Homo Burnatus

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Location: Vevey, Vaud, Switzerland

Un épicurien qui mord à pleines dents dans la vie

Saturday, March 11, 2006

Quito - Mitad del Mundo (Le Milieu du monde)

Voilà chers amis, mon voyage en Equateur touche à sa fin, je suis revenu à Quito en provenance des Galapagos 3 jours avant mon vol de retour en Suisse. Atteri à Quito le samedi après-midi, première chose à faire, téléphoner à la maman de Freddy, le copain équatorien de Vevey car normalement elle devait me donner quelque chose à remettre à son fils. Le rendez-vous est fixé mardi matin à 7h30 avant mon départ pour l'aéroport de Mariscal Sucre. Le reste du samedi après-midi était consacré à la rédaction de l'article relatant mon périple aux Galapagos et c'était le stress car je l'ai fini à peine dix minutes avant d'aller au Chalet suise où je devais retrouver Benz et Thérésa pour un apéro et ensuite un gueuleton qu'on rêvait pendant toute notre semaine de croisière dans ces îles enchanteresses. Ce n'est pas qu'on mangeait mal sur le bateau, je vous ai parlé assez en bien de la cuisine d'Eddy, notre cuistot du Poseidon. Seulement il nous tardait de s'envoyer un bon de morceau de bidoche accompagné d'un bon vin chilien et pour finir avec un gâteau au chocolat comme ils font si bien à La Casa de mi Abuela dans le Quito moderne. C'est une adresse incontournable dans la capitale équatorienne pour les amateurs de viande rouge et bien saignante. Des beaux morceaux attendris dans de la bière et servis à la cuisson désirée par le client. Et c'est assez rare à souligner car ici comme dans d'autres pays d'Amérique du Sud (à l'exception de l'Argentine et le Brésil), il n'est pas rare de recevoir dans son assiette une belle pièce mais dûre à mâcher car ils ne savent pas toujours les cuire comme il se doit. D'ailleurs, çà a du être le repas le plus cher de tout notre voyage en Equateur, quelque chose comme 5o francs pour 3 avec filets mignons, Tbone steaks, vin, desserts et cafés... Après, j'ai pris la direction de la Estacion de la Salsa, sans Benz et Thérésa, un petit bar assez limite, presque louche mais la salsa distillée par Veronica la DJ est vraiment muy rica. C'est là que je finis d'habitude mes nuits quiténiennes. Ce bar me rappelle un autre que j'ai connu à Oaxaca au Mexique, fréquenté seulement par des locaux, de drôles de gens aux mines patibulaires, et pas d'étrangers. Les fois où j'y suis allé, j'était le seul gringo du bar, mais un gringo qui apprécie et qui se démerde pas mal pour la salsa. Il n'en fallait pas plus pour que je devienne une sorte de personalité appréciée par les habitués du coin et par les deux patrons qui me réservent chaque fois un accueil des plus chaleureux. Le lendemain, je passais ma journée dans le vieux Quito qui, le dimanche, est rendu aux piétons, à l'exception des troles (trolleybus) qui font la navette entre les deux parties de la ville. C'est agréable de s'y promener parmi les quiténiens qui font leur sortie dominicale et dans tous les coins de la vieille ville, il y a des spectacles de rue, des concerts, en plus la plupart des musées sont ouverts gratuitement aux visiteurs. Bref, il y a de quoi passer une bonne journée à se déambuler d'un coin à l'autre entre ces vieux murs plusieurs fois centenaires. Le lundi, dernier jour en Equateur, est consacré à la visite de Mitad del Mundo ; vous l'avez traduit, c'est le Milieu du Monde. Et ce n'est pas à Pompaples dans le Canton de Vaud mais bel et bien en Equateur. Altitude 2483 m. Latitude: 0 0 0. Longitude: 78 27 08. Pour y aller, l'endroit se trouve à 22 km de Quito, normalement je dois prendre le bus à l'angle de Colon et de l'av. America selon le guide. Et bien, j'y suis allé et là pour être sûr, j'ai demandé à un jeune homme si c'est bien d'ici que part le bus pour Le Milieu du Monde, il m'a dit que c'est correct et que je dois normalement prendre un bus de couleur verte. J'avais beau m'écarquiller les yeux, après bien 45 min., je n'ai vu passer que des bus rouges, blancs, bleus, marrons etc. mais aucun vert. Il ne le savait pas et le "Routard" non plus, que depuis quelque temps, une nouvelle ligne de trole a été créée pas loin de là et qui va jusqu'à Colocotoa, de là un autre bus vert prend le relais pour La Mitad del Mundo.
