Homo Burnatus

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Un épicurien qui mord à pleines dents dans la vie

Wednesday, March 24, 2010

JP on tour again 6 (Kota Kinabalu, Borneo - Kuala Lumpur, et fin du periple)

Salut a tous, j'espere que tout le monde va bien. Plus qu'un jour a tirer et le week-end est la non ? Pour moi aussi, plus qu'un jour et les vacances sont finies. Je vais enfin pouvoir vous revoir mes chers. Ce n'est pas que ca me deplait, au contraire, mais j'aurais bien aime que ca dure un poil plus pour pouvoir faire tout ce que je n'ai pu faire dans le Sabah (Borneo) surnomme "Land below the wind" par les Malaisiens.

Cette fabuleuse contree qui recele des coins parmi les plus grandioses de la Malaisie merite qu'on lui consacre au moins deux bonnes semaines. Il y a tellement de choses a voir et a faire. Et il y en a pour tous les gouts. Des parcs nationaux grandioses, une des montagnes les plus hautes de l'Asie du Sud-Est (Mount Kinabalu 4095 m), de magnifiques sites pour la plongee sous-marine, et le fleuve le plus long du pays, le Sungai Kinabatangan, une fantastique destination pour un super trek de plusieurs jours comprenant la descente en pirogue du fleuve et des marches dans la jungle pour l'observation des animaux sauvages etc...

Pour ceux qui n'ont pas beaucoup de temps ou ne veulent pas trop renoncer a leur confort, il y a aussi des plages qui n'ont pas grande chose a envier a celles de la Peninsule. Bref, comme Alice au pays des merveilles, la derniere creation de Tim Burton que j'ai vu avant-hier soir dans un kino de Kota Kinabalu (KK pour tout le monde en Malaisie), le voyageur qui se trouve au Sabah, est comme dans un reve, les yeux ouverts.

Le manque de temps, c'est ce qui s'est presente pour votre serviteur. Avec seulement un mois pour visiter le pays et de ce fait, voulant voir un maximum de choses partout, il n'etait plus possible d'apprecier tout ce que cette partie du pays pouvait offrir. Tant pis, j'ai fait un choix et je l'assume et les deux jours et demi passes a KK, la capitale de l'etat le plus septentrional de la Malaysian Federation m'ont quand meme permis d'avoir un appercu positif de ce beau coin.

A propos du septieme art, En prenant le bus de Lawas a KK, un trajet de 4 heures, les passagers ont eu une bonne surprise d'ordre cinematographique. D'ordinaire, dans ces pays, pour egayer les longs trajet, les chauffeurs ont l'habitude de mettre des cassettes videos ou, comme maintenant, des DVDs. En general, c'est souvent des series Z que personne ne regarde. Et la, devinez quoi ? Avatar de James Cameron, le succes mondial que je ne voulais pas voir au cinema. Dire qu'il m'a fallu se trouver au fin fond de Borneo pour le voir ! J'avoue que j'ai passe quand meme un bon moment, surtout que le trajet a paru plus court.

Si non, cinematographiquement parlant, ca ne casse pas des briques, c'est cousu de fil blanc, toujours l'habituel manicheisme americain, avec une pincee d'ecologie, l'apologie du sauvegarde de la nature etc... Des superbes images, agreables a regarder sans plus. Je prefere de loin, l'univers poetique de Tim Burton dans son Alice in wonderland qui m'a permis un bon moment de detente le dernier soir dans cette ville.

Bon laissons le cinema a Sandro (coucou Dro), car on est entrain de s'egarer du sujet. En arrivant a KK, il m'a fallu tourner un petit moment en ville avant de trouver un hotel bien et surtout pas trop cher. Car c'est le week-end et les hoteliers d'ici ont tendance a augmenter les prix. Les 2, 3 Backpackers que j'ai visite proposent tous pour un single sans "private bathroom" des prix encore plus chers que sur les iles "trendy" comme Pulau Tioman. J'ai fini par trouver un hotel plein centre, tout confort, impeccable de proprete et un prix doux. Mille fois mieux que dans un Backpackers et moins cher. Comme quoi, il ne faut pas avoir peur de tourner en ville sous la chaleur pour denicher le bon truc.

Si non, la capitale du Sabah est une charmante ville tout en longeur avec de grandes avenues bordees d'arbres. D'un cote la jungle, de l'autre la mer de Chine meridionale qui offre des couchers du soleil de toute beaute. Et de la, les voyageurs au long cours pourront pousser plus loin en bateau vers l'Indonesie ou Zamboanga aux Phillipines. Une ville tres sympa a passer quelques jours. Par contre, ces beautes naturelles qui pullulent dans la region ne sont pas toutes faciles d'acces, les reserves des parcs nationaux comme le fabuleux "Lost Land" de Maliau par ex. ne peut se visiter que par l'intermediaire des agences qui demandent tous un prix consequent. Idem pour les camps decouvertes de Sungai Kinabatangan. Disons que ce n'est pas donne a l'echelle malaisienne. En ce qui me concerne, ce n'etait pas une question de pesetes, mais surtout comme j'ai dit plus haut, il faut disposer d'un peu de temps pour le faire.

Reste le Mont Kinabalu, ce +4000 metres qui est considere comme un des plus faciles a faire. La, je me disais pourquoi pas, en deux jours, j'aurai le temps de le faire. Et j'avoue que cette idee me trottait dans la tete depuis un moment, deja avant mon arrivee en Malaisie. Mais, apres avoir considere l'etat du materiel dont je dispose, et surtout le manque d'entrainement depuis 7 mois, du a mon operation du genoud en juillet 2009, je me suis dit qu'il etait peut-etre plus sage de ne pas le faire. La grimpette du Mont Kinabalu n'etait peut-etre pas tres difficile. Un peu d'endurance et surtout de la determination mais on ne se lance pas dans une entreprise comme ca sans un minimum de condition physique, me disais je. Alors, la mort dans l'ame, j'ai renonce a cette grimpe qui me faisait rever. Je ressens encore des regrets en ce moment. Partie remise peut-etre, qui sait ? L'an prochain, un petit trip en Indonesie et hop, un petit passage au Sabah juste a cote. Pourquoi pas, a voir !

Alors je me suis rabattu sur les iles du parc national marin de Tunk Abdul Razak ? Je ne me souviens plus tres bien du nom. C'est un ensemble d'iles au large de KK, on peut s'y rendre par nos propres moyens depuis l'embarcadere de Jesselton au bout de la ville. Deux jours a faire le lezard sur trois iles du nom de Pulau Manukan, Sapi et Mamutik. Du soleil et la mer claire sur de vieux os, ca ne fait pas de mal non plus.
A ce propos, avec un teint bien hale et pendant un mois un mois au regime sec avec beaucoup de marche et d'activites physiques etc... Le vieux a retrouve une silhouette bien "fit" et est pas mal du tout. Alors avis aux dames !

Bon, treve de plaisanterie narcissique ! J'ai quitte KK pour la Peninsule par un vol "low cost" d'Air Asia et me trouve de nouveau a Kuala Lumpur depuis hier apres-midi. Je suis retourne a Bukit Bintang, le quartier ou tout se passe a KL, mais pas dans la meme turne qu'au debut. Un hotel qui donne en plein sur les "Champs Elysees" malaisiens offre des promotions pour des single rooms tout confort pour moins de 20 francs suisses, une affaire ici a Kuala Lumpur et surtout dans ce quartier. Je ne me suis pas fait prier, vous vous en doutez bien. Et depuis hier, j'ai mis a profit ces deux derniers jours pour aller voir ce que je n'ai pu voir la derniere fois que j'etais dans la capitale malaisienne.

