinez où je vais diner ce soir ? Dans un "Chifa" bien sûr. Ils sont décidément partout les fils du ciel (presque la moitié des passagers de l'avion venant d'Amsterdam étaient chinois , dont les 3 qui étaient à côté de moi). Il se peut que je consacre à eux un chapitre "spécial chinois d'Equateur". En attendant, je vous dis à bientôt pour Ibarra la ville blanche (c'est fou ce qu'il y a comme villes blanches en Am. Sud) et son fameux Autoferro qui va sur San Lorenzo et la côte équatorienne. Vous embrasse.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home