La ligne de l'équateur a été trouvée au XVIIIe siècle par une expédition de la mission française de géophysique dirigé par Charles de la Condamine et en 1949, l'Institut géographique a déterminé l'exacte situation de la la ligne équatoriale. Ils se sont rendu compte que la mission de la Condamine s'est trompé de quelques kilomètres. Du coup, l'équateur symbolisée par une ligne rouge qui sert de ligne de symétrie au site de Mitad del Mundo, où les touristes locaux et étrangers viennent pour se faire photographier un pied dans l'hémisphère nord et un autre dans l'hémisphère sud, n'est pas la bonne car la vraie ligne de l'équateur se trouve un peu plus au nord dans le musée Inti Nân. Après avoir sacrifié au rite photographique sur les deux sites, j'ai un peu visité le coin qui est très touristique et sert surtout de but de promenade dominicale aux gens de Quito qui viennent pour passer la journée de congé dans de grands complexes qui font restaurant, piscine et parc de jeu. Même un faux village colonial y a été créé avec une multitude de restos où on peut déguster le plat typique du coin: le cuy (prononcer "couille") une sorte de cochon d'inde. Et c'est aussi ici qu'il faut venir pour se faire peser si on a des problèmes de poids car on est plus léger sur la courbe de la terre. A part çà, rien de très intéressant, si non quelques expériences amusantes présentées au Musée Inti Nân où se trouve la véritable ligne de l'équateur comme faire tenir un oeuf dur sur une tête de clou ou de voir un lavabo se vider sans tourbillon d'eau.
Ayant rencontré de nouveau mes amis Benz et Thérésa sur le site de Mitad del Mundo, nous avons convenu pour notre dernier soir en Equateur de manger ensemble avec Ursina leur fille et Marcelo l'ami équatorien de cette dernière qui a passé 3 mois à Cuenca pour apprendre l'espagnol. Notre repas de fin des vacances avait lieu dans un resto de style romain où les plats sont servis par des garçons habillés comme des gladiateurs, c'était assez drôle et le cadre est plutôt joli mais la cuisine n'était pas terrible. Heureusement que le vin maison et les desserts étaient bons. Le lendemain, comme prévu, Graziela la maman de Freddy était là pile à l'heure. J'ai de nouveau hérité du gros sac que j'avais déjà à l'aller de la part de Freddy avec cette fois, à l'intérieur, pas d'habits mais des fritadas, spécialités à base de porc que raffolent les gens d'ici, concoctées pour Freddy par sa mère. Comme çà la boucle est bouclée, toute belle chose a une fin, et il est temps maintenant de revenir à la vrai vie, celle où on a ses proches, ses amis, son travail et c'est très bien ainsi car il ne faut jamais abuser des bonnes choses, au risque de devenir blasé. On serait de nouveau content de repartir pour un autre ailleur une autre fois avec toujours le même plaisir dêtre sur la route. Voilà mes chers, je vous donne rendez-vous pour une autre aventure (peut-être La Russie avec le Transibérien et le Japon comme cerise sur le gâteau) d'ici quelques mois. Alors à tout bientôt, je vous embrasse tous très fort et vous remercie encore d'avoir bien voulu vous intéresser à mes élucubrations routardes. Ciao !