Au programme, les Lake Gardens un peu en dehors de KL qui offre un environnement serein par rapport a la trepidante Kuala Lumpur. Et aussi le lac Titiwansa d'ou on a une vue superbe sur les gratte-ciel de la ville au loin. Et aussi une visite a la Mosquee Negara, la principale mosque du pays. Belle architecture et une sobriete de bon gout par rapport a bien d'autres. Et la, j'ai assiste a une scene assez drole. Dans une espece de kiosque qui sert d'aire de repos aux visiteurs de la mosquee, d'un cote, on a un groupe de femmes voilees, il s'agit de touristes venues des pays du Golf, on ne voit que les yeux. Et de l'autre une europeene, un canon comme on dit, en mini-jupe et un decollete pigeonnant avec une enorme croix chretienne lovee au creux des seins. Completement decontractee la miss, tandis que les voilees du Golf n'osaient pas la regarder. Tres cocasse en effet ! A se demander si cette fille donnait dans une provocation deliberee ou c'est de l'inconscience pure ! Car tous les guides de voyage sur la Malaisie recommandent bien aux voyageuses europeennes de ne pas s'habiller de facon a heurter la sensibilite des habitans de ce pays ou l'islam est la religion d'etat. Dommage que je n'ai pu photographier la scene a cause des regards inquisiteurs des maris des voilees.

A par ca, les fin d'apres-midi ici, il faut composer aussi avec la pluie. Comme je vous ai dit lors du premier billet, vers 16h, 16,h30, apres 2, 3 coups de tonnerre dans un ciel pourtant bleu, une "heavy rain" comme disent nos amis angliches se met a tomber et d'une violence extreme. Cela dure une heure, une heure et demie puis de nouveau beau et sec. La violence de ce genre de pluie est telle que sur les autoroutes malaisiennes, il y a des abris specialement crees pour abriter les conducteurs de deux roues bien nombreux ici dans ce pays. Quand c'est comme ca, on fait comme les gens du coin, s'enfiler dans des Shopping Center faire du leche-vitrine ou dans un cafe et attendre que ca passe.

Voila mes chers, c'est le dernier soir en Malaisie. Je vais vous quitter ici pour aller manger un morceau et faire quelques achats de souvenirs dans un Shopping Center a cote. Apres un mois de voyage dans ce beau pays que je recommande chaudement a tout le monde, demain c'est le retour au "home land". Il faut revenir pour mieux repartir et surtout, ne pas abuser de bonnes choses sous peine d'etre blase. Retour a la vrai vie de tous les jours la ou on a ses proches et ses amis, ca fait plaisir aussi. Vous commencez a me manquer, et oui, c'est vrai ! Avant de terminer, comme de coutume, quelque mots sur ce merveilleux pays qu'est la Malaisie. Un pays ou les gens sont tres amicaux, toujours souriants et d'une honnetete a souligner. Pas d'arnaques a deux sous comme dans pas mal d'autres endroits, et surtout au benefice de paysages de toute beaute. Des iles fabuleuses, des villes chargees d'histoire et d'autres aux ondes positives. Des forets primaires aux orang-outans attachantes. Bref, un pays tout pour bien faire et a consommer sans restriction. A visiter a volonte !

Alors, je vous dis a bientot mes tres chers pour d'autres aventures, et vous remercie encore d'avoir bien voulu lire les elucubrations d'un vieux routard en goguette. Vous embrasse bien fort.

JPB

P.S.: J'arriverai le samedi 27 au matin, alors pour ceux a qui cela dit. Passez, qui pour un apero, qui pour une bouffe, qui pour un digestif selon vos disponibilites, au "Natio" le samedi soir. Ce sera sympa de boire un canon de rouge au plaisir de vous revoir. Alors a+

Friday, March 19, 2010

JP on tour again 5 (Kuching, Sarawak - Bandar Seri Begawan, Brunei)

Vivement le soir qu'on se couche, voila ce que je me suis dis ce matin la en debarquant a Miri apres 15h30 passees dans un bus de nuit en provenance de Kuching. Parti a14 heures de l'apres-midi, nous sommes arrives 5h30 du mat le lendemain. C'etait presque aussi long que le trajet record (17h) que j'ai fait de Puerto Montt dans le centre du Chili jusqu'en Patagonie !

Voyage ereintant s'il en est mais je n'avais pas le choix car les vols pour Miri etaient comme par hasard complets depuis plusieurs jours. Pas etonnant car avec des prix tres competitifs proposes par les deux compagnies aeriennes du pays en ce moment, pourquoi les gens s'emmerderont a prendre le bus pour un si long voyage ? D'autant plus que c'est la periode des vacances scolaires ici dans le Sarawak. Ce que "Planete Solitaire" avait omis de l'ecrire dans son guide consacre a la Malaisie !

D'ailleurs j'etais le seul passager a faire Kuching-Miri, les autres debarquent soit a Karikei, soit a Sibu, voire Bintulu comme c'est le cas de Mahad, un jeune inspecteur des forets que j'ai eu le plaisir de faire connaissance dans le bus. Finalement, ce n'etait pas une mauvaise chose de devoir prendre le bus, me disais je, car Mahad se revele un garcon plein de gentillesse et un compagnon de voyage hyper-interessant. Nous avions un echange des plus instructifs et j'ai appris plein de choses sur le Sarawak dont Kuching est precisement la capitale.

Kuching dont le nom signifie chat en malais. Ce felin qu'on trouve partout en ville sous forme de statues ou aussi en vrai, sans lieux ni maitres et qui errent partout a la recherche de nourriture. C'est fou ce qu'il y a comme chats errants ici en Malaisie. J'en ai vu partout de la terre ferme jusqu'aux iles. Par contre des chiens, pratiquement pas. Bientot un mois que je suis ici, les chiens que j'ai vu peuvent se compter sur les deux mains. Sauf une fois 5, 6 chiots d'un coup dans une cage sur le marche chinois du dimanche matin a Kota Kinabalu ou je me trouve en ce moment. Etrange ! A se demander s'ils ne les ont pas tous mange ! Car on sait que les Chinois, Vietnamiens, Coreens se raffolent de leur chair. Et comme il y a beaucoup de fils du ciel en Malaisie !

A l'image de son animal enblematique, Kuching a quelque chose que je dirai d'une langueur toute feline. Traverse par le Sungai Sarawak, et couvert de jungle autour a l'instar de l'etat qu'elle represente, cette ville degage une atmosphere de mystere, de ville de Far West (surtout du cote ouest du fleuve) mais avec toutes les commodites dont on peut attendre de la part d'une cite moderne (avec les hauts buildings des grands hotels comme Hilton et autres centres commerciaux dominant la berge sud). Ce melange surprenant confere a Kuching quelque chose de tres attachant et en plus, on a pas ici de problemes avec les plaisirs de la vie, contrairement a certains etats malais de la Peninsule. La consommation d'alcool dans le Sarawak, et le Sabah, l'autre etat voisin de l'ile de Borneo arrive en tete de la Federation malaisienne. Et une vie nocture des plus effervescentes. Ce qui fait qu'on a envie de poser son sac dans le coin pour un long sejour.