Sunday, March 05, 2006

Galapagos ou Les Îles enchantées

A plus de 1000 km des côtes équatoriennes et composé de 19 îles ainsi que d'une quarantaine d'îlots qui s'étendent sur 8006 km2, l'archipel de Colon, plus connu sous le nom des Galapagos ou Las Islas encantadas pour les locaux, est un monde mystérieux. Un archipel au nom évocateur et au pouvoir onirique qui agit sur des générations entières de globe-trotters. Et pour moi, enfant de la patrie des voyageurs, le jour, pas de gloire, mais tant attendu, de départ pour les Galapagos est cette fois arrivé. Après un vol d'un peu plus de 2h avec une escale à Guayaquil, l'avion de la TAME s'est posé sur Baltra, un îlot situé à côté de Santa Cruz, une chaleur étouffante vous saute à la gorge dès la sortie de l'avion. Formalités expédiées en moins de deux et direction la caisse. Cent dollars américains par visiteur et par ici la monnaie. On croirait entendre le gling-gling des caisses enregistreuses des supermarchés un samedi après-midi en Suisse ! En tout cas c'est une affaire qui marche car depuis la démocratisation des voyages, les Galapagos ne sont plus l'apannage exclusif des riches en goguette (ce qui freine fortement le nombre des visiteurs). Et c'est tant mieux bien sur, sauf qu'à la longue, l'afflux des visiteurs toujours plus nombreux risque de mettre à mal l'écosystème de ces îles. C'est l'éternel dilemme des endroits de rêve qui méritent certe d'être vus par le plus de monde possible, et en même temps, ne peuvent à terme préserver leurs particularités propres. Selon mon Guide du Routard, plus de 90000 personnes ont visité l'archipel en 2003. Normalement, il y a un système de quota mais le gouvernement équatorien ne l'applique pas toujours de façon très stricte. On peut le comprendre, çà représente tellement de rentrées de devises pour le pays qui en a fortement besoin.
Bon, trêve d'élucubrations, Mister John du Poseidon (notre bateau) est là pour nous souhaiter la bienvenue dans un anglais parfait. Tout le monde dans le bus et cap sur le débarcadère où un bac poussif nous emmène sur l'île de Santa Cruz, deuxième plus grande île de l'archipel. Encore une heure de bus jusqu'à Puerto Ayora, principale agglomération de l'île où nous attend le bateau ancré un peu au large. Moi et mes compagnons de croisière, un sympathique couple de bernois avec leur charmante fille et deux jeunes amoureux suédois, prenons places à bord d'une lancha (petit bateau qui sert d'annexe au grand et dont la pricipales tâche est de nous assurer le débarquement sur les îles à visiter et de nous ramener au big boat ensuite) pour se rendre au grand bateau. Le Poseidon est un ancien bâtiment de pêche converti en hôtel flottant avec un équipage de 5 personnes. Il y a là Erling le capitaine, Boris le mécano, Pablo le steward et homme à tout faire, Eddy le cuistot et John le guide naturaliste. Ce n'est pas le grand luxe comparé aux autres unités, ce n'est pas pour rien qu'il est le meilleur marché parmi ceux qui naviguent dans ces eaux, mais notre Poseidon, le bien nommé, a de la gueule et l'athmosphère à bord est plutôt sympathique. Les cabines sont petites et très sommaires avec deux couchettes superposées et de minuscules hublots, mais avec douche, lavabo et WC etc... C'est plus que basic mais on n'est pas là pour le confort des croisières du Club Med, de toute façon, nous sommes la plupart du temps à moitié nus sur le sundeck du bateau au frais en dehors des visites programmées sur différentes îles (ou îlots). Ce qui est bien, c'est que les visites, activités aquatiques ou autres se font dans la journée et le bateau navigue seulement le soir. Celà nous permet de voir un maximun d'endroits sans perdre trop de temps pour les déplacements.
J'ai hérité de Benz le Bernois comme compagnon de cabine. Un quadra dynamique et sympa avec son français fédéral. Une bonne entente règne entre nous, ce qui est super car ce n'est pas toujours évident suivant sur qui on tombe. Avant de venir ici, Benz et Thérèsa sa femme, et Ursina leur fille, ont fait un périple qui leur mène de Buenos Aires aux Galapagos en passant par le Pérou et la Bolivie. Pas mal non ? Quant à Frederik et Joséphine, nos deux tourteraux suédois, ils sont adorables et très amoureux. Toujours entrain de se coller l'un à l'autre. Il y avait déjà là depuis quelques jours Ula et Louise, un autre couple de suédois. Bref, une superbe équipe. Jusqu'ici, il n'était question dans mon texte que de choses et d'êtres humains, il est temps maintenant pour moi de vous parler des des vrais habitants de ces îles qui sont les animaux qui n'ont jamais vu d'humains avant le XVIe siècle. C'est tout simplement exceptionnel. Découvertes seulement en 1535, tout est demeuré intact pendant des années, l'homme n'a ainsi pas l'occasion de forger la nature à son gré. Des animaux partout: sur terre, dans l'air, dans l'eau: Iguanes terrestres et marins, tortues de mer, de terre, lézards de lave, manchots, cormorans (ceux des Galapagos ont la particularité de ne pas pouvoir voler), pélicans, albatros (que hélas, je ne pourrai voir car ils sont en vacances au Pérou de janvier à mars chaque année ces privilégiés), fous à pattes rouges, à pattes bleues, masqués etc... Des frégates simples et des frégates magnifiques qui, pour attirer les femelles, transforment leurs gorges en un gigantesque ballon rouge très spéciaux. Sans compter une autre multitude d'oiseaux dont 28 espèces n'existent que sur ces îles.
Des lions de mer qui sont ici chez eux, on en voit sur toutes les îles et qui viennent volontiers nager avec les visiteurs. Aussi des otaries, des requins de plusieurs sortes, des raies mantas de facilement 6m d'envergure, des dauphins, des baleines et j'en passe. C'est absolument fou ! Et le plus étonnant c'est que ces animaux n'ont pas la crainte de l'homme, on peut facilement s'approcher de ces superbes créatures. C'est aussi ici que Charles Darwin a élaboré sa thèse qui se résume à ceci: l'évolution de la vie s'est faite sur la terre à partir d'éléments simples par le moyen de sélections naturelles, c'est à dire que tous ceux qui ne sont pas capables de s'adapter à un milieu donné sont tout simplement appelés à disparaître. C'est ainsi qu'on voit des oiseaux de la même espèce, ont d'une île à l'autre, des ailes ou des becs différents suivant la nature du sol ou de la végétation.
Justement en parlant du grand Charles, la première visite de l'après-midi de notre arrivée est prévue au Centre international Darwin qui abrite des tortues géantes dont le fameux Georges qui a au moins 150 ans. Notre vénérable vieillard y vit avec deux compagnes qu'on lui a adjointes mais Georges s'en fout complètement. Il n'a simplement plus d'appétit sexuel ou peut-être qu'il est gay comme certaines mauvaises langues le prétendent. Le reste de l'après-midi est consacré à découvrir Puerto Ayora avant la navigation nocture qui nous emmènera le lendemain matin à Floréana, deuxième île de notre itinéraire d'une semaine de croisière.
Floréana, à 6h de navigation de Santa Cruz. Une soixantaine d'habitants que nous ne verrons pas car débarqués sur l'autre côté de l'île. Il y a une tradition qui remonte à l'époque de baleiniers: on peut poster son courrier dans un tonneau, et les visiteurs suivants sont chargés de les acheminer selon leurs pays de provenance. A voir ici, des oiseaux commes les blue footed bobbies (fous à pattes bleues), des flamants. Et on y fait aussi notre premiere sortie "snorkelling" en mer autour des récifs. C'est la première fois que je fais çà, et au début, j'ai eu quelques difficultés à m'habituer avec le masque et le tuba. Une fois trouvé le truc, c'est tout simplement extra. Qu'est ce qu'on peut voir comme créatures aquatiques dans ces eaux claires. Et aussi une première frayeur, un requin "whitetip" pas trop gros, quelque chose comme 1m me frôle à 2m à peine. J'avoue que je n'étais pas trop tranquille pour cette première fois. Ensuite, me passe à côté une superbe raie manta énorme qui flotte tranquillement comme un vaisseau fantôme. Et aussi une rencontre sympathique avec une tortue marine et des lions de mer qui viennent mordiller par jeu mes palmes. Quels pieds mes amis ! Ensuite la plage, sympa mais un peu chiant à la longue car il fait très chaud et en plus on se fait souvent piquer par des "horse flies", un genre de mouches vampires dont les piqures sont assez douloureuses. Le fléau de ces îles car on en rencontre presque sur toutes les plages. Après, retour au Poseidon en fin de journée, où un super repas nous attend, concocté par Eddy notre super cuisinier. Nous avons très bien mangé pendant toute cette semaine, une nourriture variée, toujours beaucoup de fruits frais aux desserts et aux petit-déj. Du poisson une fois par jour et là, j'avoue que j'ai fait un peu mauvaise fortune bon coeur car je ne suis pas un fish eater convaincu. Mais au moins il est tjs frais notre poisson.