D'autant plus que les choses a voir ne manquent pas tout autour. Par exemple, des treks de plusieurs jours dans la jungle sur les traces des chasseurs de tetes kanyan, dayak, iban etc..., une visite du parc national Bako, le plus ancien du Sarawak, borde de plages, de mangroves et riche d'une faune et flore extraordinaire. Sans compter une autre floppee de parcs tout aussi dignes d'interet et d'autres randonnees tout aussi extraordinaires. Mais pour faire tout ceci en independant, il vaut mieux avoir un peu de temps devant soi car c'est souvent des endroits difficiles d'acces, pas de transports publics, il faut beaucoup marcher, certaines fois plusieurs jours. Alors la plupart des touristes se rabattent sur les "packages" proposes par les agences pour de courts trips d'un, voire 2 jours, ou plus pour ceux qui ont beaucoup de temps.

Comme beaucoup d'autres, j'ai pris une option qui consiste a une visite d'un centre de rehabilitation des orangs-outans. Le Centre de Semenggoh a une quarantaine de km de Kuching, ou on tente de readapter des orangs-outans, des singes, des kinkajous et d'autre animaux orphelins, voire illegalement captures. Le but est de les reinserer dans la vie sauvage. Mais il y a aussi d'autres orangs-outans completement sauvages qui y viennent pour profiter de la nourriture offerte 2 fois par jour par le centre lorsque ce n'est pas la saison des fruits dans la forets et que la pitance devient rare.

C'est un peu la loterie, certaines fois, les gens reviennent bredouilles car les primates ne se montrent pas. J'ai de la chance cette fois, car c'est la fin bientot de la saison des fruits, de pouvoir voir 2 meres et leurs petits: un bebe, et un autre deja plus grand. Un spectacle de toute beaute que de les voir comme ca, majestueux et fiers tels des seigneurs de la foret, se balancer d'arbre en arbre en faisant le pitre comme s'il se produisaient en spectacle. Un moment plein de grace a passer en leur compagnie. Ils ont une de ces facons de vous regarder mes amis ! Un regard des plus expressifs, presque humain. D'ailleurs en langue Bahasia, orang signifie aussi personne, etre humain. Et comme par hasard, c'est aussi l'animal le plus proche de l'homme (plus de 90% de genetique commune avec nous, seules 3 a 4 de difference avec l'espece humain). Leur nom vient precisement du malais: orang-hutan qui signifie "homme de la foret".

J'ai aussi fait une visite des "longhouses" ces maisons longues habitees par des communautes indigenes qui vivent le long des cours d'eau du Sarawak. Ici dans cette partie de Borneo, habitent une multitude d'ethnies (Iban, Kanyan, Dayak, Bidayuh etc... ) et ces gens, enfin la plupart, vivent toujours dans des maisons longues communautaires. Des gigantesques structures en bois sur pilotis ou toute la population se regroupe sous le meme toit, et chaque piece donne sur une longue veranda commune. Une partie d'entre eux s'est ouvert au tourisme en concluant des accords avec des agences, en imposant leur condition et en limitant le nombre de visiteurs. C'est une facon pour eux de faire entrer de l'argent pour les besoins de toute la communaute: reparations de la maison, ameliorer l'infrastructure etc... Du tourisme mais responsable. Les autres se tiennent completement a l'ecart.

C'est une experience enrichissante, car ceux qui se sont ouverts aux visiteurs, leur proposent aussi de participer aux differentes activites comme les recoltes lorsque c'est la saison, ou une promenade dans la jungle, sur les rivieres etc... et le soir, pour ceux qui y passent la nuit, le partage des conditions de vie de la communaute avec repas commun, chants etc... Tres interessante la visite que j'ai faite a celle appartenant a la communaute Bidayuh a une huitantaine de kil de Kuching.

Apres Kuching et le long trajet en bus decrit au debut de billet, la route n'etait pas finie pour moi a Miri, car de la, j'ai du prendre un autre bus a 8h30 du mat pour aller a Bandar Seri Begawan, la capitale du Brunei ou le Sultan fut un temps l'homme le plus riche du monde. J'y suis arrive apres un complique voyage ou il a fallu changer plusieurs fois de bus, passer plusieurs fois des controles frontaliers etc... Pourquoi faire simple quand on peut faire complique ! A ne rien comprendre. Meme si le Brunei est completement enclave dans le Sarawak (pour aller du Sarawak au Sabah malaisien par la route, il faut traverser un petit bout le Brunei), je pense qu'on aurait pu faire plus simple. Mais pas grave, j'y suis quand meme arrive, et la premiere impression de BSB, comme on l'appelle ici la capitale du Brunei, est qu'on est dans une ville provinciale completement endormie.

Ceux qui s'attendent a une sorte de ville des mille et une nuits, mysterieuse et envoutante en seront pour leur frais. Rien a voir avec les Emirats, et autres Sultanats du Golf. Ici on a beau asssi sur un fabuleux puit de petrole qui assure a ce petit pays une grande richesse, on ne donne pas dans l'ostentation. Le seul batiment vraiment luxueux de la ville est la mosquee Omar Ali Saifuddien, du nom du pere de l'actuel Sultan. Mais d'un luxe discret, meme si elle a coute une fortune car batie avec du marbre d'Italie, et les vitraux d'Angletterre, les tapis d'Arabie et de Belgique.

Pour voir des choses qui sortent de l'ordinaire, il faut aller un peu plus loin, a quelques kilometres de la ou le Sultan a bati son palais au bord du Sungai Brunei. Ou a Tujong, endroit ou se trouvent une alignee de Shopping Centers luxueux et surtout l'Empire Hotel, le jouet du Prince Jefri, le frere du Sultan et ancien ministre de la finance du Royaume. Un ministre des finances au poches trouees et qui a fait perdre des milliards a son pays. Son hotel a coute a l'etat du Brunei plus de 1,1 milliard de dollars US, presque aussi cher que la Tour de Dubai, pour donner une idee. Et completement inaproprie pour le nombre de clients qui pourrait y avoir.
Un prince qui possede 2000 voitures, des dizaines de jets prives et comme tout bon musulman qui se respecte, monsieur a 4 femmes et 35 enfants. En brouille avec son frere pour avoir dilapide des deniers de l'etat. Il est envoye a Londres ou il continue de mener grande vie malgre les poursuites intentees par le Sultanat.

A par ca, BSB n'a rien de follichonne, le soir des 21h30 les cafes, etc... commencent a fermer leur porte. La vie se deroule certainement un peu plus tard dans les hotels de luxe de la capitale, mais helas, pour votre serviteur, ces hotels sont hors de prix et meme, ca ne doit pas casser des briques. En plus je prefere des petites structures plus sympas. Enfin, pour le voyageur qui arrive de la Malaisie, c'est le choc des finances car le cout de la vie ici est 3 fois plus chers. Les memes prix qu'a Singapour !

On m'a dit qu'avant, le Brunei etait plutot cool pour les choses de la vie, mais que depuis 1991, le pays est tourne completement vers une theocratie style Iran. L'alcool est bannie depuis cette date, et gare a celui qui en consomme (meme pour la minorite chinoise non musulmane du pays). Et meme pas dans ces hotels luxueux ou les clients sont en grande partie etrangers. Very strict my friend et la possession d'un peu de shit peut vous valoir la mort. C'est aussi un pays ou etre gay est un delit car l'homosexualite est passible de 5 ans de prison.