Les journées se déroulent ainsi entre les "wet landings" et les "dry landings" termes utilisés par John notre guide pour désigner les débarquements pour les visites des îles avec pieds mouillés ou non pour qu'on sache ce qu'il faut mettre aux pieds, les séances de "snorkellings", les repas à l'heure plus ou moins fixe. Entre les visites on "snorkelle", et selon les distances, on visite une ou deux îles dans une journée.
Après Floréana, nous avons visité le 3e jour l'île d'Española, le paradis des oiseaux et le seul endroit au monde où se reproduisent les albatros des Galapagos. Avec bien sûr comme partout des lions de mer et des otaries. L'après-midi se passe à Puerto Baqueirizo Moreno sur l'île de San Cristobal, escale qui permet à l'équipage de prendre quelques heures de congé après une semaine de travail non stop sur le bateau. Et aussi de recharger en marchandises, essence etc...
Le quatrième jour était consacré à la visite de Santa Fé et Plaza Sur, deux îlots qui nous permettent de voir des gros iguanes terrestres, des cactus géants et des algues rouges, aussi des requins des récifs presque fluorescents dans l'eau.
Le cinquième jour, nous avions Seymour North où le matin nous sommes allés observer les frégates magnifiques avec leurs gros ballons rouges à la place de la gorge. Ensuite cap sur Baltra de nouveau pour laisser débarquer Ula et Louise qui nous quittent et prendre en charge des nouveaux croisiéristes. Nous rejoignent au bateau, Astrid, une gentille allemande avec sa copine canadienne Anisha, des gens charmants. Et un couple d'allemands Andreas et Francesca, un cas rare, qui sont détestés par nous tous car ils regardent tout le monde de haut, se montrent méprisants avec le personnel navigant, sans gêne avec les chaises longues sur le sundeck (il n'y en avait que 4 pour les dix que nous sommes). Bref, des gens à oublier au plus vite. Le reste de la journée, nous sommes allés visités Bachas, autre îlot réputé pour les manchots et nous avons terminé la journée par une séance de snorkelling comme il se doit.
Au programme du sixième jour, Bartolomé et Puerto Egas. La première est une des plus petites îles de l'archipel mais c'est aussi la plus visitée avec son extraordinaire paysage volcanique presque lunaire. Un escalier de bois de 114m mène au sommet où on a la vue de la carte postale la plus vendue des Galapagos. Quant à Puerto Egas, sur l'île de Santiago, c'est un endroit absolument fantastique pour snorkeller et un des plus fascinants de l'archipel. Il y a là une superbe plage et de magnifiques reliefs marins où on voit toute sorte de poisson, de requins, de tortues marines, de sting rays et bien sûr des lions de mer qui viennent faire joujou avec les snorkellers. Un souvenir inoubliable.
Au septième jour, débarquement à Rabida le matin. Un îlot avec de spendides plages de sable rouge et un paysage de western spaghetti avec des cactus et un soleil de plomb. Et bien sûr, de nouveau du snorkelling. Ensuite, retour au bateau pour le repas de midi avant la viste de Cerro Dragon, le fief des énormes et débonnaires iguanes terrestres. La montée sur la colline se faisait sous un cagna qui tape dur et tout le long du chemin, nous étions accompagnés par une armée de sauterelles en rut, oui il n'y avait pas d'autre mot car c'est la saison des amours pour eux, et il y avait là des miliers de couples de sauterelles collés l'un sur l'autre et qui se projettent en l'air à intervalles réguliers. Je crois comprendre mieux maintenant d'où venait l'expression populaire de "s'envoyer en l'air"!
Voilà, notre semaine de croisière aux Iles enchantées touche ainsi à son terme, après une dernière nuit à faire la fête à bord avec Eddy le cuistot chanteur et guitariste et son équipe, le lendemain matin nous étions transférés à Baltra pour le vol de retour sur Quito. C'était une semaine fantastique à tout point de vue, j'ai vu des choses grandioses et je suis rempli de souvenirs pour toute une vie. Juste un regret, un tout petit. Nous avons vu pas mal d'île et d'îlots mais le programme du Poseidon ne nous a pas permis de voir la plus importante d'un point de vue volcanique et de taille. L'île d'Isabela avec ses six volcans dont l'un a le deuxième cratère le plus grand du monde. Peut-être une autre fois qui sait ? Voilà mes chers, les tribulations d'un helviet au pays des animaux rois. A bientôt, vous embrasse.