Mais a force d'etre austere de facon forcenee, ce systeme provoque un effet pervers car selon "Planete Solitaire", les Bruneiens vont souvent enfin de semaine s'encanailler a Kuala Lurah, ville frontaliere malaisienne ou ils se lachent d'une facon completement honteuse. C'est comme Tijuana a la frontiere mexicano-americain ou tous les exces sont permis.

Bref, apres un apres-midi et une nuit a BSB, je me suis dit que ca suffit, il est temps d'aller vers des contrees plus accueillantes. Alors j'ai pris un petit bateau de Muara, petit port a 30 km de BSB pour me rendre a Lawas sur le Sabah, l'etat le plus septentrional de la Malaisie. Et de la, un bus pour Kota Kinabalu, une tres sympa cite que je vous decrirai dans le prochain billet mes chers. D'ici la, passez une excellente semaine qui debute et a tout bientot. Vous embrasse bien fort.

JPB

Tuesday, March 16, 2010

JP on tour again 4 (Malacca - Singapour)

Salut a tous, il est bientot l'heure de vous lever mes chers. Il vous reste a peine une heure et quelque poussieres a dormir mes pauvres. Quant a moi, je sors d'un "Kopi Tiam", endroit populaire par exellence pour avaler une soupe de nouilles, et boire un "kopi o" car il est midi et quelque ici a Kuching, la capital du Sarawak (Borneo) ou je suis arrive hier apres un court vol de 2 heures de Johor Bahru en retraversant la frontiere depuis Singapour (moins cher le flight ticket cote Malaisien !).

Mais avant ca, j'aimerais vous parler de Malacca, un des endroits les plus recherches de la Federation malaisienne. Destination phare et tresor historique du pays, la capitale de l'etat du meme nom offre un tableau pittoresque des traditions multiculturelles de la Malaisie.

C'est ici que sont arrives les premiers immigrants chinois au debut du XVe siecle, dans le sillage de l'amiral Chen Ho surnomme: "l'eunuque aux trois joyaux" (bizarre non ?) envoye par l'empereur Ming pour etablir des relations avec le sultanat de Malacca. Par la suite, ces colons se mariaient avec des Malaisiennes, ce qui donne des Baba-Nonya, appeles aussi des Chinois du detroit (Straits Chineses), c'est le plus ancien groupe chinois de la Malaisie.

Ensuite, il y a eu des Portugais arrives pour les epices et les comptoirs de Chine. Et apres une attaque reussie, etablissent une domination de plus de cent ans sur Malacca avant d'etre deloges par des Hollandais qui, a leur tour, imposent une mainmise de plus de 150 ans, avant d'etre contraints de tout ceder aux Anglais en 1824.

Avec le temps, les differents ethnies ont appris a cohabiter d'une facon harmonieuse meme si la loyaute ethnique reste forte. Avec une histoire pareille, il n'est pas etonnant que Malacca offre actuellement le visage d'une cite ouverte, riante ou il fait bon vivre. D'autant plus que l'etat est parmi des plus dynamiques economiquement de la Federation malaisienne.

C'est un vrai plaisir de flaner dans cette cite, traversee nonchalamment par le Sungai Melaka. A l'est de la riviere, se trouve le quartier colonial avec des vestiges Portugais, Hollandais et Anglaises. Parmi ceux-ci, entre autres, on a la Town Square appele ausi la Place des Hollandais avec une fontaine erigee plus tard a l'honneur de la reine Victoria. Juste a cote, le Christ Church de Melaka (1753) tout en briques rouges importees directement de Hollande a l'epoque et le Stadthuys ou Hotel de Ville (1641). Un peu plus loin, on a les reste de la Porta de Santiago, seul vestige de la forteresse A Formosa construite par les Portugais en 1512 par Afonso de Albuquerque et tout de suite apres, les ruines de l'Eglise St Paul (1521) qu'on peut encore admirer les murs imposants et a l'interieur, des superbes pierres tombales anciennes.

A l'ouest du fleuve, le plus beau Chinatown de tout le pays ou tous les soirs se tient un magnifique marche nocture. Ici aussi, en s'y promenant, on a l'impression de marcher dans un musee a ciel ouvert. De magnifiques maisons coloniales bien entretenues dont certaines sont transformees en musees comme le super Musee du Patrimoine Baba-Nonya et aussi des beaux temples bouddhistes. Encore plus loin vers l'ouest, se trouve le Kampung Chitty ou vit une petite communaute de Chitty, des Indiens des Detroits, comme les Baba-nonya, nes des mariages entre les commercants indiens et les femmes malaises.

Quant aux descendants des unions nouees entre les colons Portugais et les Malaises qui forment la petite communaute eurasienne de Malacca, pour les trouver, il faut aller a Medam Portugis a quelques kilometres du centre ville. Entre eux, ces gens parlent encore le Kristang (ou Cristao), un derive du terme "chretien". C'est une langue comprehensive pour les lusophones car si elle a des structures grammaticales malaises, le vocabulaire est portugais. Quant aux autres, chacun des groupes parle sa propre langue: chinois, hindi etc... avec comme langue federatrice pour tous le bahasia malaysia.

Il est normal qu'avec un tel brassage de population, la cuisine de l'endroit ne peut qu'etre au diapason. Une fantaisie culinaire du plus bel effet. C'est ici qu'on peut decouvrir une des gastronomies les plus raffinees de la Malasie. La succulente cuisine Baba-Nonya (appelee aussi Peranakan) et sa reputee Laksa, ou encore la surprenante luso-eurasienne, voire les grands classiques de la cuisine chinoise et indienne ou malaise. Pendant mes trois jours ici, j'essaie une cuisine differente chaque midi car les restos proposes des menus du jour dans lesquels on trouve plus facilement des plats authentiques. Quand aux soupers, je prefere piocher au hasard dans les "food stalls" au marche nocture dans China Town.

Un soir, c'est en voulant deguster un "Char Kway Teouw", ce sont des nouilles plates sautees avec des grosses crevettes et des palourdes dans une sauce aux haricots, que j'ai fait la connaissance d'Alan Cheng le patron de la gargotte. La conversation s'est engagee comme par hasard par, devinez quoi, la question habituelle: "vous venez de Hongkong ?" Non pourquoi ? "Mais vous ressemblez beaucoup a... etc..." Et oui, comme d'hab. ! Mon sosie "gangster heroe" acteur hongkongais !
La conversation se poursuit et ainsi j'ai pu avoir pour une fois un contact moins artificiel que des echanges clients-commercants. On a parle de tout, des rapports entre les differentes communautes formant la Malaisie, la montee de l'islam dur dans certains etats malais, la politique du gouvernement etc... Tres instructifs a entendre Alan, par ex. a propos de l'entente entre les ethnies. Selon lui, il n'y a pas de problemes, les gens s'entendent bien meme si les mariages mixtes ne sont pas tres frequents de nos jours. Car de toute facon, il n'y a pas d'autres choix. Quant a la religion, l'ami Alan emet certains reserves concernant 'l'austerite forcenee" de l'islam tout en restant dans les proportions. Pas difficile a comprendre car les Chinois sont connus pour etre des bon vivants, qui aiment bien faire la fete et qui apprecient les bonnes choses de la vie. Quant au gouvernement, oublie ! Tous des pourris. Enfin pas tous, selon lui la corruption existe au niveau intermediare, la tete de l'etat est plus integre.

Et ce meme soir, quelqu'un me tape sur l'epaule en disant "Hello" en passant. Un autre Chinois qui me dit qu'il a pris le meme bus que moi de Johor Bahru a Melacca. Et qu'il m'a observe, dit-il, pendant presque tout le trajet. Et de nouveau l'histoire du sosie "hongkong actor" bla, bla...
Decidement, il faut croire que j'ai une vrai tete de "gangster heroe" hongkongais.

Ben voila, apres trois jours a Malacca, j'ai mis le cap sur Singapour a 4 heurs d'autoroute de la. C'est drole car la premiere chose qui m'est venue a l'esprit quand le car est entre enfin a Singapour apres les formalites, c'est un souvenir qui remonte a longtemps avant, quand je suis alle en Italie par la route pour la premiere fois. Les routes et tout le reste du cote Singapourien avait quelque chose de plus nettes, plus clinquantes plutot. Comme celles de la Suisse par rapport a l'Italie. Si vous voulez, d'un cote, on a l'obsession du propre en ordre. Et de l'autre un petit cote laisser-aller sympathique. Le long de l'autoroute du cote singapourien, on voit une armee d'ouvriers qui, selon l'aspect doivent etre des immigrants Bengladeshis voire Philippins etc... fignolent des parterres de fleurs, taillent des barrieres. Rien ne doit depasser, tout doit avoir la meme hauteur etc... Bienvenu a Singapour, la cite-etat, une 'democratie totalitaire" comme d'aucun l'a qualifie. Le pays le plus reglemente du monde. Une "democratie" qui voit le fils succede au pere comme Premier Ministre, unique au monde ! Une proprete etincelante, a ce propos, la Suisse peut aller se rhabiller. Savez vous que cette ville n'a aucun graffiti sur les murs de leurs batisses ? Mais que dis-je, il y en avait quand meme un, dans une minuscule ruelle a deux pas de mon hotel (j'ai la photo) et qu'a son auteur, je pense qu'on doit decerner la medaille du courage car s'il se fait choper, ca lui coutera tres cher ! Les interdictions et recommandations sont partout, pas de chewingums suivant ou, on ne fume qu'a certains endroits (dans la rue, ca va encore), on ne jette pas un papier par terre et on traverse pas une route ailleurs qu'a un passage cloute. Si non, des amendes entre 500 et 1000 dollars singapouriens. Une fortune !

Un sens de l'ordre qui tourne a l'obsession. Ce n'est pas toujours desagreable, mais tout ceci a quelque chose d'aseptise a l'instar des gens. Il manque un peu, a mon avis, ce petit quelque chose, qui donne une ame a tout ceci. Ceux qui connaissent le Japon me diront que ce pays est aussi un peu comme ca, peut-etre, mais n'oublions pas que le Japon est un pays avec des milliers d'annees de tradition de proprete, d'ordre et d'honneur et c'est dans la nature des Japonais. Tandis qu'ici, un jeune pays (independance a la fin des annees soixante) sans grandes traditions et forme d'une population heteroclite, tout a ete obtenu par la contrainte. Et au niveau politique, c'est kif-kif, la presse est toujours muselee, la censure est omnipresente.

Bref, ce n'est quand meme pas desagreable de passer deux jours a Singapour, un pays qui a eleve le shopping au niveau de l'art. On trouve de tout a Singapour et sur Orchard Road, les "Shopping Centers" immenses et clinquants s'alignent sur des kilometres. Tout est fait pour inciter le chaland a mettre la main aux porte-monnaie. Il est dangereux de venir ici avec sa femme ou sa copine car les tentations pour les dames seront grandes. Meme moi, j'ai failli craquer en 2, 3 circonstances. Moi qui ne voulait rien, mais rien acheter. A part ca, la cite a aussi quelques belles architectures d'epoque dans Colonial District qui meritaient le coup d'oeil. Et c'est sympa aussi d'aller boire une biere au mythique Raffles Hotel dans son 'Long Bar" ou le Singapore Sling a ete invente, et ou les celebrites comme Gandhi, Somerset Maugham et d'autres grands de ce monde etaient clients. A part ca, 2 jours ici, c'est largement suffisant car une fois qu'on a fait le tour de ces choses, et faire une ou deux attractions interessantes comme la Grande Roue geante sur la baie de Singapour ou le Underworld Water Centre, il n'y a pas grande chose d'autre a faire. A moins de faire du Shopping, et/ou bouffer (on mange tres bien ici) les passe-temps favoris des Singapouriens.

Voila mes chers depuis hier je suis au Sarawak sur l'ile de Borneo. A Kuching precisement. La capital du Sarawak est tres cool a visiter, mais ceci sera l'objet du prochain billet. D'ici la, je vous dis a tres bientot et vous embrasse bien fort.

JPB

Friday, March 12, 2010

JP on tour again 3 (Tioman Island)

Chers lecteurs adores, comment allez vous mes chers ? Bien, j'espere. Ici ca va pas trop mal, je suis arrive a Malacca il y a deux jours, en provenance de Tioman Island apres une longue mais longue journee sur les routes. Ce qui etait deja le cas et encore plus rocambolesque lorsque j'ai quitte les Perhentian Islands pour me rendre sur l'ile de Tioman.

En effet, je devais prendre un bus de nuit de Kota Bahru pour Mersing, le port d'embarquement pour Tioman. Ce qui implique de prendre d'abord un bus local poussif de Kuala Besut pour remonter vers Kota Bahru en revenant avec le ferry des Perhentian Islands. Ensuite trainasser un petit apres-midi dans KB avant d'embarquer dans le bus de 21h pour Mersing. Le hic, c'est que celui-ci dessert d'abord Kuala Terengganu, ensuite Mersing, puis Pasir Gundang un bled sans ame a une trentaine de kilometres avant Johor Bahru, l'etat frontalier de Singapour.

Jusque la, pas de probleme, d'autant plus que la Miss du comptoir m'avait assure qu'on atteindra Mersing vers les 8h du mat et pas avant ! Tout le temps pour dormir un peu, se disait le vieux. En plus, d'ordinaire, les bus s'arretent toujours dans les "Bas Stesen" en malais dans le texte ! Ce qui occasionne tjs un stop d'au moins 20 min. Helas, la ce n'etait pas le cas. Non seulement on est arrive a Mersing vers les 5h30 du mat, en plus le bus s'arretait rapidement au bord d'une route de la localite. Et aucunne voix qui annonce la ville.

Et le vieux dormat toujours au fond du bus, tout-a-coup, un petit moment plus tard, mu par une sorte d'instution, je me suis reveille et juste eu le temps d'appercevoir un panneau indiquant la direction de Mersing dans l'autre sens ! C'est la cata, comme disait le stewart de "Qatar" Aiways ! On est sur l'autoroute et il est hors de question pour le driver de faire demi-tour. Tant pis, je suis alle alors jusqu'a Pasir Gudang, et de la, pouser plus loin sur JB (Johor Bahru) avec un autre bus local avant de revenir en arriere sur Mersing. Et oui, les voyages forment ausi la vieillesse !

Perdant de ce faire, un jour sur le programe, car le dernier fery pour l'ile part a 14h, mais je me suis console avec cette fin d'apres-midi et la soiree a Mersing, une charmante petite ville qui merite plus qu'un passage eclair sur la route de Tioman Island.

And now, how's Tioman Island ? Faisant partie de l'archipel de Seribuat qui se compose de 64 iles disseminees au large de la cote est du Johor, Tioman etait classee dans les 10 plus belles iles du monde dans les annees seventies par le Magazine Times. Ce n'est certainement plus le cas maintenant, meme si elle a encore de tres, mais tres beaux restes ! En forme de tortue et baignee par les eaux turquoises de la mer de Chine meridionale, elle possede en outre une nature epoustouflante. Une configuration qui ressemble un peu a Pulau Kecil dans les Perhentians mais d'une taille 10 fois plus grande. Des plages de sable blanc fin tout autour, entrecoupes par des criques, l'ile est couverte de jungle (rainforest), le royaume des singes, varans, oiseaux et pleine d'autre bestioles.

A part quelques hameaux, la population est peu nombreuse sur l'ile et meme en basse saison, les touristes sont superieurs en nombre. Elle fait quand meme 20 km de long sur 11 km de large mais la majeure partie est couvert de cette jungle. Les hebergements, centres touristiques etc... sont le long de la cote ouest. Sur la cote est, se trouve Juara, un tres bel endroit parait-il, ideal pour les amoureux de paix et de solitude, mais n'est pas desservi par le ferry. Il faut debarquer sur la cote ouest et ensuite louer un bateau pour s'y rendre. Le prix de la course n'est pas donne et pour Juara, il faut disposer du temps devant soi !

Il y a une trentaine d'annee, Tioman n'etait accesible que par bateaux, peu nombreux. Maintenant, ils ont construit un aeroport destine aux riches Singapouriens qui ne veulent pas perdre de temps pour venir y passer leur week-ends. Et les speed boats se multiplient. Il ont ausi construit une marina a Tekek, le centre de l'ile ou se trouvent ausi le centre administratif, qui fait hurler de rage les insulaires. Heureusement que la configuration "junglesque" de l'ile fait que les groses constructions sont difficiles (et il y a ausi une nouvelle conscience ecologique qui se manifeste ici) du coup, on ne trouve sur l'ile que des structures d'hebergements tres bien integrees a la nature. Pas de beton, ni de grands hotels mastocs. Rien que des chalets en bois, sur pilotis a deux pas de l'eau, adosses a la jungle, dont certains, plus luxueux, sont carrement dans l'eau avec "air cond" et vue sur mer. Je me suis contente d'un petit chalet economique avec ventilateur et ca va tres bien. Les prix en ce debut de saison sont plus que corrects (une douzaine de franc par jour !). Le reste, nourriture et produits de base sont a peine plus chers que sur le continent. Le soir, les restaurateurs proposent souvent en BBQ, les poisons et les fruits de mer frais du jour, pour des prix plus que sympas ainsi que d'autres plats habituels chinois et malais, voire indiens.
Par contre, il y a comme une anomalie qui plait bien aux grands buveurs et big smokers: la biere et les cigarettes sont moitie moins chers que sur la terre ferme. Une "Taxe Free Zone" bien incongrue pour le lieu !

Du coup, un malin certain Mister Kee, un vieux chinois bougon tout ride, a tout compris. Pendant que les "restoran", bars et autres vendent de la biere a 5 ringits malais la bt, Mister Kee a ouvert une minuscule echoppe et vend 3 cannettes de bieres (Carlsberg, Tsingtao etc...) pour 10 ringits malais. Inutile de vous dire que son echoppe, des l'ouverture a 16h de l'aprem, ne desemplit pas. Il vend ausi des bts de whiskies et autres a un prix defiant toute concurrence. Pendant les deux soirs que je suis sur l'ile, sa boutique etait carrement prise d'asault et se transforme en "botellon" improvise tout autour.

Comme les chalets sont adosses a la jungle, on a interet a bien fermer les portes en sortant, surtout le soir, car on peut trouver dans la chambre toute sorte d'OVNI. Un soir en voulant chercher un truc dans la poche de mon bermuda pose sur la chaise, j'ai pose ma main sur un drole de criquet (ca y resemble un peu), une bestiole enorme pour un insecte et qui pouse de droles de cris quand on le touche. Beurk ! Et un apres-midi, en revenant de la plage vers 17h, je trouve deux enormes varans d'au moins deux metres de long sur la veranda de mon chalet. Impressionnants mes amis ! Heureusement qu'ils craignent l'homme ces bestioles. Je n'aimerais pas les trouver dans ma chambre en rentrant le soir car la, c'est l'infartus assure !

Il y a ausi un truc que je ne vous ai pas parle jusqu'ici, c'est que je suis le sosie, parait-il, d'un acteur de Hongkong. Un gars fameux pour les roles de "gangsters heroes" dans les films de kungfu produits par Hongkong des annees septantes, huitantes. Et ici en Malaisie, avec des Malaisiens d'origine chinoise, ce monsieur est tres populaire. Et souvent on me demande si je viens de Hongkong, pourquoi je dis ? Et la: "savez vous que vous ressemblez a Ti Loong" (un nom comme ca), la meme tete, la meme moustache etc... et chaque fois, je beneficie d'un accueil plus que courtois. Ca m'a permis d'avoir un contact souvent tres chaleureux avec des habitants d'ici. C'est vraiment tres appreciable ! Avec Mister Kee et d'autres chinois de l'ile par exemple.

Si non comme a Pulau Kecil ou j'etais avant. La vie sur l'ile est faite invariablement de plongees sous-marines pour les plongeurs, snorkelling pour les snorkelleurs, lectures pour les lecteurs, comtempler la mer pour les comtempleurs, et se faire [re]dorer la pilule pour les blafards et ausi simplement les joies de la baignade dans une eau d'une chaleur extraordinaire. Jamais vu ca de ma vie, une eau de mer ausi chaude. Par contre deux jours sur une ile comme ca, ausi paradisiaque soit-il, me suffisent. Car ne rien faire est tout un art, et passer toute la journee a la plage ce n'est pas mon truc. En plus mon programme est quand meme charge avec les lieux a voir dans ce pays.

Ainsi je n'etais pas mecontent de reprendre la route pour retrouver une autre jungle, urbaine celle-la et a Malaca precisement, destination phare et tresor historique de la Malaisie, une ville pleine de charme que je vous decrirai plus tard dans le prochain billet mes chers lecteurs bien aimes. Car la, je commence a avoir la dalle. Je vais manger maintenant un Char Kway Teow chez mon ami Alan Cheng (vous ferez sa connaissance ausi dans le prochain billet) et terminer par le "Durian Pengat" un dessert fameux ici et dans toute la Malaisie a base de durian qui me rappelle ainsi ma jeunesse Vietnamienne. En plus, on dit ici que ce fruit, non seulement bon, aurait egalement de grand pouvoirs aphrodisiaques. D'ou le vieil adage malais: "Quand le durian descend, les sarongs se levent" ! Alors patronne, mettez moi 3 kilos de durian SVP !
A bientot, vous embrasse bien fort.

JPB

Monday, March 08, 2010

JP on tour again 2 (Georgetown-Penang et Perhentian Islands)

Coucou chers lecteurs adores, me revoila apres une petite eclipse, pour cause de visite a la succursale du paradis. Et oui, c'est ainsi qu'appellent les Malaisiens, les Perhentian Islands situees sur la cote est de la Peninsule malaise dans l'etat de Terengganu dont la capitale est Kuala Terengganu. C'est peut-etre un peu exagere de parler de paradis, mais je peux vous dire qu'avec un peu d'imagination ainsi qu'un etat d'euphorie engendre par l'excitation des vacances, ca y ressemble quand meme un petit peu.

Mais avant ca, j'aimerais vous parler de Georgetown, appelee aussi Penang par les Malaisiens, une cite empreinte d'une certaine douceur de vivre ou j'ai passe deux jours et demi bien agreables.
Plus ancien comptoir britanique de la Malaisie, Georgetown a conserve bien des vestiges de cette epoque. De magnifiques edifices coloniaux bien entretenues, et charmante initiative de la municipalite, un bus gratuit "hop on" - "hop off" a disposition des touristes pour la visite du Colonial District. Et c'est aussi une ville a majorite chinoise. Du coup, on y trouve une multitude de superbes "shophouses", ces anciennes maisons-boutiques bien connues ici dans les China Town en Malaisie. A l'origine, les Chinois s'en servent a la fois d'habitations et de lieux de commerce. Construites toutes selon d'un style particuliers. Ici a Georgetown, certaines sont restaurees mais d'autres sont delabrees voire carrement laissees a l'abandon helas !

A part ca, une atmosphere particuliere baigne cette petite ville ou baguenauder dans ses ruelles a travers des differents quartiers ethniques est tout simplement un plaisir. Comme toute ville malaisienne qui se respecte, Geortown a son Little India avec ses temples hindous aux decorations surchargees et China Town avec son parfum d'encens emanant des temples dont certains sont de toute beaute comme le Tong Khoo Kongsi, une remarquable realisation architecturale de la fin du 19e siecle qui a servi de decors au film "Anna et le roi" le remake de "The king and I" avec, a la place de Deborah Kehr, Jody Foster et Chow Yun Fat a celle de Yul Brynner. Ou encore le Kek Loc Si, un autre de ces somptueux temples chinois qui se dresse sur une colline d'ou vous avez une superbe vue sur la ville et les environs.

A cote de ces beautes architecturales, je dois dire que les mosques de Penang ne cassent pas grande chose si ce n'est les oreilles du pauvre touriste que je suis car, celle pas loin de mon hotel se met deja a beugler des 5 heures du mat et cela dure en tout cas 40 minutes au moins. Et c'est comme ca tous les jours !

Pendant ces deux jours et demi, j'ai aussi loue une fois pour une journee une petite moto pour explorer un peu les alentours de Geogetown qui recelent pas mal d'attraits. Par exemple les plages de sable de Batu Ferringhi qui malheureusement sont la proie de grands groupes hoteliers qui s'approprient toute la plage sur sa longeur en ne laissant qu'un petit bout pour les particuliers. Dire que c'etait un haut lieu des routards il y a pas si longtemps.
Et aussi Penang Hill une colline pour prendre le frais et pour la vue sur la cite. Pour y monter, pour le dernier bout, un funiculaire de construction Suisse ! Et oui le savoir faire helvetique en la matiere.

Voila, apres Georgetown, j'ai pris un bus de nuit pour Kota Bahru afin de rallier les Perhentian Islands dont je vous ai parle plus haut. Arrive a 4h30 du mat, avec 3 touristes anglaises rencontrees dans le bus, nous avons partage un taxi pour nous rendre a Kuala Besut (c'est fou ce qu'il y a comme Kuala par ici !) point de depart du ferry pour ces iles.

Les Perhentian Islands sont deux iles a peu de distance l'une de l'autre avec un service de navette qui relie les deux et a environ 20 km de la terre ferme. Pulau Besar, la grande ile est investie par les grands hotels de luxe, tandis que Pulau Kecil la petite est reste cool avec des petits chalets pour les routards aux bourses moins garnies et encore plus jolie que sa grande soeur, avec plein de criques accessibles seulement par petits bateaux qu'on peut louer a Aur Bay, une des deux plages principales avec Long Beach, de l'autre cote de l'ile.
Imaginez une petite ile avec une jungle epaisse au beau millieu et a part le petit village de Kecil a la pointe ouest ou personne ne va, et quelques hebergements plutot sommaires a Aur Bay et Long Beach, vous n'avez que des plages aux sables blancs et fins tout autour et cette jungle qui couvre quasiment tout le reste de l'ile ! Un sentier a travers la jungle permet aux gens d'aller d'Aur Bay a Long Beach et l'inverse. En la traversant, il n'est pas rare que vous rencontrez des varans dont certains font facilement 2 metres de longs. Impressionnant ! Et parfois aussi des macaques plutot craintifs ainsi qu'une multitude d'oiseaux de toutes les couleurs. Par contre pas de mouettes, ni de goelands sur front de mer. Etrange non ?

La vie se concentre sur les plages principales ou se trouvent des hebergements, restaurants attenant a ces chalets. Un seul hotel un peu plus chic sur un promontoire qui offre des reductions substantielles hors saison comme maintenant, compare a ces chalets sommaires. D'ailleurs je ne me suis pas trompe car en negociant les prix avec le manager, j'ai eu une chambre presque de luxe avec clim et tutti quanti pour le meme prix qu'un de ces mini-chalets, sympas mais depourvus pour certains meme de ventilateurs et sans ca, avec cette chaleur, on meurt !

En fin de journee, tout le monde s'attable sur les terrasses les pieds dans l'eau pour admirer les couchers de soleil hollywoodiens. Des crepuscules de toute beaute. Un seul hic, pas d'alcool, y compris dans les grandes localites sur la terre ferme car on est ici dans l'un des etats les plus farouchement islamiques de toute la Malaisie. Administre par le Parti islamique qui a gagne les elections cantonales, ils ont tente d'imposer la charia a la place des lois federales. Mais ils ont du faire marche arriere sous la pression du gouvernement central de Kuala Lumpur. Les femmes, a l'exception de celles des autres communautes non musulmanes, portent toutes les "tudong" un genre de foulard qui couvre les cheveux et descende en triangle jusque sur le corps, des habits qui cachent tout a l'exception des mains et des pieds . La plupart des mecs portent le calot et laissent pousser la barbe. A part ca, pas de problemes, ils sont plutot sympas je dois dire. Sauf que c'est bizarre de voir debarquer sur l'ile le samedi une armee de femmes qui vont se baigner toutes couvertes avec y compris le foulard sur la tete. Et meme des filles de moins de 12 ans ! Le tout sous le regard inquisiteur des maris. Et dans le Cafe Internet ou je suis entrain de taper ce texte en ce moment meme, il y a une salle pour les femmes et une autre pour les hommes. Decidement, les voies de Mahomet sont impenetrables !

Ces deux jours sur l'ile m'ont fait beaucoup de bien, ca change de l'effervescence du quotidien routard. Le matin apres un petit dej. sur le promontoire qui domine la mer, je vais faire une seance de snorkelling sur des sites autour de l'ile, d'un prix plus que raisonnable, ces seances sont organisees par des hoteliers avec bateaux et materiels a disposition. L'apres midi on fait le lezard sur ce sable fin en sirotant un jus de fruit frais et quand il fait trop chaud, on pique une tete dans cette eau cristalline. Le soir un BBQ sur la plage en compagnie des routards de tout poil, une guitare autour d'un feu improvise. La, on est peut-etre dans la succursale du paradis non ?

J'ai quitte Pulau Kecil a regret mais mon programme est si charge. Il y a tellement de choses a voir dans ce pays. En ce moment je suis dans un Internet Cafe a Mersing, porte d'entree d'une autre fameuse ile (Pulau Tioman) classee parmi les 10 plus belles iles du monde dans les seventies. Suis curieux de voir ce qu'il en reste. Alors vous le saurez aussi mes chers au prochain billet. D'ici la, je vous dis a tout bientot et vous embrasse bien fort.
JPB

Monday, March 01, 2010

JP on tour again 1 (Kuala Lumpur)

Finale entre la Birmanie, un tenor du football asiatique de ces annees soixante et a la surprise generale, le petit Vietnam du Sud, un pays en pleine guerre civile et dont le palmares est aussi vierge qu'une feuille blanche. Le match dure depuis plus de 75 minutes, une rencontre plutot ennuyeuse, aucune des deux equipes n'avait de reelle ascendance sur l'autre. Tout a coup, un eclair de genie de Do Thoi Vinh, le divin chauve qui, apres avoir elimine deux adversaires et un "une deux" avec Cu He, troue la lucarne opposee de l'equipe birmane d'un tir brosse aussi soudain que precis.

Une explosion de joie retentissait alors devant la television en noir et blanc aux images sautillantes des parents de mon ami Son, une famille de nantis qui possedait un poste de tele a cette epoque ou cette technique etait encore balbutiante au Vietnam. Ayant reussi a preserver le resultat jusqu'a la fin, le Vietnam du Sud venait de gagner la coupe "Merdeka" de 1966, une epreuve organisee chaque annee en Malaisie, le championnat officieux des pays d'Asie de ces temps la.

Merdeka signifie aussi Liberte en langue malaise. C'est ainsi que du haut de mes 12 ans, j'ai entendu parler pour la premiere fois de la Malaisie, un jeune pays, qui a gagne son independance seulement en 1957 apres une longue periode de colonisation anglaise. Me souvenant encore a la fin de ce fameux match, dire a mon ami Son que j'aimerai visiter une fois ce pays avec plaisir quand je serais grand ! Du coup, j'ai ressenti beaucoup d'emotion tout-a-l'heure en passant devant le stade Merdeka de Kuala Lumpur, capitale de la Federation de Malaisie ou j'ai atteri hier matin apres un long vol qui n'etait pas de tout repos.

Quel horrible vol en effet, la premiere partie du moins, et ca a commence deja a Vevey. Parti des poltron minet (6h du mat), et quasiment pas dormi suite a une soiree d'au revoir sympa avec des amis, j'ai ete pris de crampes d'estomac a peine installe dans le train. Une sorte de grippe intestinale malvenue dont le resultat est un debut de rifflette et de crise de vomissement qui m'oblige a de frequents aller-retour entre le compartiment et les toilettes. A se demander si la viande de cheval que j'ai mange la veille n'etait pas taillee dans un canasson fou, vu qu'on a deja a faire avec les vaches folles ! A l'aeroport, ca n'allait pas mieux. Et les 8 heures de vol entre Geneve et Doha s'apparentait a une calvaire. Au mal de bide persistant, s'ajoutent les nausees qui font que j'ai voyage tout du long avec un sac pour les gens malades dans les avions. Le petit garcon assis a cote de moi dans le zinc disait a tout bout de champ: "T'as vu maman, le monsieur est malade, il vomit" ! Horrible je vous dis. J'ai meme du refuser le repas servi par l'equipage. Heureusement que plus on s'approchait de Doha, mieux je me sentais, et une fois debarque au Qatar, en attendant le vol de transit qui m'emmene a Kuala Lumpur, j'ai retrouve un tant soit peu la forme et ainsi pu avaler quelque chose et en griller une pour la premiere fois de la journee.

Un vol de 7 heures plus tard, j'ai debarque a KL au petit matin. Apres une cigarette fumee a l'exterieur pour se mettre en condition, direction le comptoir de Klia Express, le train rapide qui emmenent les voyageurs au centre ville a KL Central et de la, un Monorail pour Bunkit Bintang, les Champs Elysees de cette ville ou jai trouve non loin de la, un Guesthouse pas cher et commode pour sa position centrale.

La premiere chose que l'on percoit en arrivant a Kuala Lumpur est une sorte de dynamisme qui anime cette cite o combien multi ethnique. Pleine de bruit et de senteurs comme toute ville asiatique qui se respecte. Entre les odeurs de curry de mouton, celles du canard laque et les fumets des "laksa ayam", on en a pour tous les gouts. A l'image des differentes communautes de cette ville, on a ici une extraordinaire cuisine qui reflete bien les habitudes alimentaires de ses composants et donne lieu aussi a une sorte de fusion culinaire du plus bel effet. Bon et pas cher, a l'instar de ces "hawkers", stands de bouffe en plein air a l'hygiene impeccable. Je me regale !

A part ca, il fait ici une chaleur a rendre fou, ca colle partout, dans les 36, 38 a l'ombre et d'une moiteur toute tropicale. Le choc thermique pour quelqu'un qui arrive d'une froide contree comme la notre est brutal. Sans la clim ou les "fans", dormir s'apparente a l'impossible ! Et je ne vous dis pas le parcours du combattant quand il faut explorer a pied la cite. Heureusement qu'il y a partout en ville de grands centres commerciaux bien climatises pour avoir un peu de fraicheur de temps a autre. Si non, il pleut chaque fin d'apres-midi, une de ces averses tropicales d'une grande violence pendant une heure voire un peu plus qui renverse et inonde tout. Et de nouveau le soleil qui tape fort et le ciel d'un bleu azur. Et oui mes chers on est sous les tropiques.

Kuala Lumpur offre plein de contrastes dans ses differents quartiers ou il est sympa de flaner, entre Little India, China Town, Colonial District etc... Autrefois, les habitants se regroupaient de facon plus distincte et chaque quartier avait ses specialites. Maintenant les mixites sont un peu plus presentes et il n'est pas rare de voir un epicier chinois au milieu des magasins de saris, des joailleries tenus par des Indiens en plein Little India, ou un 'Restoran Biriyani" indien en plein China Town. Apres des violences interethniques des annees quarante-cinquante et meme soixante qui ont pousse pas mal de Chinois a s'engager dans l'insurrection communiste, les problemes de coexistences sont en passe de s'appaiser dans la nouvelle Malaisie. Le pays est parvenu a forger une societe multiculturelle plus tolerante meme si les loyautes ethniques restent fortes, et meme si le gouvernement pratique une sorte de discimination positive afin de favoriser l'ascension des malaisiens d'origine malaise pour contrer la puissance economiques des malaisiens d'origine chinoise. Les observateurs commencent a percevoir l'emergence d'une identite nationale malaisienne. En tout cas, je n'ai ressenti a aucun moment des tensions liees a cette problematique.

Voila mes chers, pour l'instant, je n'ai eu en deux jours qu'un petit appercu de Kuala Lumpur en allant visiter ses principaux quartiers. Les abords de la ville seront explores a mon retour ici a la fin du mois avant le retour en Suisse. En tout cas, ma premiere impression du pays est plus que positive, les gens sont cools et la bouffe est exquise. Tranquille aussi sur le plan securitaire, alors que demande le peuple ? Du pain et des voyages pardi !

Demain je met le cap sur Penang, connu aussi sous le nom de Georgetown, un haut lieu de la Malaisie peninsulaire. Alors mes chers je vous dis au prochain billet, a bientot pour la suite des elucubrations d'un vieux routard en goguette. Vous embrasse bien fort.

JPB
P.S.: Vous avez remarque qu'il n'y a pas d'accents sur les mots ? Helas, je n'en ai pas trouve sur cette machine. Sorry !